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Rapport EuroMed : Identification des obstacles à l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales des PME marocaines

Le nouveau Rapport EuroMed (Septembre, 2019) est maintenant disponible

Identification des obstacles à l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales des PME marocaines [1]

Le rapport est disponible au téléchargement ici.

 

L’objectif de ce rapport est d’identifier les obstacles à l’intégration des PME marocaines dans les chaînes de valeur mondiales. Ce nouveau rapport s’inscrit dans la continuité du précédent (Juin, 2019) parce qu’il traite à nouveau de questions qui concernent le secteur privé, mais propose cette fois-ci une analyse plus fouillée en ciblant un problème spécifique, celui de l’intégration des PME dans les chaînes de valeur globales, dans le cas d’un pays en particulier, le Maroc.

Ce choix nous a permis (i) de réaliser une analyse approfondie sur une problématique données, (ii) de travailler en collaboration étroite avec une institution marocaine partenaire de FEMISE (l’ISCAE) et le bureau de la Banque Africaine de Développement (BAD) à Rabat et (iii) d’appuyer notre rapport sur des études de cas réalisées auprès d’entreprises marocaines et sur un ensemble d’interviews et de réunions de travail auprès de représentations d’associations d’entreprises et de responsables d’organismes nationaux concernés par la problématique. Avant la finalisation des recommandations de politique économique, cette étude a aussi fait l’objet d’un atelier organisé à Rabat en présence de décideurs, d’entrepreneurs et de haut-fonctionnaires.

Le rapport, a été coordonnée par :

  • Patricia AUGIER (Présidente du Comité Scientifique du FEMISE et de l’Institut de la Méditerranée),
  • Vincent CASTEL (Economiste pays en chef – Maroc à la Banque africaine de développement – BAD) et
  • Tarik EL MALKI (Professeur de Management et de Responsabilité Sociale et des Entreprises à l’ISCAE).

Il a bénéficié de contributions de :

  • Mohammed Amine HANIN (Auditeur financier chez EY),
  • Maryse LOUIS (Déléguée Générale de FEMISE),
  • Josef PERERA (Economiste politique et chercheur FEMISE),
  • Constantin TSAKAS (Secrétaire Général du FEMISE et Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée) et
  • Jocelyn VENTURA (Economiste politique à l’Institut de la Méditerranée / FEMISE).

Le rapport Euromed est une publication annuelle du FEMISE qui traite des thèmes d’importance et d’intérêt pour la région Euro-Med. Le rapport apporte une véritable valeur ajoutée en termes de connaissances sur le thème couvert. Il fournit une analyse approfondie proposée par des économistes spécialisés et avec une approche pluridisciplinaire du Nord et du Sud de la Méditerranée. Cela apporte une vision commune des deux rives de la Méditerranée et des recommandations politiques qui peuvent contribuer au processus de transition des pays du Sud Med.

[1] Ce rapport a été élaboré avec le soutien financier de la Banque Africaine de Développement et de l’Union Européenne à travers le projet FEMISE sur “ Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership ”. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité des auteurs. 

Rapport FEMISE EuroMed 2019 : Le secteur privé dans les pays méditerranéens : Principaux dysfonctionnements et Opportunités de l’entreprenariat social

Le Rapport EuroMed FEMISE 2019 est maintenant disponible

Le secteur privé dans les pays méditerranéens :

Principaux dysfonctionnements et Opportunités de l’entreprenariat social [1]

La version française du rapport est disponible au téléchargement ici.

Le FEMISE lance son rapport Euro-Méditerranéen 2019 qui porte sur le secteur privé dans les pays méditerranéens. Il a été présenté ce 13 juin dernier aux participants à la conférence annuelle du think tank. Comment ont évolué les pays méditerranéens depuis le lancement du Processus de Barcelone ? Pourquoi la croissance a-t-elle été en deça des attentes ? Quelle rôle peuvent jouer les Banques Centrales pour rendre le secteur privé plus dynamique et attirer davantage d’investissements étrangers ? Comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer au développement de l’entreprenariat social dans la but de réduire les phénomènes d’exclusivité ? Ce rapport tente de répondre à ces questions à travers 4 chapitres : le premier présente la dynamique observée des pays méditerranéens au cours de ces 20 dernières années ; le second tente d’analyser les principales raisons du manque de croissance ; le troisième porte sur le rôle des Banques Centrales dans l’amélioration de l’environnement des affaires et sur l’attractivité des investissements étrangers. Le quatrième et dernier chapitre est focalisé sur l’entreprenariat social.

Trois raisons majeures ont poussé les experts du réseau FEMISE a consacrer ce rapport au secteur privé en Méditerranée. La première est qu’il y a urgence à créer des emplois et, compte tenu de la situation des comptes publics, ces futures créations d’emplois ne pourront provenir que du secteur privé. La deuxième raison est que ces pays doivent faire évoluer leur régime de croissance pour devenir plus compétitifs et réaliser des montées en gamme. La troisième raison est qu’il était utile, comme le fait ce rapport, d’avoir une synthèse des apports de la littérature académique, des données disponibles, des rapports d’organisations internationales tout en ayant également un tour d’horizon sur les points de vue et recommandations d’experts, membres de la société civile et partenaires opérationnels sur le sujet. Dans le dernier chapitre, ces acteurs du changement exposent et proposent des actions concrètes pour un secteur privé à la hauteur des enjeux en Méditerranée, notamment via l’entreprenariat social.

« Un paradoxe des pays méditerranéens est d’avoir, à la fois, un faible niveau de pauvreté comparativement aux pays en développement et émergents et, dans le même temps certaines parties de la population isolées et/ou exclues de la sphère économique. Il s’agit des jeunes, des femmes et du monde rural éloigné des grandes agglomérations. On pourrait également y ajouter les personnes dont les activités économiques sont dans l’informel. C’est donc un système économique qui repose sur l’exclusion d’au moins les deux tiers de sa population et dont les fondements d’un développement durable ne sont pas assurés » expliquent les auteurs.

Le rapport, produit sous la direction de l‘Institut de la Méditerranée (IM) et coordonnée par Patricia Augier (Présidente du Comité Scientifique du FEMISE), a été rédigé par des économistes du réseau de chercheurs FEMISE. Les auteurs sont :.

Pr. Patricia Augier (Professeur Aix-Marseille School of Economics, Présidente du Comité Scientifique du FEMISE et de l’IM) ;

Dr. Constantin Tsakas (Secrétaire Général du FEMISE et Délégué Général de l’IM) ;

Pr. Sami Mouley (Professeur de Finance Internationale à l’Université de Tunis) ;

Karine Moukaddem (stagiaire analyste politique à l’Union pour la Méditerranée, experte FEMISE) et

Jocelyn Ventura (économiste à l’IM et au FEMISE).

Les 4 chapitres sont également téléchargeables séparément en cliquant ci-dessous :

Le rapport Euromed est une publication annuelle du FEMISE qui traite des thèmes d’importance et d’intérêt pour la région Euro-Med. Le rapport apporte une véritable valeur ajoutée en termes de connaissances sur le thème couvert. Il fournit une analyse approfondie proposée par des économistes spécialisés et avec une approche pluridisciplinaire du Nord et du Sud de la Méditerranée. Cela apporte une vision commune des deux rives de la Méditerranée et des recommandations politiques qui peuvent contribuer au processus de transition des pays du Sud Med.

[1] Ce rapport a reçu un soutien financier de l’Union européenne à travers le projet FEMISE “Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership”. Toute opinion exprimée dans ce rapport est de la seule responsabilité des auteurs.

Beyond Reform and Development et FEMISE concluent un partenariat stratégique pour un développement inclusif en Méditerranée

Natalia Menhall, Beyond Reform and Development & Constantin Tsakas, FEMISE

Press release – March 18, 2019

Beyond Reform and Development et FEMISE concluent un partenariat stratégique pour un Développement Durable et Inclusif en Méditerranée

Beyond Reform and Development et FEMISE annoncent leur collaboration dans le cadre d’un partenariat stratégique. Les deux institutions sont des acteurs engagés qui effectuent des recherches politiques, du renforcement de capacités et plaident en faveur de réformes pour des modèles de développement inclusif et durable en Méditerranée.

Les travaux du think-tank FEMISE montrent que de nouveaux modèles sont nécessaires en Méditerranée pour favoriser le développement durable, l’innovation, le changement social et l’émergence de sociétés inclusives. Parallèlement, Beyond Reform and Development aspire à mettre en place des systèmes de gouvernance participative, des politiques innovantes et une société civile inclusive dans les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, en créant des possibilités de formation et d’apprentissage pour les populations, les institutions et les communautés. Les deux acteurs sont réputés pour leur capacité à rapprocher la connaissance internationale aux contextes méditerranéen et arabe.

S’appuyant sur des décennies d’expérience, ce partenariat vise à créer un cercle vertueux multidisciplinaire et dynamique en Méditerranée, qui affichera une position novatrice et distinctive, permettant ainsi l’émergence de propositions à réel impact. Il portera sur des thèmes allant de la finance durable et l’entrepreneuriat social au développement du secteur privé et à l’innovation.

Les deux partenaires déploieront notamment leurs efforts de coopération dans la région euro-méditerranéenne pour:

  1. Développer des actions et des projets à Impact Social aux niveaux de la recherche, des politiques, du dialogue et du renforcement des capacités.
  2. Initier et faire progresser le développement de cadres et d’écosystèmes de l’entrepreneuriat social dans la region.
  3. Organiser des manifestations et des publications communes et mener des campagnes de sensibilisation à l’impact social.

Pour Beyond Reform and Development et FEMISE, les meilleurs idées n’ont de sens que si elles vont de pair avec la meilleure exécution!

Restez à l’affût de nos prochaines actions pour un développement durable et inclusif en Méditerranée!

 

Pour plus d’informations veuillez contacter :

Beyond Reform and Development : Ms Natalia Menhall, Présidente, nmenhall@beyondrd.com, www.beyondrd.com

FEMISE :
Dr. Constantin Tsakas, Délégué général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire général du FEMISE c.tsakas@femise.org ++ 33 (0)4 91 31 51 95 
www.femise.org

Le secteur privé, son rôle de moteur de croissance et de création d’emplois, au cœur des recherches FEMISE

Brochure FEMISE

Les pays méditerranéens souffrent d’un manque de dynamisme de leur secteur privé, celui-ci n’étant pas suffisamment compétitif ni créateur d’emplois. C’est ainsi que FEMISE a placé la thématique du secteur privé, et notamment son rôle de moteur de croissance, de création d’emplois et d’inclusivité, au cœur de ses recherches. L’intérêt est porté sur les causes qui empêchent le secteur d’atteindre son potentiel, en particulier les contraintes auxquels les entreprises de la Région sud-Méditerranéenne font face, et sur l’importance de l’innovation dans le développement du secteur privé méditerranéen.

Une des spécificités du réseau FEMISE, coordonné par l’Institut de la Méditerranée et Economic Research Forum, est de toujours s’efforcer à intégrer les points de vue des responsables politiques, des opérateurs privés et, plus largement, de l’ensemble des acteurs locaux, dans les réflexions menées sur cette thématique. Cette approche permet d’obtenir de meilleurs retours sur les recherches et de s’assurer que celles-ci soient politiquement pertinentes.

Le secteur privé au centre des travaux académiques FEMISE

Patricia AUGIER (Prés. Scientifique Institut de la Méditerranée, Coordonatrice  et Prés. Scientifique du FEMISE), pilote le Rapport EuroMed2018

Premièrement, le Rapport général EuroMed2018 du FEMISE, publication phare du réseau, portera sur le secteur privé des pays méditerranéens. L’objectif du rapport sera de faire un point sur la dynamique économique des pays méditerranéens au cours de ces 20 dernières années (c’est à dire depuis le Processus de Barcelone), puis d’en comprendre les éléments de blocage. L’idée générale est que la croissance des pays méditerranéens doit s’accélérer pour absorber un nombre toujours plus grand de personnes sur le marché du travail, et que cette croissance doit s’appuyer sur des progrès de productivité plutôt que sur l’accumulation des facteurs : le développement du secteur privé est donc au cœur de la définition d’un nouveau modèle de développement. Un des chapitres sera plus spécifiquement consacré au rôle des Banques Centrales sur le développement du secteur privé. Enfin la préoccupation majeure d’une croissance plus inclusive nous amenera à considérer l’entrepreunariat social comme une potentielle opportunité pour les pays méditerranéens.

Une dynamique partenariale « Science for Business » avec des acteurs de soutien technique et opérationnel.

Deuxièmement, FEMISE participe, en partenariat avec ANIMA Investment Network, au projet The Next Society, qui regroupe acteurs publics et privés de sept pays méditerranéens dans l’objectif de soutenir les écosystèmes d’innovation. Cette collaboration est l’opportunité pour FEMISE et ANIMA de mettre en communs leurs compétences complémentaires, respectivement l’analyse et la production de connaissance académique, et le soutien technique et opérationnel.

La contribution de FEMISE consiste d’abord à dresser un tableau de bord et à analyser le positionnement de chaque pays en termes d’indicateurs d’innovation et de compétitivité, comme le Global Innovation Index, à différentes étapes de l’innovation (inputs, process et outputs). Une analyse des stratégies nationales d’innovation et de l’écosystème des acteurs impliqués (gouvernement, associations, opérateurs privés…) est aussi réalisée.

Ensuite, FEMISE identifie les secteurs et les produits performants afin de mettre en évidence les nouveaux avantages comparatifs des pays et les opportunités d’investissement.

Dr. Maryse LOUIS (General Manager FEMISE, Programs Manager ERF) et Dr. Constantin TSAKAS (General Manager Institut de la Méditerranée, General Secretary FEMISE) présentent les recherches FEMISE aux Panels THE NEXT SOCIETY en Tunisie et en Jordanie.

FEMISE présente ses travaux à l’occasion de panels de plaidoyer réunissant académiciens, entrepreneurs, investisseurs, responsables d’incubateurs et de structures d’innovation et d’acteurs publics, dans le but de bénéficier de leurs retours et, surtout de leur point de vue quant aux facteurs qui ont permis l’émergence de ces nouveaux avantages comparatifs. Cette approche garantit que les conclusions et recommandations provenant des travaux réalisés par FEMISE puissent aider à l’élaboration de politiques publiques. L’enjeu de ces panels est notamment d’établir, pour chaque pays, une feuille de route pour l’innovation, de la mise en œuvre à l’ évaluation, avec pour objectifs de renforcer les systèmes nationaux d’innovation, d’encourager la coordination des acteurs parties prenantes, et d’améliorer les instruments des politiques et stratégies d’innovation.

Une ouverture vers des institutions sud-méditerranéennes dans une approche « Science for Policy »

Les jeunes chercheurs du FEMISE participent activement aux recherches, Karine MOUKADDEM et Jocelyn VENTURA (Institut de la Méditerranée, FEMISE) et Dalia RAFIK (ERF, FEMISE)

Troisièmement, FEMISE s’ouvre en coopérant avec des acteurs et institutions du sud-méditerranéen directement concernés par les questions traitées. Ainsi, FEMISE corédige et publiera en 2019 le rapport EuroMed2019 qui identifiera les contraintes à la croissance et à l’intégration dans les chaines de valeurs mondiales des PME marocaines. Ce document est issu de la coopération du réseau avec d’une part la Banque Africaine de développement, bailleur régional pour l’aide au développement, et d’autre part l’Institut supérieur de commerce et de gestion d’administration des entreprises (ISCAE) implanté au Maroc.

Il est essentiel pour les pays méditerranéens de mieux intégrer les PME dans les chaines de valeurs mondiales au sein desquelles se réalisent la majeure partie des échanges internationaux. Nous avons fait le choix, dans ce rapport, de nous focaliser sur le cas des entreprises marocaines. Il s’appuiera sur des enquêtes et interviews de terrains auprès des dirigeants de PME et de représentants d’associations professionnelles ainsi que sur les Enquêtes Entreprises et les indicateurs Doing Business de la Banque Mondiale. C’est dans cette approche d’échanges entre chercheurs et opérateurs publics et privés que les résultats préliminaires du rapport ont été présentés en amont de la publication, afin de recueillir commentaires, suggestions et recommandations pour enrichir le travail.

Un triple ancrage pour une recherche pertinente d’un point de vue politique et opérationnel

En conclusion,en plus des recherches académiques en cours menées par les membres du réseau et soutenues financièrement par les fonds du FEMISE (recherches accessibles sur le site), 3 autres types de travaux consacrés au secteur privé mobilisent actuellement l’équipe FEMISE : (1) un état des lieu et une réflexion générale qui couvrent l’ensemble de la région (Rapport EuroMed2018), (2) une analyse thématique ciblée corédigée avec un focus national (Rapport EuroMed2019) et (3) un projet sur l’innovation en partenariat avec ANIMA.

L’ensemble de nos analyses se nourissent à la fois (i) des connaissances et des apports de la recherche académique, (ii) de la prise en compte des situations concrêtes dans les pays, ainsi que (iii) des points de vue et réflexions d’acteurs issus du monde politique et de celui de l’entrepreneuriat. Ce triple ancrage nous permet d’élaborer des produits pertinents d’un point de vue politique et opérationnel.

Pour la Brochure FEMISE, avec une présentation des activités du réseau et de ses nouvelles approches thématiques veuillez cliquer ici.

Pour en savoir plus sur les conclusions préliminaires du rapport codirigé avec la BAD, des éléments de réponses sont disponibles dans l’entretien ci-dessous:

Article rédigé par Jocelyn Ventura (Economiste Institut de la Méditerranée)

Des pistes innovantes pour débloquer le potentiel du secteur privé dans les PM

FEMISE-AUB Seminar on “Unlocking the Potential of the Private Sector in South Med Countries”, photo FEMISE

Le FEMISE a organisé à Beyrouth (Liban), le 5 décembre 2016, un séminaire sur le thème «Débloquer le potentiel du secteur privé dans les pays du sud de la Méditerranée». Le séminaire a été organisé en collaboration avec nos partenaires, l’Institut d’économie financière, à l’Université américaine de Beyrouth (AUB).

En trois séances et une table ronde, les conférenciers et les participants ont tenté de produire des réponses à trois questions principales:

  • Une déclaration factuelle qui nécessite d’être vérifiée: la performance du secteur privé dans la région est inférieure au potentiel et en-dessous des attentes. Il n’est ni dynamique ni suffisamment productif. En outre, il ne crée pas suffisamment d’emplois.

  • Qu’est-ce qui empêche le secteur privé d’atteindre son potentiel? Deux idées sont avancées: les contraintes macro et micro.
  • Quel est le rôle de la communauté internationale à cet égard?

Dr. Youssef El-Khalil (Central Bank of Lebanon), Dr Ahmed Galal (ERF, FEMISE), photo FEMISE

Lors de la première session, les intervenants ont souligné les défis macroéconomiques auxquels sont confrontés les pays du Sud et qui ont des implications sur le développement du secteur privé. Au Liban, le Dr Youssef El-Khalil a souligné le rôle joué par la Banque centrale libanaise dans la stabilisation de l’économie au cours des trois dernières décennies (guerre, instabilités politiques, réfugiés syriens). Son principal message était de dire que le mandat de la Banque centrale ne se résume pas uniquement à obtenir une inflation stable ou une monnaie stable. La Banque Centrale a également la responsabilité sociale de promouvoir une croissance inclusive, en encourageant les activités entrepreneuriales et la création d’emplois chez les jeunes et les personnes éduquées.

En Tunisie, face aux défis macroéconomiques et au manque de ressources financières, le pays a adopté deux programmes du FMI (d’un montant de 4,7 millions de dollars) comme l’a expliqué le Dr Sami Mouley (Université de Tunis El Manar) (présentation disponible ici). Les programmes adoptés visaient à assurer la stabilité de l’économie et à appuyer les réformes financières et de crédit. Cependant, le développement du secteur privé est resté faible, c’est ainsi que des mécanismes d’accompagnement orientés vers le secteur privé ont été mis en place, notamment des réformes réglementaires, des prêts bancaires de meilleure qualité, une monnaie flottante, etc.

Pr. Simon Neaime (AUB), Dr. Sami Mouley (Université de Tunis), photo FEMISE

Selon Dr. Simon Neaime (AUB), l’espace budgétaire limité et la mise en place de régimes de taux de change fixes ont eu une incidence négative sur l’efficacité des banques centrales (présentation disponible ici). Par conséquent, les mécanismes de stabilisation monétaires et fiscaux traditionnels sont extrêmement difficiles à mettre en œuvre, car ils risquent d’entraîner de nouveaux déséquilibres. Ainsi, Dr. Neaime est plutôt favorable pour la mise en place de mécanismes alternatifs tels que la réduction de la taille du secteur public et la réduction des dépenses publiques, en donnant davantage d’espace au secteur privé. Ces mécanismes pourraient également s’accompagner de stratégies de réforme qui amélioreraient les attentes du secteur privé. Faire le lien entre croissance et développement du secteur privé, telle est la nécessité qui doit être pris en compte par les pays du sud de la Méditerranée.

 

La deuxième session a évolué autour des obstacles auxquels fait face le secteur privé et sur la manière de les surmonter. Un aperçu de ces défis fournis par la Professeure Patricia Augier (FEMISE) a permis de mettre en avant les problèmes liés à l’instabilité politique, à l’accès au financement, à la corruption et à l’inefficacité des infrastructures.

FEMISE-AUB Seminar on “Unlocking the Potential of the Private Sector in South Med Countries”, photo FEMISE

Par la suite, des intervenants de divers horizons ont présenté leurs propres expériences. Le projet intitulé «Amélioration de l’environnement des affaires dans le Sud de la Méditerranée – EBESM» a été lancé par Marie Jo Char, qui ambitionne de promouvoir le secteur privé dans la région en engageant les entrepreneurs avec les décideurs par des dialogues constructifs (présentation disponible ici). Ce projet a objectifs multiples est un bon exemple de la manière dont les ONG peuvent jouer un rôle important dans le renforcement du secteur, c’est à dire à travers des projets impliquant les institutions nationales et utilisant le financement des donateurs internationaux. Le projet EBESM est financé par la Commission européenne et la GIZ.

Dr. Khater abi Habib (Kafalat), photo FEMISE

Au Liban, les PME ont rencontré de nombreux défis à leur développement alors que le pays sortait de la guerre des années 90. La création de Kafalat a permis de fournir l’instrument nécessaire pour garantir des prêts aux PME, ce qui a eu un impact considérable sur le développement du secteur. Le Dr Khater abi Habib (PDG de Kafalat) a souligné qu’ils visaient des secteurs spécifiques, considérés comme les plus en difficulté et dont la contribution à l’économie était considérée comme essentielle (agriculture, industrie, tourisme, artisanat traditionnel et high tech). D’autres programmes ont ensuite été introduits par Kafalat qui favorise toujours les start-ups innovantes.
Une expérience différente, mais tout aussi réussie, a été adoptée au Maroc par le biais du Comité national pour l’environnement des affaires: un comité créé par le gouvernement marocain pour développer un dialogue entre le secteur public et le secteur privé dans le but d’améliorer l’environnement des affaires (présentation disponible ici). Depuis sa création en 2010, de nombreuses réformes institutionnelles et réglementaires ont été mises en œuvre par le biais de ce comité au bénéfice du secteur privé, contribuant à ce que le Maroc gagne 60 places dans son classement Doing Business Report.

 

Pour compléter l’état des lieux macroéconomique et microéconomique dans le développement du secteur privé, la troisième session a examiné la question d’un point de vue externe, celui de la communauté internationale.

FEMISE-AUB Seminar on “Unlocking the Potential of the Private Sector in South Med Countries”, photo FEMISE

Trouver des moyens plus innovants pour soutenir leur partenariat avec les pays du Sud méditerranéen, tel est la nouvelle approche de la Commission européenne pour mieux répondre aux besoins de cette région. La révision de la politique de voisinage de l’UE a été une première étape, suivie de beaucoup d’autres initiatives à différents niveaux (Macro, Meso et Micro) par la coopération régionale et bilatérale. La Commission apporte son soutien au secteur privé en associant la Facilité d’investissement pour le voisinage (FIV) en coopération avec des institutions financières comme la BEI, la BERD et les agences bilatérales des États membres de l’UE. Travailler pour la création d’un environnement propice au secteur privé doit aller de pair avec le dialogue politique, ce que Mme Malin Elander Oggero (Commission européenne) a expliqué lors de son exposé (présentation disponible ici).

À l’OCDE, le programme de compétitivité MENA a été mis en place pour soutenir le développement de la région MENA. L’approche adoptée par l’OCDE consiste à comparer les expériences politiques, à identifier les problèmes, à trouver des solutions communes à ces problèmes et à échanger les bonnes pratiques. Ces pratiques sont transposées par des recommandations et des conseils de type soft-law et selon le rythme et la configuration institutionnelle de chaque pays. De cette façon, l’OCDE contribue à la mise en place d’un cadre politique adéquat qui encourage le développement du secteur privé tout en étant attentif à ses besoins. Le Dr Nicola Ehlermann (OCDE) estime que même si c’est le rôle du gouvernement de définir l’environnement et le cadre de fonctionnement nécessaire, le secteur privé doit aussi participer à un dialogue constructif.

Dr Ahmed Galal (ERF, FEMISE), photo FEMISE

La Coopération financière internationale (IFC) du Groupe de la Banque mondiale a adopté un modèle qui sert les PME de la région en renforçant les investissements et en formulant des recommandations. Le Dr Marcel Rachid (IFC) a expliqué que le groupe de financement des PME a identifié des leçons clés importantes tirées d’expériences réussies, qui pourraient être résumées comme suit: les stratégies élaborées doivent être spécifiques au pays, il y a un besoin de disposer de l’infrastructure nécessaire pour assurer la transparence, enfin, le développement des agences de notation des PME et l’encouragement des prêts de capital-risque au secteur privé sont importants pour le développement du secteur.

À la fin de la session, Emmanuel Noutary (ANIMA) a souligné quelques défis clés détectés à travers ses 10 années d’expérience en travaillant avec les PME. Malgré la résilience des économies des pays du sud de la Méditerranée, lil y a un manque d’efficacité (50% de l’IDE sont concentrés dans des secteurs qui ne créent pas assez d’emplois) ; la R&D est à un niveau très bas et est dominée par le secteur public; l’intégration sud-sud est loin de son potentiel; il y a un manque d’efficacité et de coordination entre les institutions et les organismes qui s’occupent du secteur privé; enfin, il existe un manque de coordination entre les politiques éducatives, industrielles et sociales. Emmanuel Noutary a également ajouté que des organisations telles que ANIMA pourraient permettre de lier les décideurs privés et les décideurs politiques et réunir les PME afin de coordonner et maximiser les retombées.

FEMISE-AUB Seminar on “Unlocking the Potential of the Private Sector in South Med Countries”, photo FEMISE

Les intervenants à la table ronde finale ont souligné l’importance d’avoir un environnement macroéconomique équilibré, qui encourage le développement du secteur privé, l’adoption d’approches inclusives pour assurer la contribution de toute la société et la participation au processus de distribution. Il a été souligné qu’il est important d’avoir une approche holistique pour s’assurer que les politiques adoptées encouragent le secteur privé, l’importance de fournir des incitations pour passer du marché informel au marché formel. M. Galal (FEMISE) a conclu le séminaire en disant qu’il fallait trouver le juste équilibre entre ce que les économistes proposent comme solutions techniques et sociales et ce que les politiciens adoptent comme politiques.

Pour une transcription détaillée du séminaire (en anglais), veuillez cliquer ici.

Cet évenement a reçu le soutien financier de l’Union Européenne dans le cadre du projet  “Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership”. Les opinions exprimées dans ce séminaire sont de la seule responsabilité des intervenants.

Séminaire Politique sur le thème « Libérer le potentiel du secteur privé dans les pays méditerranéens du Sud »

fem-aub-logoFEMISE a le plaisir d’annoncer que son prochain séminaire politique portera sur le thème « Libérer le potentiel du secteur privé dans les pays méditerranéens du Sud » et se tiendra le 5 Décembre 2016, à Beyrouth, Liban. Le séminaire est organisé en collaboration avec nos partenaires Institute of Financial Economics, à l’Université américaine de Beyrouth (AUB).

L’objectif de ce séminaire politique FEMISE-AUB est d’identifier les différents défis du secteur privé des pays sud de la Méditerranée. D’une part, la région souffre de grandes instabilités macroéconomiques; et d’autre part, le secteur fait face à des procédures administratives complexes qui rendent l’accès au financement pour les PME difficile. Le séminaire tentera de répondre à la question suivante: “Quelles mesures pourraient être prises pour débloquer les potentiels du secteur privé dans les pays du Sud Med?”. Pour répondre à cette question, trois sessions et une table ronde sont prévues.

Veuillez trouver la note conceptuelle avec plus de détails sur le contenu du séminaire en cliquant ici.

L’agenda est également disponible, en cliquant ici.

flag_yellow_highCet événement a reçu le soutien financier de l’Union européenne à travers le projet FEMISE  “Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership”. Les opinions exprimées dans ce séminaire sont de la seule responsabilité des auteurs.