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Abla Abdel Latif, Executive Director and Director of Research of The Egyptian Center for Economic Studies (ECES), member of FEMISE Advisory Board

Dr. Abla Abdel Latif is currently the Chair of the Presidential Advisory Council for Economic Development; and the Executive Director and Director of Research of The Egyptian Center for Economic Studies (ECES).

She is also a Member of the Central Bank of Egypt’s Coordinating Council, and has been a Board Member of the National Bank of Egypt – the first female in this position, for over six years. In 2013, she was member of the Committee of Fifty, drafting Egypt’s Constitution following June 30, 2013, representing the Egyptian Federation of Industries, and one of only five women in the Committee.

She is also a cofounder and Board Member of BASEERA (the Egyptian Center for Public Opinion Research), and “El Nidaa” Foundation for job creation for women and youth.

In addition to her teaching career as Professor of Economics at the American University in Cairo (AUC) for over twenty years, she has been selected to be a Life Time Research Fellow at the Economic Research Forum (ERF) and has authored a large number of publications in class A internationally refereed Journals. She has also been a senior international expert in several UNIDO projects and other international organizations.

Her professional experience is also extensive, starting from being the Policy Unit Manager in the Industrial Modernisation Centre (IMC) to being the Minister of Industry’s Advisor shortly after the 25th of January Revolution and since 2015, she became the main economic advisor to the President of the Republic.

Dr. Abla received a special award for outstanding achievement and excellence in research from Sussex University in the UK and another faculty excellence teaching award from the American University in Cairo. She was also invited by the Singapore Government to participate in the 10th Leaders in Governance

Programme in 2017. She is an Egyptian national with a B.A. in economics from the American University in Cairo (AUC) (with highest honors) and an M.A. and

Ph.D. in economics from the University of Southern California in Los Angeles

FEMISE MED BRIEF no16 : « Marchés publics écologiques vs. Fiscalité environnementale : implications UE-MENA »

Vera Danilina et Federico Trionfetti

La série de Policy Briefs du FEMISE intitulée MED BRIEF ambitionne de fournir une réflexion novatrice  pour la région euro-méditerranéenne. Les Policy Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs FEMISE et des partenaires du réseau.

Le dernier FEMISE MED BRIEF, co-édité avec le Plan Bleu, est intitulé  » Marchés publics écologiques vs. Fiscalité environnementale: implications pour la politique environnementale UE-MENA  » et est disponible au téléchargement  en cliquant ici (en version anglaise).

 

Résumé: Les politiques environnementales font partie des priorités de l’agenda des Nations Unies et occupent un place de choix dans les agendas politiques nationaux et internationaux. Ce document porte sur la fiscalité environnementale et les marchés publics écologiques (MPE). Ces deux instruments de politique environnementale diffèrent par leur viabilité politique et par leur impact sur les consommateurs et les producteurs. Le MED Brief fournit une analyse comparative de leur efficacité dans des économies ouvertes et fermées et révèle les opportunités et menaces d’une politique environnementale (non) harmonisée à travers les pays. Les résultats permettent d’envisager des implications spécifiques dans le cadre de la collaboration environnementale des pays de l’UE avec ceux de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).

La liste des FEMISE MED BRIEF est disponible ici.

 

Le Policy Brief a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne dans le cadre du programme FEMISE. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.

Réfugiés et pays d’accueil: modèles d’intégration et options de politique de coopération

Du point de vue européen et jordanien, il est essentiel de préparer des instruments capables de saisir les changements en cours et d’identifier les objectifs pertinents, ainsi que de suivre le segment en croissance rapide des migrants qui s’intègre dans le tissu économique local. La recherche policy-oriented italienne sera bientôt confrontée à la nécessité d’explorer un nouveau contexte où une plus grande part de la population migrante sera composée de réfugiés avec des ressources plus réduites en termes de sources de financement, de réseaux sociaux et familiaux et de filets de sécurité. Dans cette perspective, la contamination mutuelle de la recherche et de l’expérimentation politique dans des contextes lointains, qui à de nombreux égards commencent à partager des préoccupations similaires, doit être cultivée et renforcée. L’expérience lancée en Jordanie sur la question de l’intégration économique des réfugiés constitue une base importante pour le développement de politiques spécifiques. La petite contribution représentée par la présente étude peut, dans cette perspective, fournir des aperçus et tracer des chemins pour un approfondissement souhaitable de la recherche.

Med Change Makers e07 : Karine MOUKADDEM, Egalité des sexes et autonomisation des femmes en région MENA

 

FEMISE a récemment lancé sa série d’entretiens «Med Change Makers».

Les «Med Change Makers» sont des entretiens (texte et vidéo) qui permettent aux chercheurs FEMISE dynamiques d’illustrer comment leur recherche aborde une question politiquement pertinente et comment elle contribue au processus d’élaboration des politiques dans la région Euro-Méditerranéenne.

 

Aller vers l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes au Sud-Med et en région MENA

Entretien avec Karine Moukaddem, SciencesPo, Institut de la Méditerranée et FEMISE

Le FEMISE place la question de l’Inclusivité au coeur de sa stratégie de recherche. La question de l’autonomisation des femmes en Méditerranée, et plus généralement en MENA, est d’importance capitale pour aller vers un modèle de développement soutenable et inclusif. 

Auteur d’un MED BRIEF FEMISE à paraître, Karine Moukaddem fournit une évaluation des mesures politiques existantes en matière d’autonomisation des femmes dans la rive sud de la Méditerranée. Elle montre que derrière l’existence d’un «paradoxe méditerranéen» se trouvent des obstacles structurels qu’il est crucial de surmonter. Entretien :

1. Vous parlez du «paradoxe méditerranéen» en décrivant la situation des femmes dans le sud de la Méditerranée. Qu’est-ce que cela implique et quelles sont ses causes profondes?

Le paradoxe méditerranéen est facile à expliquer: d’une part, le niveau d’instruction des femmes s’est considérablement amélioré dans la région et le nombre de filles inscrites dans les écoles et les universités a considérablement augmenté. En revanche, les femmes semblent toujours se battre pour trouver une place sur le marché du travail. Les taux de participation des femmes au marché du travail dans la région restent inférieurs à ceux des autres pays en développement et stagnants. En d’autres termes, il semble que la participation des femmes au marché du travail dans la région sud-méditerranéenne soit limitée par d’autres facteurs que l’accès à l’éducation.

En ce qui concerne les causes profondes du paradoxe, plusieurs obstacles ont été identifiés comme entravant l’inclusion économique des femmes.

Premièrement, l’analyse de la structure du marché du travail dans la région montre que, même si le marché des opportunités d’emploi dans le secteur public se contracte, les opportunités dans le secteur privé formel n’augmentent pas. Par conséquent, l’augmentation du nombre de femmes scolarisées se traduit par une augmentation du chômage féminin ou une baisse de la participation féminine dans les secteurs formels. Deuxièmement, le niveau de participation des femmes au marché du travail semble être influencé par le développement économique et l’amélioration de la législation sur l’égalité des sexes (ou son absence), ainsi que par la propriété étrangère privée de la société et de ses activités exportatrices. D’autres obstacles, tels que le manque de transports en commun sûrs, efficaces et bon marché, empêchent les femmes de se rendre au travail.

Cependant, de telles explications économiques et pratiques n’expliquent pas tout le paradoxe; certains facteurs clés sont culturels. Cet argument indique que les femmes des sociétés conservatrices auraient tendance à participer moins à l’activité économique du pays en raison de l’impact important des normes sociales sur leur dilemme entre le travail à l’extérieur de la maison et le travail de femme au foyer. L’effet négatif considérable des normes sociales traditionnelles se traduirait par plusieurs biais conscients et inconscients qui dissuadent les femmes de choisir une carrière professionnelle.

Pour comprendre la situation complexe des femmes aujourd’hui, tous ces arguments sont importants. La situation est un mélange d’obstacles explicites concrets et implicites psychologiques qui interagissent aux niveaux macro et micro. Les femmes de la région sud-méditerranéenne sont confrontées à des inégalités structurelles auto-renforçant à plusieurs niveaux et profondément enracinées dans le système.

2. a) La situation des femmes dans la région de la Méditerranée du Sud s’est-elle améliorée en termes d’autonomisation économique concrète?

Oui, la situation s’est améliorée dans la région principalement grâce aux progrès de l’éducation et au renforcement des législations. Cependant, les inégalités sont toujours présentes dans la région et l’autonomisation économique concrète semble loin d’être atteinte. La région sud-méditerranéenne semble être en retard sur les questions d’égalité de genre par rapport à d’autres régions et la situation s’améliore plus lentement que dans d’autres régions en développement telles que l’Asie de l’Est et le Pacifique ou l’Amérique latine et les Caraïbes. Selon les estimations du BIT, la participation des femmes à la population active a atteint 59% en Asie de l’Est et dans le Pacifique en 2017, tandis qu’en Amérique latine, ce taux a atteint 51,5%. En ce qui concerne la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), la participation des femmes à la population active est inférieure à la moitié et ne dépasse pas 20,6% en 2017. La région est également en retard en ce qui concerne d’autres indicateurs de la participation économique et politique des femmes.

b) Vous dites que la situation ne s’améliore pas au bon rythme malgré les mesures adoptées, pourquoi?

La réponse est simple. En ce qui concerne l’élaboration des politiques en matière d’égalité des sexes, deux aspects sont essentiels pour comprendre l’inefficacité des mesures disponibles et adoptées: d’un côté, des obstacles entravent la pleine mise en œuvre des mesures. D’autre part, ces mesures ne sont pas exhaustives de la situation des femmes dans la région.

Premièrement, le manque de volonté sociale de changement freine souvent les mesures. En raison des biais inconscients et d’autres canaux implicites et explicites, les initiatives «top-down » sont souvent mal comprises par les habitants, ne sont pas acceptées par la société tout entière et sont considérées comme inadéquates. Les mentalités et les normes sociales ne sont pas ouvertes au changement structurel. Ainsi, malgré les efforts nationaux et internationaux, les locaux trouveront un moyen de dévier ou de prétendre changer la situation sans conséquences réelles pour l’autonomisation.

De plus, les mesures adoptées sont souvent des projets ponctuels non coordonnés et des ajustements législatifs qui ne tiennent pas compte de la situation dans son ensemble. Les symptômes du problème de l’inégalité sont abordés, mais pas les racines. Les mesures manquent souvent de cohérence, de durabilité / durabilité et ne font pas partie d’une approche holistique de la question. Par exemple, il ne suffit pas d’appliquer des quotas, le système lui-même doit œuvrer à la réforme du rôle attribué aux femmes et à la destruction des stéréotypes et des normes structurelles. En outre, il n’existe pas une seule femme de la région sud-méditerranéenne, mais des profils différents, aux besoins différents et confrontés à différents degrés de discrimination. Par exemple, les femmes rurales accumulent des inégalités et les réponses pour les autonomiser /renforcer leurs capacités ne sont pas les mêmes que pour les femmes vivant dans la capitale.

3. Comment l’État peut-il créer les conditions permettant aux femmes de réaliser leur potentiel inexploité?

Pour parvenir à une autonomisation structurelle, l’État pourrait mettre en œuvre des lois exhaustives et l’autonomisation des femmes devrait être une priorité dans les agendas nationaux, pas seulement une aspiration. Des stratégies nationales sont nécessaires pour créer les conditions permettant aux femmes de réaliser leur potentiel dans tous les secteurs de l’économie, de la société et de la politique nationale. La création d’un cadre national souple tenant compte des besoins des femmes dans chaque secteur d’activité et dans chaque contexte permettrait d’institutionnaliser l’autonomisation des femmes. Ces principes conduiraient à un meilleur cadre pour les réformes législatives, en particulier dans des domaines tels que le droit de la famille, et à une modification des programmes d’enseignement afin de soutenir le changement social.

Toutefois, pour assurer une réelle autonomisation des femmes, l’État devrait coordonner son action avec les autres parties prenantes de l’écosystème. En mettant l’accent sur l’éducation des enfants, une action coordonnée pourrait contribuer à changer le rôle perçu des femmes dans la société, en particulier puisque les préjugés commencent à se développer à un très jeune âge (environ 3 à 5 ans). Pour rendre le message plus cohérent et légitime, l’État devrait collaborer avec les dirigeants locaux, tels que les chefs religieux et d’autres personnes influentes, afin d’inciter à imiter les bonnes pratiques et d’étendre l’influence des mesures adoptées. Cependant, travailler avec l’ensemble de l’écosystème ne signifie pas travailler à améliorer l’image des femmes aux dépens des hommes. Cela signifie inclure les hommes dans le débat et les sensibiliser aux avantages de l’égalité des sexes pour l’ensemble de la société.

4. De quelles manières le secteur privé peut-il apporter des solutions pour améliorer la manière dont nous investissons dans les femmes?

Au-delà de la compréhension des externalités économiques positives de l’égalité de genre, le secteur privé pourrait contribuer à améliorer l’élaboration des politiques en établissant des partenariats public-privé dans plusieurs domaines liés à l’autonomisation des femmes, tels que le secteur numérique, en formant les femmes au codage et en investissant dans la formation professionnelle, les zones rurales et la collecte de données.

De plus, pour assurer l’autonomisation économique des femmes, les entreprises pourraient offrir des environnements de travail alternatifs et flexibles qui tiennent compte des perceptions modernes du partage des responsabilités au sein du ménage. Cela pourrait signifier la possibilité d’offrir aux hommes et aux femmes la possibilité de travailler à domicile 1 jour par semaine ou un congé de paternité payé en plus du congé de maternité ou la possibilité d’amener les enfants au bureau 2 jours par semaine, etc… En matière de politique, les entreprises pourraient également intégrer les principes d’égalité des sexes dans leur fonctionnement interne en fixant un quota favorisant la parité dans leurs conseils d’administration.

De plus, les entreprises peuvent avoir un impact sur les stéréotypes et les normes sociales grâce aux stratégies de marketing et aux publicités. Si le message des annonces dépend de plus en plus des principes d’égalité des sexes, les stigmates pourraient diminuer considérablement.

5. Vous parlez de modèle exemplaire et de mentorat. Comment peuvent-ils contribuer à l’autonomisation des femmes?

C’est un point vraiment important. Le système de modèles et le mentorat est essentiel pour susciter le changement social non seulement en responsabilisant les jeunes femmes et en augmentant leur estime de soi et leur confiance en soi, mais aussi en montrant aux hommes le potentiel des femmes et en permettant aux jeunes hommes de s’habituer à l’égalité des chances.

À plus petite échelle, le mentorat peut prendre la forme de petites initiatives locales travaillant avec les femmes pour améliorer leur estime de soi ou explorer toutes les options professionnelles potentielles qui s’offrent à elles. C’est le cas des portraitistes et des mentors qui souhaitent aider les femmes à devenir plus indépendantes et plus fortes.

À plus grande échelle, des initiatives telles que la création d’une chaîne de télévision mettant en vedette des femmes de la région ou le lancement d’un comité régional pour l’égalité des sexes, regroupant des femmes influentes de différents horizons, pourraient contribuer à accroître la visibilité des exemples de réussite. Cela permettrait aux jeunes femmes de s’identifier à ces femmes et de s’épanouir pour réaliser leur potentiel inexploité. Ceci est dû à un aspect crucial du système de modèle exemplaire, il aide les femmes non seulement à explorer leurs options en termes d’objectifs mais également en termes de moyens et de voies pour les atteindre.

Les normes sociales peuvent être changées et la création d’un cercle vertueux pour l’autonomisation des femmes, au sein de l’écosystème lui-même, basée sur le modèle exemplaire, la solidarité et le mentorat peut être une étape précieuse pour y parvenir.

 

Propos recueillis par Constantin Tsakas

This activity received financial support from the European Union through the FEMISE project on “Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership”. Any views expressed are the sole responsibility of the speakers.

Maroc et Tunisie dans les chaînes de valeur mondiales : les services aux entreprises comme moteurs d’Innovation

Dans ce rapport, nous soutenons que, pour mieux comprendre en quoi les services aux entreprises peuvent contribuer à la compétitivité et à la croissance au Maroc et en Tunisie, la décomposition des flux commerciaux en termes de valeur ajoutée peut constituer une première étape utile. Nous utilisons la base de données OCDE-OMC sur le commerce en valeur ajoutée (OCDE, 2016) pour décomposer les exportations en valeur ajoutée de services aux entreprises du Maroc et de la Tunisie vers l’UE-28 et le reste du monde. Cette décomposition est utilisée pour calculer plusieurs indicateurs de participation aux CVM. Deux industries de services aux entreprises sont examinées: les activités informatiques et connexes et la RD et les autres activités commerciales.

Combiner une libéralisation adéquate du commerce tout en réformant la politique d’investissement et de la promotion des liens commerciaux entre entreprises étrangères et nationales aiderait les entreprises locales à monter en gamme dans les chaînes de valeur mondiales grâce au transfert de connaissances, de compétences et de technologies.

Appel à Stagiaires FEMISE : Date limite de soumission: 24 Février 2019

Dans le cadre de ses activités, le réseau FEMISE lance un Appel à Candidatures pour deux postes de Stagiaires.

Date limite de soumission: 24 / 02 / 2019

Poste 1. Policy / Sustainable Development Analyst

Nous recherchons un stagiaire qui aura comme mission d’accomplir principalement les taches suivantes:

 

  • Elaboration de synthèses sur des sujets qui concernent la région UE-MED et contribution à des rapports UE-MED et des Policy Briefs sectoriels/nationaux, notamment sur les questions liées au Développement Durable, aux questions d’Inclusivité et d’intégration des Femmes et des Jeunes dans les pays Méditerranéens du Maghreb et du Mashreq,
  • Récolte de données (nationales et régionales), synthèse et création d’indicateurs.
  • Activités de communication et animation des plateformes de réseaux sociaux du FEMISE, contribution aux réflexions sur la stratégie de « branding FEMISE ».

Pour davantage d’informations, veuillez consulter la fiche de stage disponible ici.

Poste 2. Trade / Innovation Analyst

Nous recherchons un stagiaire qui aura comme mission d’accomplir principalement les taches suivantes:

  • Elaboration de synthèses et contribution à des rapports UE-MED et des Policy Briefs sectoriels/nationaux, notamment sur les questions liées à l’Intégration Commerciale et à l’Innovation,
  • Analyse de l’impact économique, social et environnemental des Accords d’Association signés entre les pays méditerranéens et l’Union Européenne, dans le cadre d’un travail en collaboration avec la DG Trade de l’UE,
  • Récolte de données (nationales et régionales), synthèse et création d’indicateurs sur le Commerce et l’Innovation.

Pour davantage d’informations, veuillez consulter la fiche de stage disponible ici.

FEMISE MED BRIEF no15 : « L’informalité est-elle un obstacle irrévocable à la couverture sanitaire universelle ? »

Mohammad Abu-Zaineh, Bruno Ventelou, Khaled Makhloufi

La série de Policy Briefs du FEMISE intitulée MED BRIEF ambitionne de fournir une réflexion novatrice  pour la région euro-méditerranéenne. Les Policy Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs FEMISE et des partenaires du réseau.

Le dernier MED BRIEF sur  » L’informalité est-elle un obstacle irrévocable à la couverture sanitaire universelle (CSU)? Témoignages de la Tunisie  » est disponible ici (en anglais).

Résumé: Dans de nombreux pays en développement, et en particulier dans la région MENA, de larges fractions de la population sont privées de tout système de sécurité sociale, principalement parce qu’elles travaillent dans le secteur informel. Cet article montre que même parmi les travailleurs les plus précaires, la volonté de payer pour un système d’assurance maladie est importante mais varie en fonction des trois différents régimes d’assurance soins de santé proposés dans l’enquête (donner accès à des prestataires publics, à des prestataires privés, ou remboursement), associé ou non à un régime de pension. Cela suggère que l’informalité, en soi, n’est pas un obstacle incurable à la réalisation de l’objectif de la CSU en Tunisie, tant que des régimes d’assurance appropriés sont proposés aux populations non couvertes.

La liste des FEMISE MED BRIEF est disponible ici.

 

Le Policy Brief a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne dans le cadre du programme FEMISE. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.

Effets des réfugiés syriens sur les marchés du travail des pays hôtes du Moyen-Orient et d’Europe

Cette recherche vise à contribuer à l’évaluation de l’impact des réfugiés sur les marchés du travail et sur les économies des différents pays. La revue par pays et les résultats empiriques nous amènent à quatre principales recommandations politiques.

En ce qui concerne la majorité des pays, aucun lien n’a été trouvé entre l’afflux de réfugiés syriens et le chômage ou les salaires. Tout d’abord, nous recommandons de renforcer la tendance actuelle consistant à supprimer les obstacles spécifiques aux réfugiés sur le marché du travail.

En outre, dans les pays où le salaire minimum est élevé, des exceptions temporaires devraient être autorisées afin de promouvoir l’emploi des réfugiés.

Une autre recommandation importante est de fournir des opportunités de migration temporaire en phase avec les besoins du marché du travail et de remédier à la pénurie de main-d’œuvre dans certaines professions, telles que l’agriculture. Une enquête complémentaire est nécessaire en fonction des besoins de chaque pays.

Notre dernière recommandation consiste à offrir des possibilités et des programmes de travail temporaires ciblés, comme le font déjà certains pays européens, à la population locale susceptible d’être affectée par l’intégration des réfugiés et aux réfugiés eux-mêmes.

FEMISE et l’Institut de la Méditerranée à la COP24 (Katowice, Pologne) !

12/12/2018

Les complexités socio-économiques liées au changement climatique : Vers un agenda de recherche et des actions UE-Med (Compte rendu de l’atelier COP24)

Le 12 décembre 2018, le deuxième atelier co-organisé par l’Union pour la Méditerranée, FEMISE, Institut de la Méditerranée et Energies2050 s’est tenu à la Cop24 à Katowice, en Pologne. Intitulée « Les subtilités socio-économiques liées au changement climatique pour un agenda et des actions de recherche euro-méditerranéens », cette table ronde a été particulièrement riche en discussions autour du rôle de la recherche dans l’action pour le climat, en général et de la collaboration entre les parties prenantes afin de susciter le changement social, en particulier.

En effet, Jorge Borrego, Secrétaire général adjoint pour l’énergie et l’action pour le climat au Secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), a souligné que « une action continue et coordonnée entre les parties prenantes et les experts est la clé pour optimiser la lutte contre le changement climatique ». Le Secrétaire général adjoint UpM a ajouté que pour poser des questions pertinentes et proposer des solutions novatrices aux obstacles structurels locaux et régionaux, nous devons prendre en compte les différentes approches des problèmes de développement durable dans le domaine de la recherche mais aussi les initiatives sur le terrain de lutte contre le changement climatique. Jorge Borrego a ajouté que l’approche de l’UpM en matière d’action pour le climat consiste à travailler avec les 5 acteurs clés des négociations sur le changement climatique dans le sud de la Méditerranée, à savoir la population, les gouvernements et les autorités infranationales, les acteurs du secteur privé, les instituts de recherche et les experts, ainsi que les ONG locales, régionales et euro-méditerranéennes. Comme l’a dis Jorge Borrego: «Concernant les populations, il est essentiel de parler avec elles, et pas seulement d’elles».

COP24, Katowice, Pologne, pavillon ENERGIES2050

Une des récentes collaborations de l’UpM est avec le MEDECC, un réseau d’experts basé à Marseille pour appuyer la prise de décision. Joël Guiot, expert de MEDECC, a participé à l’atelier où il a présenté le rôle de MEDECC en tant que plate-forme scientifique essentielle, pour informer toutes les parties prenantes concernées des dernières connaissances concernant le changement climatique. Il a souligné qu’afin de préparer de meilleures évaluations et une synthèse complète des connaissances sur le changement global dans la région méditerranéenne, nous avons besoin de réseaux de scientifiques travaillant à la mise en place d’une interface science-politique régionale pour les changements climatiques et autres changements environnementaux en Méditerranée. Joël Guiot a également annoncé que le MEDECC prépare actuellement un nouveau rapport financé par l’UpM, qui vise à identifier les lacunes des recherches actuelles sur le changement climatique et ses impacts en Méditerranée et à apporter des solutions concrètes aux habitants et aux décideurs des pays du sud et de l’est de la Méditerranée.

Jorge Borrego (UfM), Constantin Tsakas (IM, FEMISE)

Par ailleurs, tous les intervenants ont souligné l’importance de la mise en place de mécanismes fiables de suivi et de communication de l’information. La région sud-méditerranéenne manque de données sur les problèmes environnementaux et le changement climatique, ce qui en fait une priorité pour la région. Constantin Tsakas, délégué général de l’Institut de la Méditerranée et secrétaire général du FEMISE, a souligné le besoin d’un observatoire de données qui permettrait de recueillir des données fiables sur les problèmes environnementaux en Méditerranée, qui seraient rendues accessibles au public, permettant ainsi l’élaboration de politiques plus adéquates et flexibles. Il a également souligné le fait que les questions environnementales doivent être traitées dans une approche thématique transversale. Les chercheurs et les décideurs doivent considérer les questions environnementales, le changement climatique et la transition vers les énergies renouvelables non seulement comme des priorités isolées mais surtout comme des problèmes transversaux qui influencent et sont influencés par des secteurs tels que l’agriculture, l’énergie, l’urbanisme, etc.

Joël Guiot (MEDECC), Stéphane Pouffary (ENERGIES2050), Jorge Borrego (UfM)

De plus, Stéphane Pouffary, directeur exécutif d’ENERGIES 2050, a souligné l’importance du partage des connaissances et de la mise en place de mécanismes de collaboration concrets entre les territoires de la région euro-méditerranéenne.

Il a présenté l’édition 2018 du rapport ENERGIES2050/FEMISE/Institut de la Méditerranée intitulé «Les défis du changement climatique en Méditerranée», rapport phare traitant des questions de changement climatique et des différentes implications du réchauffement de la planète et de la dérégulation du climat dans la région. «Les scientifiques doivent démontrer les opportunités en transformant les contraintes en investissements potentiels et ce rôle est possible grâce à l’existence d’un processus de révision transparent et cohérent» a déclaré Stéphane Pouffary.

 

Constantin Tsakas (IM, FEMISE), Karolina Zubel (CASE), Abeer Elshenawy (American University in Cairo)

Dans une approche plus sectorielle, Karolina Zubel, analyste des politiques énergétiques et climatiques du think-tank CASE (membre de FEMISE), a également présenté le projet EUROPACE que CASE coordonne. Cette initiative est un mécanisme de financement visant à libérer le potentiel de déploiement des technologies d’économie d’énergie et de production d’énergie auprès des ménages. En pratique, EuroPACE est une forme de financement non fiscal s’appuyant sur une relation existante entre les municipalités et leurs citoyens: le système d’impôt foncier (taxe sur la propriété). Il s’agit d’un mécanisme de financement utilisé pour collecter le remboursement de l’argent prêté pour des investissements dans des rénovations de bâtiment répondant à un «objectif public valable». Elle a ajouté que le besoin de bâtiments plus durables est partagé, à la fois, au nord et au sud de la Méditerranée où la rénovation doit être plus accessible et plus abordable. Le potentiel de réplication d’EUROPACE dans le sud de la Méditerranée est considérable. Au Maroc, par exemple, le cadre juridique comprend deux pistes potentielles pour la mise en œuvre d’EUROPACE, à la fois les taxes locales et les conditions de rupture. De plus, les municipalités étant des acteurs actifs de l’action pour le climat, les canaux de mise en œuvre sont adéquats pour la réplication au niveau local.

Abeer Elshennawy, de l’Université américaine du Caire, a conclu sur les implications d’un programme de recherche euro-méditerranéen sur le changement climatique, montrant les possibilités d’inclure les questions environnementales dans les accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux, tant pour la croissance économique que pour l’action climatique. L’agriculture et le commerce ont été les deux principaux secteurs jugés par Dr. Elshennawy comme particulièrement importants pour l’action climatique dans la région, en général, et dans le contexte égyptien, en particulier. Afin de proposer des solutions concrètes aux défis actuels, nous devons collaborer à la fois avec les acteurs de la région Afrique du Nord, Moyen-Orient et les partenaires européens a souligné Dr. Elshennawy.

Les panelistes à l’atelier COP24, IM / FEMISE/ Union pour la Méditerranée et ENERGIES2050

Le secrétaire général adjoint de l’UpM a reconnu l’importance de l’Intégration Commerciale en tant que thème prioritaire dans la région de la Méditerranée du Sud, pour l’action climatique et, plus généralement, pour la promotion d’un partenariat renforcé. Il a souligné qu’un rapport comandité par l’UpM sur l’Intégration Commercial publié en 2012 et produit par des chercheurs du FEMISE, Patricia Augier et Jean-Louis Reiffers, montrait que 90% des échanges a l’intérieur de l’UpM étaient des échanges entre pays de l’UE, 9% correspondaient aux échanges entre l’UE et les 15 pays partenaires, alors que les échanges entre pays partenaires UpM ne représentaient que 1% du total.

En conclusion de la table ronde, tous les intervenants ont convenu de l’importance d’inclure toutes les initiatives de lutte contre le changement climatique dans un dialogue dynamique évolutif entre les différents acteurs et qui donne la parole à toutes les parties prenantes.

Consultez également nos entretiens »IM-FEMISE COP24 Video Interviews, réalisés à l’occasion des événements au Pavillon ENERGIES 2050 (11/12/2018 et 12/12/2018), organisés par l’Institut de la Méditerranée (IM), FEMISE, ENERGIES 2050 et l’Union pour la Méditerranée.

11/12/2018

L’implication des gouvernements infranationaux euro-méditerranéens dans la lutte contre le changement climatique (Compte rendu de l’Atelier COP24)

COP24, Katowice, Pologne, pavillon ENERGIES2050

Le 11 Décembre 2018, à la 24e conférence annuelle (COP24) sur la lutte contre le changement climatique (Katowice, Pologne), a eu lieu un side-event co-organisé par l’Union pour la Méditerranée, l’Institut de la Méditerranée, FEMISE et ENERGIES2050 sur le thème de « L’implication des gouvernements infranationaux euro-méditerranéens dans la lutte contre le changement climatique »

Cet atelier, réunissant un panel de spécialistes climat, d’économistes et de représentants politiques a permis de discuter autour du nouveau rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ». Cette étude propose une photographie du contexte, du potentiel et de quelques exemples d’actions des territoires méditerranéens face à la question du changement climatique.

Constantin Tsakas (Délégué Général IM, Sec. Général FEMISE), Jorge Borrego (Secrétaire général adjoint UpM), Magnus Berntsson (Président de l’Assemblé Européennes des régions)

Comme le suggère le rapport, le cadre européen permet aux régions de mettre en place des stratégies efficaces de résilience et de lutte contre les changements climatiques, a admis Magnus Berntsson, Président de l’Assemblé Européennes des régions.

D’après Jorge Borrego, Secrétaire général adjoint pour l’énergie et l’action pour le climat au Secrétariat général de l’UpM, ce serait vraiment au niveau des territoires que l’action climatique peut aboutir. Les régions sont les véritables moteurs d’action permettant d’instaurer le changement et d’assurer la pérennité des initiatives agissant comme médiateur entre les autorités publiques et les locaux. Les priorités pour la coopération territoriale sur le Climat et l’Energie dans la région Sud Med résident donc dans la création d’un environnement permettant la prolifération des initiatives pour le climat au sein d’une action jointe et coordonnée entre les acteurs a différents niveaux et dans différents secteurs.

Stéphane Pouffary (ENERGIES2050) et Constantin TSAKAS (IM, FEMISE) présentent l’étude IM/FEMISE/ENERGIES2050

« La région SUD PACA peut servir d’exemple aux autres territoires méditerranéens dans le but de capitaliser sur des initiatives et de partager l’expérience de cette région pour une lutte plus efficace ». C’est ainsi que Dr. Constantin Tsakas (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE) l’un des directeurs de publication de l’étude, a décrit l’utilité de revenir sur les leçons que le cas de la région SUD met en avant. Une plateforme au service des territoires, offrant la possibilité de capitaliser, d’échanger, de former, de permettre un dialogue avec le monde de la statistique régionale et d’offrir une assistance technique, pourrait être soutenue au niveau régional. En outre, sur le plan EU-Med, une implication du secteur privé pourrait apporter des réponses intéressantes. Parmi les propositions d’actions, la création d’un « ERASMUS de l’entreprenariat social et environnemental » pour cultiver les compétences entrepreneuriales à impact social et environnemental notamment à l’égard de jeunes.

Un accent particulier a été mis sur le partage et la collaboration entre les différentes parties prenantes de l’action pour le climat et la résilience. Stéphane Pouffary, Directeur ENERGIES 2050 appelle ainsi à « aller au delà du combat contre le changement climatique pour avoir une lutte coordonnée et positive pour le bien être et le développement durable ». D’ailleurs, comme l’a souligné Magnus Berntsson, développement durable et ODD ne peuvent pas être détachés des CDNs et des engagements des accords de Paris. Les traiter séparément serait réducteur et non-efficace. Ainsi, la mise en réseau au Sud de la Méditerranée permettrait non seulement une meilleure approche vis-à-vis des ODD mais également aurait une incidence positive sur les engagements nationaux pour le climat, point partagé par tous les panélistes.

Les panelistes à l’atelier COP24, IM / FEMISE/ Union pour la Méditerranée et ENERGIES2050

Pour favoriser ces initiatives pour le climat et mettre en avant les conditions nécessaires à la collaboration entre les différentes parties prenantes, il est essentiel de créer un cadre légal incitatif complet et qui soutient les initiatives privées et publiques dans leur lutte contre le changement climatique et pour le renforcement des capacités des sociétés locales. Jean-Charles Lardic, Directeur de la Prospective, Ville de Marseille, a mis l’accent sur l’importance d’apporter un cadre légal a la coopération Euro-Med, la rive Sud de la Méditerranée bénéficierait grandement d’un rapprochement sur les questions juridiques et de cadre légal pour l’action climat.

L’éclaircissement des cadres légaux en matière d’action pour le climat dans la région Sud Med permettrait également de rendre la région plus attirante pour les bailleurs de fonds étrangers apportant ainsi plus de transparence et d’assurance vis-à-vis aux investissements. Carlos de Freitas, Directeur des programmes, Fonds mondial de développement des villes, a ainsi insisté sur le fait que pour permettre un financement durable en Méditerranée, une expertise sur les questions des climats doit être renforcée au niveau des Etats, en général et des territoires, en particulier.

Abeer ElShenawy (American University in Cairo, FEMISE), Hajar Khamlichi (Mediterranean Youth Climate Network) et Arnault Graves (Union pour la Méditerranée)

De plus le rôle des jeunes de la région Sud-Méditerranée a été souligné lors des débats qui ont clôt l’atelier. L’intervention de Hajar Khamlichi, présidente du Mediterranean Youth Climate Network, a mis l’accent sur le fait que les jeunes portent des solutions innovantes et des projets à sensibilité socio-écologique qui permettraient de créer un vrai cercle vertueux pour un changement structurel provenant de l’intérieur des écosystèmes locaux. D’où la nécessité de les appuyer dans leur projet d’entreprenariat social, sujet qui a été abordé lors de l’exposition des solutions suggérées par le rapport et présentés par Guillaume De Laboulaye, expert ENERGIES 2050 et membre FEMISE.

Retrouvez le rapport sur : https://www.femise.org/publications/rapport_thema/rapport-les-gouvernements-infranationaux-euro-med-dans-la-lutte-contre-le-changement-climatique/

11/12/2018

COP24 : 3 questions à…Dr. Constantin Tsakas, Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée – Secrétaire Général FEMISE

  1. Qui sont l’Institut de la Méditerranée et le FEMISE ?

L’Institut de la Méditerranée (IM, Marseille) est un institut de sciences économiques, fondé en 1994 par la Région PACA, le Conseil Général Bouches-du-Rhône, la Mairie de Marseille et la CCIMP. Son objectif initial : faire de Marseille un pôle de réflexion majeur sur le devenir de la zone euro-méditerranéenne en collaborant avec l’Europe et les pays méditerranéens du Sud. C’est ainsi que l’IM produit des recherches et actions pour promouvoir le développement des territoires méditerranéens et pour faire avancer la coopération territoriale euro-méditerranéenne. C’est également ainsi que l’IM avec ERF (Economic Research Forum, Caire) sont co-fondateurs et coordonnateurs du FEMISE, Think-Tank historique basé à Marseille et qui regroupe plus de 100 instituts de recherche du Nord et du Sud de la Méditerranée. FEMISE, financé en grande partie par la Commission Européenne (DGNEAR) a un agenda de recherche qui s’articule autour de 4 axes thématiques : Intégration Commerciale, Développement du Secteur Privé, Climat et Energie et, Inclusivité.

Avec notre approche, que nous qualifions comme « Science for Policy » & « Science for Business », nous souhaitons aller vers un développement socio-économique inclusif et durable dans la région euro-méditerranéenne. Avec nos recherches et un dialogue multi-acteurs, nous sensibilisons les acteurs étatiques du Nord et surtout du Sud au besoin de développer des énergies abordables et vertes à l’horizon 2030 (ODD 7). En outre, nos actions contribuent à sensibiliser et agir sur d’autres ODD, plus particulièrement l’ODD9 « Industrie, Innovation et Infrastructure » qui est un vecteur clé de croissance économique et de développement. C’est pour cela que nous participons activement au projet THE NEXT SOCIETY pour soutenir l’innovation en Méditerranée. En outre nos actions répondent aux problématiques de l’ODD10 « Inégalités Réduites ». Ici, FEMISE et IM ont entrepris un ambitieux effort pour l’émergence d’écosystèmes de l’Entrepreneuriat Social (ES), en associant les communautés de coopération UE-MED avec les principaux acteurs d’impact social et de soutien à l’entrepreneuriat. Nous avons récemment réunis certains de ces acteurs lors d’un atelier « Social Change Makers » au sommet EMERGINGVALLEY2018 (Marseille, 20 Novembre 2018).

  1. Vous soulignez que le changement climatique engendre des complexités socio-économiques accrues dans la région euro-méditerranéenne. Quelle est la situation dans la région et quelles réponses espérez-vous pouvoir apporter ? 

En Méditerranée, le changement climatique implique de nombreux risques pour les écosystèmes et pour le bien-être des populations. Les territoires méditerranéens d’Europe sont les plus vulnérables du continent et les territoires méditerranéens du Sud et de l’Est du bassin sont en première ligne au niveau mondial. Par conséquent, nous pensons qu’il est avant tout crucial d’actualiser et de consolider les connaissances scientifiques sur les perturbations climatiques et environnementales dans le bassin méditerranéen et de les rendre accessibles aux décideurs, aux principaux acteurs et aux citoyens. C’est pour cela que nous co-organisons un atelier avec l’Union pour la Méditerranée et ENERGIES 2050 (12 Décembre 2018) à l’occasion de la COP24 sur le Pavillon d’ENERGIES 2050 et de CGLU Afrique qui permettra d’échanger entre universitaires, praticiens et représentants institutionnels sur les moyens d’enrichir le programme de recherche et les actions Euro-Med en matière de changement climatique. En s’associant avec l’UpM, la portée des messages pour un impact sur le développement durable en Méditerranée ne peut qu’être renforcée.

Dans notre stratégie nous souhaitons intensifier nos efforts sur trois axes :

  • En continuant à financer la recherche sur les Stratégies de Développement Durable (DD) et Inclusif à suivre en Méditerranée et sur les questions liées au Changement Climatique,
  • En contribuant à mettre en place des Panels de Plaidoyer nationaux au Sud pour agir directement auprès des décideurs politiques,
  • En contribuant au développement d’un Observatoire de Données de DD sur la Méditerranée.

Nous privilégions une approche inclusive multi-acteurs et appelons toutes les entités concernées à contribuer à cet effort commun. Le partage de moyens et de savoirs communs est essentiel.

  1. Justement, concernant le partage de savoirs, vous présentez l’étude « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique » lors d’un second atelier COP24. En quoi est-ce que la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur, illustrée dans votre rapport, offre t’elle des exemples à suivre pour l’UE-Med?

Un autre atelier, en collaboration avec les mêmes partenaires, aura lieu le 11 Décembre et permettra de présenter l’étude que l’IM a porté en partenariat avec FEMISE et ENERGIES 2050 sur « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ».

Ce que l’on observe c’est que globalement, l’action des collectivités, en France en général et en Région Sud en particulier, bénéficie d’un cadre légal incitatif et cohérent, qui est appuyé par des dispositifs d’information régionaux fournis, mais aussi par la possibilité de mobiliser de nombreux leviers de financements européens, nationaux et régionaux. Les collectivités de la Région SUD se sont engagées dans la mise en place de stratégies climat intégrées sous la forme de PCET (Plans Climat Energie Territorial) puis de PCAET (Plans Climat Air Energie Territoire). Même si des choses restent à améliorer, le point de vue que nous défendons dans l’étude est que la Région SUD peut donc apporter une réelle contribution sur la question climat/territoire dans la stratégie de coopération avec les territoires méditerranéens du Sud et de l’Est.

Nos réflexions soulignent que la Région SUD pourrait apporter de précieux retours d’expériences, en organisant notamment le rapprochement entre les résultats de la science et les décideurs et la production d’informations et de connaissances sur les questions de développement local/climat qui reste à construire dans de nombreux pays. Par ailleurs, une plateforme au service des territoires en la matière offrant la possibilité de capitaliser, d’échanger, de former, de permettre un dialogue avec le monde de la statistique régional et d’offrir une assistance technique pourrait être supportée au niveau régional, notamment à travers des initiatives naissantes comme par exemple la Maison Méditerranéenne du Climat.

Notre étude souligne aussi, de manière plus générale, qu’une implication du secteur privé sur le plan de la coopération EU-Med pourrait apporter des réponses intéressantes. Les propositions d’actions à entreprendre sur le plan de la coopération euro-méditerranéenne pourraient entre autres inclure la création d’un « ERASMUS de l’entreprenariat social et environnemental » pour cultiver les compétences entrepreneuriales à impact social et environnemental notamment à l’égard de jeunes. De nombreuses autres pistes de réflexion sont avancées que je vous invite à découvrir en lisant notre étude, qui est disponible depuis le 7 Décembre 2018 sur le site du FEMISE.

Article en collaboration avc ENERGIES2050 : http://energies2050.org/

09/12/2018

FEMISE et l’INSTITUT DE LA MEDITERRANEE (IM) partenaires d’un troisième atelier COP24 ! (13 Décembre, Katowice, Pologne)

FEMISE et l’INSTITUT DE LA MEDITERRANEE (IM) sont ravis de s’associer à l’atelier « La Transition Juridique, une dynamique de changement lancée par des acteur locaux pour permettre de relever les défis climatiques dans une vision du développement durable fondée sur l’humain », organisé par la ville de Marseille et Energies 2050. Sont également partenaires le Barreau de Marseille, Les Amis de la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité, Green Cross France et Territoires.

Après avoir donné un bref éclairage sur la vision prospective et humaniste de la ville durable de demain, l’objectif de l’atelier est d’explorer la question de la Transition Juridique. Seront alors présentés et débattus les premiers travaux de la Commission méditerranéenne de réflexion prospective sur la Transition Juridique qui a entrepris de dresser un panorama des évolutions juridiques jugées nécessaires par les acteurs locaux, depuis la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité, jusqu’à la nécessité de donner plus de liberté aux territoires pour développer des approches horizontales et créer de nouvelles synergies.

Dr Constantin TSAKAS, Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée et Secrétaire Général du FEMISE interviendra sur le thème « De nouveaux modèles de développement local, inclusifs et durables, qui imposent de revisiter les cadres juridiques ».

Le programme de l’atelier est disponible en cliquant ici.

07/12/2018 (MISE A JOUR)

Rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique »

L’association INSTITUT DE LA MEDITERRANEE (IM), le FEMISE et l’association ENERGIES 2050, annoncent la publication du rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ».

Ce rapport s’articule en trois chapitres et propose une photographie des initiatives et dynamiques en cours au niveau de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur dans la lutte contre le changement climatique. Il s’inscrit également dans le cadre plus large de la coopération euro-méditerranéenne.

Le rapport est disponible au téléchargement en cliquant ici

07/12/2018

FEMISE et l’UpM s’associent pour deux ateliers COP24 ! (11 et 12 Décembre, Katowice, Pologne)

FEMISE et l’Institut de la Méditerranée sont ravis d’annoncer leur collaboration avec l’Union pour la Méditerranée (UpM) et ENERGIES2050 (membre FEMISE) dans le cadre de deux ateliers à la COP24 ! (Katowice, Pologne)

Les programmes des deux ateliers (11 et 12 décembre) sont disponibles en cliquant   ici (11/12)   et   ici (12/12).

ATELIER  1 « L’implication des gouvernements infranationaux euro-méditerranéens dans la lutte contre le changement climatique » (11/11/20118) : Face au changement climatique, les espaces méditerranéens d’Europe figurent parmi les plus vulnérables du continent, et les territoires méditerranéens du Sud et de l’Est du bassin sont en première ligne au niveau mondial. Les impacts du changement climatique y sont dès à présent couteux économiquement et socialement, remettent en jeu l’attractivité des territoires et défient les objectifs européens de cohésion des régions et de croissance inclusive dans les pays de la rive Sud. 

Cette table ronde diffusée live sur Internet sera l’occasion de présenter officiellement l’étude IM/FEMISE/ENERGIES 2050 « L’implication des gouvernements infranationaux euro-méditerranéens dans la lutte contre le changement climatique : cadre d’action, exemple de la région SUD-Provence Alpes Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne sur l’ambition de l’étude Climat-Territoires ». Après une présentation des enjeux et défis mais aussi des opportunités d’agir, les discussions multi-acteurs (avec des représentants de l’UpM, le président de l’Assemblée des régions d’Europe, des experts du FEMISE, etc.) permettront un dialogue approfondi sur les dynamiques de coopération Euro-Med. Il s’agira également de situer la gouvernance climatique locale dans le contexte plus large de l’Europe et de l’axe Europe-Méditerranée-Afrique.

ATELIER 2 « Les complexités socio-économiques liées au changement climatique : Vers un agenda et des actions de recherche EuroMed » (12/11/20118) : En Méditerranée, le changement climatique implique de nombreux risques pour les écosystèmes et pour le bien-être humain. Par conséquent, il est crucial d’actualiser et de consolider les meilleures connaissances scientifiques sur les perturbations climatiques et environnementales dans le bassin méditerranéen et de les rendre accessibles aux décideurs, aux principaux acteurs et aux citoyens. L’objectif de cette table ronde diffusée est d’échanger entre universitaires, praticiens et représentants institutionnels sur les moyens d’enrichir le programme de recherche et les actions Euro-Med en matière de changement climatique.

Rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique »

FEMISE est heureux d’annoncer la publication du rapport sur « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ».

Le rapport est disponible au téléchargement en cliquant ici

 

Communiqué de presse

7 Décembre 2018 – Publication de rapport

Par l’INSTITUT DE LA MEDITERRANEE et ses partenaires, le FEMISE et ENERGIES 2050

L’association INSTITUT DE LA MEDITERRANEE (IM)[1] et ses partenaires, le FEMISE et l’association ENERGIES 2050, annoncent la publication du rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ».

Ce rapport s’articule en trois chapitres et propose une photographie des initiatives et dynamiques en cours au niveau de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur dans la lutte contre le changement climatique. Il s’inscrit également dans le cadre plus large de la coopération euro-méditerranéenne.

Le premier chapitre traite du « Cadre de l’action des territoires méditerranéens d’Europe face aux changements climatiques ». Il souligne que les gouvernements infranationaux font face à de nombreux défis pour mettre en œuvre une action climat ambitieuse et intégrée. Les questions d’accès au financement, de capacités à concevoir des stratégies adaptées aux enjeux territoriaux, en s’appuyant sur des données locales, du suivi des actions (MRV) et du support et cadrage des échelons supérieurs de gouvernance sont notamment cruciales.

Le deuxième chapitre traite de la « Réponse territoriale aux enjeux climatiques en Méditerranée : l’exemple de la région SUD ». Le rapport observe que l’action des collectivités, en France en général et en Région SUD en particulier, bénéficie d’un cadre légal incitatif et cohérent, qui est soutenu par des dispositifs d’information régionaux très riches. En conformité avec les politiques adoptées au niveau national, les collectivités de la Région SUD se sont engagées dans la mise en place de PCET (Plan Climat Energie Territorial) puis de PCAET (Plan Climat Air Energie Territoire). Au-delà de ce processus, il existe un foisonnement d’initiatives visant notamment à mieux impliquer l’ensemble des acteurs dans l’action climatique. Cependant, la transparence des résultats de ces actions reste encore relativement faible.

Le troisième chapitre porte sur le thème des « Coopérations, territoires et climat à l’échelle du bassin méditerranéen et au-delà » et offre de nombreuses pistes de réflexion pour le futur. L’une des premières réflexions consiste à placer la question climat/territoire au centre de la stratégie de coopération Euro-Méditerranéenne. La Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur pourrait apporter ici de précieux retours d’expériences. Par ailleurs, une plateforme au service des territoires, offrant la possibilité de capitaliser, d’échanger, de former, de permettre un dialogue avec le monde de la statistique régionale et d’offrir une assistance technique, pourrait être soutenue au niveau régional, notamment à travers des initiatives naissantes telles que la Maison Méditerranéenne du Climat. L’implication croissante du secteur privé pourrait également générer des initiatives pertinentes. Les propositions d’actions à entreprendre sur le plan de la coopération euro-méditerranéenne pourraient inclure la création d’un « ERASMUS de l’entreprenariat social et environnemental » et d’une Initiative Méditerranéenne de Financement Social et Environnemental intégrant la création d’entreprises et les flux de capitaux avec des objectifs sociaux et environnementaux.

Ce rapport trouve sa genèse dans la volonté de l’IM de mobiliser son réseau et ses partenaires autour des questions climatiques. Il s’inscrit également dans les suites du travail de fonds sur les questions climat et territoires portées depuis des années par l’association ENERGIES 2050 notamment dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre des stratégies territoriales bas carbone. Au regard des suites données à l’évènement international « Méditerranée du futur », organisé par la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur le 21 novembre 2017 à Marseille, l’IM, le FEMISE et ENERGIES 2050 croient en la capacité fédératrice du territoire sur ces questions. Ce rapport s’appuie également sur la dynamique générée par l’atelier « Changement climatique dans une Méditerranée en transition » (15 mai 2018, à Marseille, co-organisé avec le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône), qui a permis d’illustrer des solutions territoriales pour les défis climatiques dans la région euro-méditerranéenne. Le soutien effectif du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône a conforté un véritable mouvement multi-acteurs qui n’a fait que renforcer ce rapport. Les échanges avec les services de la Ville de Marseille, notamment sur les questions de développement durable et d’ingénierie de la gouvernance locale, ont de même été précieux.

Ce rapport a vocation à devenir une publication régulière.

Il peut être consulté en cliquant ici.

Il est également disponible sur le site d’ENERGIES2050.

Pour davantage d’informations, veuillez contacter :

IM / FEMISE :
 Dr. Constantin Tsakas, Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE c.tsakas@femise.org ++ 33 (0)4 91 31 51 95 
www.femise.org

ENERGIES 2050
 : Stéphane POUFFARY, Directeur Général, Association ENERGIES 2050 – stephane.pouffary@energies2050.org – +33 (0)6 80 31 91 89 www.energies2050.org

Ce rapport a été financé par l’IM, élaboré avec le soutien financier de l’Union Européenne dans le cadre du contrat UE-FEMISE sur “ Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership ”. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité des auteurs.

[1] Fondé en 1994 par le Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur (PACA), le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, la Ville de Marseille, la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence