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FEMISE MED BRIEF no19 : « La réforme des subventions aux énergies fossiles : enjeux et opportunités pour les pays de la Méditerranée »

Stéphane Pouffary & Guillaume de Laboulaye

La série MED BRIEF du FEMISE ambitionne de fournir une réflexion novatrice  pour la région euro-méditerranéenne. Les Policy Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs et des partenaires du réseau FEMISE.

Le MED BRIEF « La réforme des subventions aux énergies fossiles : enjeux et opportunités pour les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée », est disponible ici.

Egalement disponible en Arabe en cliquant ici.

Résumé: Les subventions aux énergies fossiles sont utilisées depuis des décennies pour soutenir des activités économiques mais aussi et surtout, officiellement, pour permettre aux ménages les plus démunis d’avoir accès à des services énergétiques à faible coût. Ceci étant, quel que soit le pays dans lequel on se place, cette réalité reste très discutable sachant que la plus grande partie de ces subventions profite aux ménages les plus riches qui consomment beaucoup plus d’énergie que les ménages à revenu moyen ou faible. De plus, ces subventions sont incompatibles avec une société sobre en carbone et elles contribuent à pérenniser des systèmes non soutenables aussi bien du point de vue environnemental qu’économique ou social, créant une dépendance énergétique vis-à-vis des pays exportateurs. Ce policy brief s’intéresse plus particulièrement aux enjeux et aux défis de la réforme des subventions aux énergies fossiles dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée. Il rappellera que, bien loin de leur objectif initial, ces subventions contribuent, d’une part à freiner l’atteinte des engagements climatiques nationaux et, d’autre part, à accroitre les déséquilibres sociaux et économiques.

La liste des FEMISE MED BRIEF est disponible ici.

 

Le Policy Brief a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne dans le cadre du programme FEMISE. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.

Méditerranée : “Faire face à une eau de plus en plus rare est l’un des plus grands défis” (repost)

La journée mondiale de l’eau est célébrée ce 22 mars et elle a cette année pour thème « Ne laisser personne de côté ». L’événement est l’occasion pour FEMISE et ses partenaires de faire le point sur la situation en Méditerranée, où le problème de l’eau est devenu un enjeu crucial.

L’eau est un bien vital, et pourtant elle fait défaut. La Journée mondiale de l’eau est l’occasion de faire le point sur la situation et les objectifs à atteindre pour réduire les inégalités en terme d’accès à l’eau. Cette année, cette journée mondiale a pour thème « Ne laisser personne de côté ».

« Il s’agit d’une adaptation de la principale promesse du Programme de développement durable à l’horizon 2030: tout le monde doit pouvoir bénéficier des progrès accomplis en matière de développement durable », explique le communiqué des Nations-unies.

En parallèle, l’organisation a publié quelques jours plus tôt, un rapport alarmant. Principale conclusion : plus de deux milliards de personnes dans le monde, soit trois sur 10, n’ont pas accès à un réseau d’eau potable. Par ailleurs, six sur dix sont privées d’installations sanitaires.

La Méditerranée abrite 60% de la population « pauvre en eau »

Dans les pays de la Méditerranée, la situation est loin d’être idyllique. A l’occasion de cette journée mondiale, les chercheurs du réseau FEMISE et ses partenaires se sont penchés sur la question.

Une donnée frappante, relayée par Céline Dubreuil, Programme Manager au Plan Bleu, l’un des Centres d’activités régionales du Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM) du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE): « La Méditerranée ne représente que 7% de la population mondiale et pourtant elle abrite plus de 60% de la population dite pauvre en eau ». Quelque 28 millions de Méditerranéens n’ont en effet toujours pas accès à l’assainissement, poursuit la chercheuse, et 18 millions n’ont pas l’eau potable.

« Le changement climatique va avoir des conséquences particulières », met de son côté en garde Stephane Pouffary, de l’association « Energie 2050 ». « Les contraintes urbaines et démographiques vont être exacerbées ».

Pour sa part, Julie Harb, chercheuse à l’Université de Montréal et FEMISE souligne que des pays Méditerranéens comme le Liban ont besoin de répondre à deux choses : le Manque d’efficacité et le Manque de financement.

Un niveau critique

Ainsi, FEMISE et ses partenaires travaillent aussi à apporter des solutions à la problématique. Pour Karine Moukaddem, chercheuse à SciencesPo, Eco-Union et FEMISE, « il faut trouver des solutions durables, moins couteuses et plus efficaces. C’est ce qu’essaye par exemple de faire l’Union pour la Méditerranée avec sa plateforme de coopération sur les ressources en eau« .

Pour sa part, Stéphane Pouffary souligne l’importance d’une approche inclusive multi-acteurs, à laquelle adhère Energies 2050, pour créer des passerelles entre différents acteurs pour dupliquer des projets et faire émerger des argumentaires concrets.

Comme le rappelle Constantin Tsakas, du réseau FEMISE, « la question de l’eau prend de plus en plus d’importance » dans la région, « l’équilibre entre la demande en eau et sa disponibilité a atteint un niveau particulièrement critique! ».

Les chercheurs du réseau FEMISE et ses partenaires assurent que de nouvelles approches d’irrigation sont à explorer, une meilleure gestion des déchets et des efforts de sensibilisation accrus sont nécessaires. Ainsi, « les solutions doivent aussi passer par une culture de l’Innovation qui permettrait de créer un cercle vertueux pour une gestion plus efficace des ressources en eau, tant du point de vue de l’offre que de la demande » conclut Julie Harb.

 

par Rédaction Ecomnews Med en collaboration avec FEMISE

FEMISE et l’Institut de la Méditerranée à la COP24 (Katowice, Pologne) !

12/12/2018

Les complexités socio-économiques liées au changement climatique : Vers un agenda de recherche et des actions UE-Med (Compte rendu de l’atelier COP24)

Le 12 décembre 2018, le deuxième atelier co-organisé par l’Union pour la Méditerranée, FEMISE, Institut de la Méditerranée et Energies2050 s’est tenu à la Cop24 à Katowice, en Pologne. Intitulée « Les subtilités socio-économiques liées au changement climatique pour un agenda et des actions de recherche euro-méditerranéens », cette table ronde a été particulièrement riche en discussions autour du rôle de la recherche dans l’action pour le climat, en général et de la collaboration entre les parties prenantes afin de susciter le changement social, en particulier.

En effet, Jorge Borrego, Secrétaire général adjoint pour l’énergie et l’action pour le climat au Secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), a souligné que « une action continue et coordonnée entre les parties prenantes et les experts est la clé pour optimiser la lutte contre le changement climatique ». Le Secrétaire général adjoint UpM a ajouté que pour poser des questions pertinentes et proposer des solutions novatrices aux obstacles structurels locaux et régionaux, nous devons prendre en compte les différentes approches des problèmes de développement durable dans le domaine de la recherche mais aussi les initiatives sur le terrain de lutte contre le changement climatique. Jorge Borrego a ajouté que l’approche de l’UpM en matière d’action pour le climat consiste à travailler avec les 5 acteurs clés des négociations sur le changement climatique dans le sud de la Méditerranée, à savoir la population, les gouvernements et les autorités infranationales, les acteurs du secteur privé, les instituts de recherche et les experts, ainsi que les ONG locales, régionales et euro-méditerranéennes. Comme l’a dis Jorge Borrego: «Concernant les populations, il est essentiel de parler avec elles, et pas seulement d’elles».

COP24, Katowice, Pologne, pavillon ENERGIES2050

Une des récentes collaborations de l’UpM est avec le MEDECC, un réseau d’experts basé à Marseille pour appuyer la prise de décision. Joël Guiot, expert de MEDECC, a participé à l’atelier où il a présenté le rôle de MEDECC en tant que plate-forme scientifique essentielle, pour informer toutes les parties prenantes concernées des dernières connaissances concernant le changement climatique. Il a souligné qu’afin de préparer de meilleures évaluations et une synthèse complète des connaissances sur le changement global dans la région méditerranéenne, nous avons besoin de réseaux de scientifiques travaillant à la mise en place d’une interface science-politique régionale pour les changements climatiques et autres changements environnementaux en Méditerranée. Joël Guiot a également annoncé que le MEDECC prépare actuellement un nouveau rapport financé par l’UpM, qui vise à identifier les lacunes des recherches actuelles sur le changement climatique et ses impacts en Méditerranée et à apporter des solutions concrètes aux habitants et aux décideurs des pays du sud et de l’est de la Méditerranée.

Jorge Borrego (UfM), Constantin Tsakas (IM, FEMISE)

Par ailleurs, tous les intervenants ont souligné l’importance de la mise en place de mécanismes fiables de suivi et de communication de l’information. La région sud-méditerranéenne manque de données sur les problèmes environnementaux et le changement climatique, ce qui en fait une priorité pour la région. Constantin Tsakas, délégué général de l’Institut de la Méditerranée et secrétaire général du FEMISE, a souligné le besoin d’un observatoire de données qui permettrait de recueillir des données fiables sur les problèmes environnementaux en Méditerranée, qui seraient rendues accessibles au public, permettant ainsi l’élaboration de politiques plus adéquates et flexibles. Il a également souligné le fait que les questions environnementales doivent être traitées dans une approche thématique transversale. Les chercheurs et les décideurs doivent considérer les questions environnementales, le changement climatique et la transition vers les énergies renouvelables non seulement comme des priorités isolées mais surtout comme des problèmes transversaux qui influencent et sont influencés par des secteurs tels que l’agriculture, l’énergie, l’urbanisme, etc.

Joël Guiot (MEDECC), Stéphane Pouffary (ENERGIES2050), Jorge Borrego (UfM)

De plus, Stéphane Pouffary, directeur exécutif d’ENERGIES 2050, a souligné l’importance du partage des connaissances et de la mise en place de mécanismes de collaboration concrets entre les territoires de la région euro-méditerranéenne.

Il a présenté l’édition 2018 du rapport ENERGIES2050/FEMISE/Institut de la Méditerranée intitulé «Les défis du changement climatique en Méditerranée», rapport phare traitant des questions de changement climatique et des différentes implications du réchauffement de la planète et de la dérégulation du climat dans la région. «Les scientifiques doivent démontrer les opportunités en transformant les contraintes en investissements potentiels et ce rôle est possible grâce à l’existence d’un processus de révision transparent et cohérent» a déclaré Stéphane Pouffary.

 

Constantin Tsakas (IM, FEMISE), Karolina Zubel (CASE), Abeer Elshenawy (American University in Cairo)

Dans une approche plus sectorielle, Karolina Zubel, analyste des politiques énergétiques et climatiques du think-tank CASE (membre de FEMISE), a également présenté le projet EUROPACE que CASE coordonne. Cette initiative est un mécanisme de financement visant à libérer le potentiel de déploiement des technologies d’économie d’énergie et de production d’énergie auprès des ménages. En pratique, EuroPACE est une forme de financement non fiscal s’appuyant sur une relation existante entre les municipalités et leurs citoyens: le système d’impôt foncier (taxe sur la propriété). Il s’agit d’un mécanisme de financement utilisé pour collecter le remboursement de l’argent prêté pour des investissements dans des rénovations de bâtiment répondant à un «objectif public valable». Elle a ajouté que le besoin de bâtiments plus durables est partagé, à la fois, au nord et au sud de la Méditerranée où la rénovation doit être plus accessible et plus abordable. Le potentiel de réplication d’EUROPACE dans le sud de la Méditerranée est considérable. Au Maroc, par exemple, le cadre juridique comprend deux pistes potentielles pour la mise en œuvre d’EUROPACE, à la fois les taxes locales et les conditions de rupture. De plus, les municipalités étant des acteurs actifs de l’action pour le climat, les canaux de mise en œuvre sont adéquats pour la réplication au niveau local.

Abeer Elshennawy, de l’Université américaine du Caire, a conclu sur les implications d’un programme de recherche euro-méditerranéen sur le changement climatique, montrant les possibilités d’inclure les questions environnementales dans les accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux, tant pour la croissance économique que pour l’action climatique. L’agriculture et le commerce ont été les deux principaux secteurs jugés par Dr. Elshennawy comme particulièrement importants pour l’action climatique dans la région, en général, et dans le contexte égyptien, en particulier. Afin de proposer des solutions concrètes aux défis actuels, nous devons collaborer à la fois avec les acteurs de la région Afrique du Nord, Moyen-Orient et les partenaires européens a souligné Dr. Elshennawy.

Les panelistes à l’atelier COP24, IM / FEMISE/ Union pour la Méditerranée et ENERGIES2050

Le secrétaire général adjoint de l’UpM a reconnu l’importance de l’Intégration Commerciale en tant que thème prioritaire dans la région de la Méditerranée du Sud, pour l’action climatique et, plus généralement, pour la promotion d’un partenariat renforcé. Il a souligné qu’un rapport comandité par l’UpM sur l’Intégration Commercial publié en 2012 et produit par des chercheurs du FEMISE, Patricia Augier et Jean-Louis Reiffers, montrait que 90% des échanges a l’intérieur de l’UpM étaient des échanges entre pays de l’UE, 9% correspondaient aux échanges entre l’UE et les 15 pays partenaires, alors que les échanges entre pays partenaires UpM ne représentaient que 1% du total.

En conclusion de la table ronde, tous les intervenants ont convenu de l’importance d’inclure toutes les initiatives de lutte contre le changement climatique dans un dialogue dynamique évolutif entre les différents acteurs et qui donne la parole à toutes les parties prenantes.

Consultez également nos entretiens »IM-FEMISE COP24 Video Interviews, réalisés à l’occasion des événements au Pavillon ENERGIES 2050 (11/12/2018 et 12/12/2018), organisés par l’Institut de la Méditerranée (IM), FEMISE, ENERGIES 2050 et l’Union pour la Méditerranée.

11/12/2018

L’implication des gouvernements infranationaux euro-méditerranéens dans la lutte contre le changement climatique (Compte rendu de l’Atelier COP24)

COP24, Katowice, Pologne, pavillon ENERGIES2050

Le 11 Décembre 2018, à la 24e conférence annuelle (COP24) sur la lutte contre le changement climatique (Katowice, Pologne), a eu lieu un side-event co-organisé par l’Union pour la Méditerranée, l’Institut de la Méditerranée, FEMISE et ENERGIES2050 sur le thème de « L’implication des gouvernements infranationaux euro-méditerranéens dans la lutte contre le changement climatique »

Cet atelier, réunissant un panel de spécialistes climat, d’économistes et de représentants politiques a permis de discuter autour du nouveau rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ». Cette étude propose une photographie du contexte, du potentiel et de quelques exemples d’actions des territoires méditerranéens face à la question du changement climatique.

Constantin Tsakas (Délégué Général IM, Sec. Général FEMISE), Jorge Borrego (Secrétaire général adjoint UpM), Magnus Berntsson (Président de l’Assemblé Européennes des régions)

Comme le suggère le rapport, le cadre européen permet aux régions de mettre en place des stratégies efficaces de résilience et de lutte contre les changements climatiques, a admis Magnus Berntsson, Président de l’Assemblé Européennes des régions.

D’après Jorge Borrego, Secrétaire général adjoint pour l’énergie et l’action pour le climat au Secrétariat général de l’UpM, ce serait vraiment au niveau des territoires que l’action climatique peut aboutir. Les régions sont les véritables moteurs d’action permettant d’instaurer le changement et d’assurer la pérennité des initiatives agissant comme médiateur entre les autorités publiques et les locaux. Les priorités pour la coopération territoriale sur le Climat et l’Energie dans la région Sud Med résident donc dans la création d’un environnement permettant la prolifération des initiatives pour le climat au sein d’une action jointe et coordonnée entre les acteurs a différents niveaux et dans différents secteurs.

Stéphane Pouffary (ENERGIES2050) et Constantin TSAKAS (IM, FEMISE) présentent l’étude IM/FEMISE/ENERGIES2050

« La région SUD PACA peut servir d’exemple aux autres territoires méditerranéens dans le but de capitaliser sur des initiatives et de partager l’expérience de cette région pour une lutte plus efficace ». C’est ainsi que Dr. Constantin Tsakas (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE) l’un des directeurs de publication de l’étude, a décrit l’utilité de revenir sur les leçons que le cas de la région SUD met en avant. Une plateforme au service des territoires, offrant la possibilité de capitaliser, d’échanger, de former, de permettre un dialogue avec le monde de la statistique régionale et d’offrir une assistance technique, pourrait être soutenue au niveau régional. En outre, sur le plan EU-Med, une implication du secteur privé pourrait apporter des réponses intéressantes. Parmi les propositions d’actions, la création d’un « ERASMUS de l’entreprenariat social et environnemental » pour cultiver les compétences entrepreneuriales à impact social et environnemental notamment à l’égard de jeunes.

Un accent particulier a été mis sur le partage et la collaboration entre les différentes parties prenantes de l’action pour le climat et la résilience. Stéphane Pouffary, Directeur ENERGIES 2050 appelle ainsi à « aller au delà du combat contre le changement climatique pour avoir une lutte coordonnée et positive pour le bien être et le développement durable ». D’ailleurs, comme l’a souligné Magnus Berntsson, développement durable et ODD ne peuvent pas être détachés des CDNs et des engagements des accords de Paris. Les traiter séparément serait réducteur et non-efficace. Ainsi, la mise en réseau au Sud de la Méditerranée permettrait non seulement une meilleure approche vis-à-vis des ODD mais également aurait une incidence positive sur les engagements nationaux pour le climat, point partagé par tous les panélistes.

Les panelistes à l’atelier COP24, IM / FEMISE/ Union pour la Méditerranée et ENERGIES2050

Pour favoriser ces initiatives pour le climat et mettre en avant les conditions nécessaires à la collaboration entre les différentes parties prenantes, il est essentiel de créer un cadre légal incitatif complet et qui soutient les initiatives privées et publiques dans leur lutte contre le changement climatique et pour le renforcement des capacités des sociétés locales. Jean-Charles Lardic, Directeur de la Prospective, Ville de Marseille, a mis l’accent sur l’importance d’apporter un cadre légal a la coopération Euro-Med, la rive Sud de la Méditerranée bénéficierait grandement d’un rapprochement sur les questions juridiques et de cadre légal pour l’action climat.

L’éclaircissement des cadres légaux en matière d’action pour le climat dans la région Sud Med permettrait également de rendre la région plus attirante pour les bailleurs de fonds étrangers apportant ainsi plus de transparence et d’assurance vis-à-vis aux investissements. Carlos de Freitas, Directeur des programmes, Fonds mondial de développement des villes, a ainsi insisté sur le fait que pour permettre un financement durable en Méditerranée, une expertise sur les questions des climats doit être renforcée au niveau des Etats, en général et des territoires, en particulier.

Abeer ElShenawy (American University in Cairo, FEMISE), Hajar Khamlichi (Mediterranean Youth Climate Network) et Arnault Graves (Union pour la Méditerranée)

De plus le rôle des jeunes de la région Sud-Méditerranée a été souligné lors des débats qui ont clôt l’atelier. L’intervention de Hajar Khamlichi, présidente du Mediterranean Youth Climate Network, a mis l’accent sur le fait que les jeunes portent des solutions innovantes et des projets à sensibilité socio-écologique qui permettraient de créer un vrai cercle vertueux pour un changement structurel provenant de l’intérieur des écosystèmes locaux. D’où la nécessité de les appuyer dans leur projet d’entreprenariat social, sujet qui a été abordé lors de l’exposition des solutions suggérées par le rapport et présentés par Guillaume De Laboulaye, expert ENERGIES 2050 et membre FEMISE.

Retrouvez le rapport sur : https://www.femise.org/publications/rapport_thema/rapport-les-gouvernements-infranationaux-euro-med-dans-la-lutte-contre-le-changement-climatique/

11/12/2018

COP24 : 3 questions à…Dr. Constantin Tsakas, Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée – Secrétaire Général FEMISE

  1. Qui sont l’Institut de la Méditerranée et le FEMISE ?

L’Institut de la Méditerranée (IM, Marseille) est un institut de sciences économiques, fondé en 1994 par la Région PACA, le Conseil Général Bouches-du-Rhône, la Mairie de Marseille et la CCIMP. Son objectif initial : faire de Marseille un pôle de réflexion majeur sur le devenir de la zone euro-méditerranéenne en collaborant avec l’Europe et les pays méditerranéens du Sud. C’est ainsi que l’IM produit des recherches et actions pour promouvoir le développement des territoires méditerranéens et pour faire avancer la coopération territoriale euro-méditerranéenne. C’est également ainsi que l’IM avec ERF (Economic Research Forum, Caire) sont co-fondateurs et coordonnateurs du FEMISE, Think-Tank historique basé à Marseille et qui regroupe plus de 100 instituts de recherche du Nord et du Sud de la Méditerranée. FEMISE, financé en grande partie par la Commission Européenne (DGNEAR) a un agenda de recherche qui s’articule autour de 4 axes thématiques : Intégration Commerciale, Développement du Secteur Privé, Climat et Energie et, Inclusivité.

Avec notre approche, que nous qualifions comme « Science for Policy » & « Science for Business », nous souhaitons aller vers un développement socio-économique inclusif et durable dans la région euro-méditerranéenne. Avec nos recherches et un dialogue multi-acteurs, nous sensibilisons les acteurs étatiques du Nord et surtout du Sud au besoin de développer des énergies abordables et vertes à l’horizon 2030 (ODD 7). En outre, nos actions contribuent à sensibiliser et agir sur d’autres ODD, plus particulièrement l’ODD9 « Industrie, Innovation et Infrastructure » qui est un vecteur clé de croissance économique et de développement. C’est pour cela que nous participons activement au projet THE NEXT SOCIETY pour soutenir l’innovation en Méditerranée. En outre nos actions répondent aux problématiques de l’ODD10 « Inégalités Réduites ». Ici, FEMISE et IM ont entrepris un ambitieux effort pour l’émergence d’écosystèmes de l’Entrepreneuriat Social (ES), en associant les communautés de coopération UE-MED avec les principaux acteurs d’impact social et de soutien à l’entrepreneuriat. Nous avons récemment réunis certains de ces acteurs lors d’un atelier « Social Change Makers » au sommet EMERGINGVALLEY2018 (Marseille, 20 Novembre 2018).

  1. Vous soulignez que le changement climatique engendre des complexités socio-économiques accrues dans la région euro-méditerranéenne. Quelle est la situation dans la région et quelles réponses espérez-vous pouvoir apporter ? 

En Méditerranée, le changement climatique implique de nombreux risques pour les écosystèmes et pour le bien-être des populations. Les territoires méditerranéens d’Europe sont les plus vulnérables du continent et les territoires méditerranéens du Sud et de l’Est du bassin sont en première ligne au niveau mondial. Par conséquent, nous pensons qu’il est avant tout crucial d’actualiser et de consolider les connaissances scientifiques sur les perturbations climatiques et environnementales dans le bassin méditerranéen et de les rendre accessibles aux décideurs, aux principaux acteurs et aux citoyens. C’est pour cela que nous co-organisons un atelier avec l’Union pour la Méditerranée et ENERGIES 2050 (12 Décembre 2018) à l’occasion de la COP24 sur le Pavillon d’ENERGIES 2050 et de CGLU Afrique qui permettra d’échanger entre universitaires, praticiens et représentants institutionnels sur les moyens d’enrichir le programme de recherche et les actions Euro-Med en matière de changement climatique. En s’associant avec l’UpM, la portée des messages pour un impact sur le développement durable en Méditerranée ne peut qu’être renforcée.

Dans notre stratégie nous souhaitons intensifier nos efforts sur trois axes :

  • En continuant à financer la recherche sur les Stratégies de Développement Durable (DD) et Inclusif à suivre en Méditerranée et sur les questions liées au Changement Climatique,
  • En contribuant à mettre en place des Panels de Plaidoyer nationaux au Sud pour agir directement auprès des décideurs politiques,
  • En contribuant au développement d’un Observatoire de Données de DD sur la Méditerranée.

Nous privilégions une approche inclusive multi-acteurs et appelons toutes les entités concernées à contribuer à cet effort commun. Le partage de moyens et de savoirs communs est essentiel.

  1. Justement, concernant le partage de savoirs, vous présentez l’étude « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique » lors d’un second atelier COP24. En quoi est-ce que la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur, illustrée dans votre rapport, offre t’elle des exemples à suivre pour l’UE-Med?

Un autre atelier, en collaboration avec les mêmes partenaires, aura lieu le 11 Décembre et permettra de présenter l’étude que l’IM a porté en partenariat avec FEMISE et ENERGIES 2050 sur « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ».

Ce que l’on observe c’est que globalement, l’action des collectivités, en France en général et en Région Sud en particulier, bénéficie d’un cadre légal incitatif et cohérent, qui est appuyé par des dispositifs d’information régionaux fournis, mais aussi par la possibilité de mobiliser de nombreux leviers de financements européens, nationaux et régionaux. Les collectivités de la Région SUD se sont engagées dans la mise en place de stratégies climat intégrées sous la forme de PCET (Plans Climat Energie Territorial) puis de PCAET (Plans Climat Air Energie Territoire). Même si des choses restent à améliorer, le point de vue que nous défendons dans l’étude est que la Région SUD peut donc apporter une réelle contribution sur la question climat/territoire dans la stratégie de coopération avec les territoires méditerranéens du Sud et de l’Est.

Nos réflexions soulignent que la Région SUD pourrait apporter de précieux retours d’expériences, en organisant notamment le rapprochement entre les résultats de la science et les décideurs et la production d’informations et de connaissances sur les questions de développement local/climat qui reste à construire dans de nombreux pays. Par ailleurs, une plateforme au service des territoires en la matière offrant la possibilité de capitaliser, d’échanger, de former, de permettre un dialogue avec le monde de la statistique régional et d’offrir une assistance technique pourrait être supportée au niveau régional, notamment à travers des initiatives naissantes comme par exemple la Maison Méditerranéenne du Climat.

Notre étude souligne aussi, de manière plus générale, qu’une implication du secteur privé sur le plan de la coopération EU-Med pourrait apporter des réponses intéressantes. Les propositions d’actions à entreprendre sur le plan de la coopération euro-méditerranéenne pourraient entre autres inclure la création d’un « ERASMUS de l’entreprenariat social et environnemental » pour cultiver les compétences entrepreneuriales à impact social et environnemental notamment à l’égard de jeunes. De nombreuses autres pistes de réflexion sont avancées que je vous invite à découvrir en lisant notre étude, qui est disponible depuis le 7 Décembre 2018 sur le site du FEMISE.

Article en collaboration avc ENERGIES2050 : http://energies2050.org/

09/12/2018

FEMISE et l’INSTITUT DE LA MEDITERRANEE (IM) partenaires d’un troisième atelier COP24 ! (13 Décembre, Katowice, Pologne)

FEMISE et l’INSTITUT DE LA MEDITERRANEE (IM) sont ravis de s’associer à l’atelier « La Transition Juridique, une dynamique de changement lancée par des acteur locaux pour permettre de relever les défis climatiques dans une vision du développement durable fondée sur l’humain », organisé par la ville de Marseille et Energies 2050. Sont également partenaires le Barreau de Marseille, Les Amis de la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité, Green Cross France et Territoires.

Après avoir donné un bref éclairage sur la vision prospective et humaniste de la ville durable de demain, l’objectif de l’atelier est d’explorer la question de la Transition Juridique. Seront alors présentés et débattus les premiers travaux de la Commission méditerranéenne de réflexion prospective sur la Transition Juridique qui a entrepris de dresser un panorama des évolutions juridiques jugées nécessaires par les acteurs locaux, depuis la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité, jusqu’à la nécessité de donner plus de liberté aux territoires pour développer des approches horizontales et créer de nouvelles synergies.

Dr Constantin TSAKAS, Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée et Secrétaire Général du FEMISE interviendra sur le thème « De nouveaux modèles de développement local, inclusifs et durables, qui imposent de revisiter les cadres juridiques ».

Le programme de l’atelier est disponible en cliquant ici.

07/12/2018 (MISE A JOUR)

Rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique »

L’association INSTITUT DE LA MEDITERRANEE (IM), le FEMISE et l’association ENERGIES 2050, annoncent la publication du rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ».

Ce rapport s’articule en trois chapitres et propose une photographie des initiatives et dynamiques en cours au niveau de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur dans la lutte contre le changement climatique. Il s’inscrit également dans le cadre plus large de la coopération euro-méditerranéenne.

Le rapport est disponible au téléchargement en cliquant ici

07/12/2018

FEMISE et l’UpM s’associent pour deux ateliers COP24 ! (11 et 12 Décembre, Katowice, Pologne)

FEMISE et l’Institut de la Méditerranée sont ravis d’annoncer leur collaboration avec l’Union pour la Méditerranée (UpM) et ENERGIES2050 (membre FEMISE) dans le cadre de deux ateliers à la COP24 ! (Katowice, Pologne)

Les programmes des deux ateliers (11 et 12 décembre) sont disponibles en cliquant   ici (11/12)   et   ici (12/12).

ATELIER  1 « L’implication des gouvernements infranationaux euro-méditerranéens dans la lutte contre le changement climatique » (11/11/20118) : Face au changement climatique, les espaces méditerranéens d’Europe figurent parmi les plus vulnérables du continent, et les territoires méditerranéens du Sud et de l’Est du bassin sont en première ligne au niveau mondial. Les impacts du changement climatique y sont dès à présent couteux économiquement et socialement, remettent en jeu l’attractivité des territoires et défient les objectifs européens de cohésion des régions et de croissance inclusive dans les pays de la rive Sud. 

Cette table ronde diffusée live sur Internet sera l’occasion de présenter officiellement l’étude IM/FEMISE/ENERGIES 2050 « L’implication des gouvernements infranationaux euro-méditerranéens dans la lutte contre le changement climatique : cadre d’action, exemple de la région SUD-Provence Alpes Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne sur l’ambition de l’étude Climat-Territoires ». Après une présentation des enjeux et défis mais aussi des opportunités d’agir, les discussions multi-acteurs (avec des représentants de l’UpM, le président de l’Assemblée des régions d’Europe, des experts du FEMISE, etc.) permettront un dialogue approfondi sur les dynamiques de coopération Euro-Med. Il s’agira également de situer la gouvernance climatique locale dans le contexte plus large de l’Europe et de l’axe Europe-Méditerranée-Afrique.

ATELIER 2 « Les complexités socio-économiques liées au changement climatique : Vers un agenda et des actions de recherche EuroMed » (12/11/20118) : En Méditerranée, le changement climatique implique de nombreux risques pour les écosystèmes et pour le bien-être humain. Par conséquent, il est crucial d’actualiser et de consolider les meilleures connaissances scientifiques sur les perturbations climatiques et environnementales dans le bassin méditerranéen et de les rendre accessibles aux décideurs, aux principaux acteurs et aux citoyens. L’objectif de cette table ronde diffusée est d’échanger entre universitaires, praticiens et représentants institutionnels sur les moyens d’enrichir le programme de recherche et les actions Euro-Med en matière de changement climatique.

Rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique »

FEMISE est heureux d’annoncer la publication du rapport sur « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ».

Le rapport est disponible au téléchargement en cliquant ici

 

Communiqué de presse

7 Décembre 2018 – Publication de rapport

Par l’INSTITUT DE LA MEDITERRANEE et ses partenaires, le FEMISE et ENERGIES 2050

L’association INSTITUT DE LA MEDITERRANEE (IM)[1] et ses partenaires, le FEMISE et l’association ENERGIES 2050, annoncent la publication du rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ».

Ce rapport s’articule en trois chapitres et propose une photographie des initiatives et dynamiques en cours au niveau de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur dans la lutte contre le changement climatique. Il s’inscrit également dans le cadre plus large de la coopération euro-méditerranéenne.

Le premier chapitre traite du « Cadre de l’action des territoires méditerranéens d’Europe face aux changements climatiques ». Il souligne que les gouvernements infranationaux font face à de nombreux défis pour mettre en œuvre une action climat ambitieuse et intégrée. Les questions d’accès au financement, de capacités à concevoir des stratégies adaptées aux enjeux territoriaux, en s’appuyant sur des données locales, du suivi des actions (MRV) et du support et cadrage des échelons supérieurs de gouvernance sont notamment cruciales.

Le deuxième chapitre traite de la « Réponse territoriale aux enjeux climatiques en Méditerranée : l’exemple de la région SUD ». Le rapport observe que l’action des collectivités, en France en général et en Région SUD en particulier, bénéficie d’un cadre légal incitatif et cohérent, qui est soutenu par des dispositifs d’information régionaux très riches. En conformité avec les politiques adoptées au niveau national, les collectivités de la Région SUD se sont engagées dans la mise en place de PCET (Plan Climat Energie Territorial) puis de PCAET (Plan Climat Air Energie Territoire). Au-delà de ce processus, il existe un foisonnement d’initiatives visant notamment à mieux impliquer l’ensemble des acteurs dans l’action climatique. Cependant, la transparence des résultats de ces actions reste encore relativement faible.

Le troisième chapitre porte sur le thème des « Coopérations, territoires et climat à l’échelle du bassin méditerranéen et au-delà » et offre de nombreuses pistes de réflexion pour le futur. L’une des premières réflexions consiste à placer la question climat/territoire au centre de la stratégie de coopération Euro-Méditerranéenne. La Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur pourrait apporter ici de précieux retours d’expériences. Par ailleurs, une plateforme au service des territoires, offrant la possibilité de capitaliser, d’échanger, de former, de permettre un dialogue avec le monde de la statistique régionale et d’offrir une assistance technique, pourrait être soutenue au niveau régional, notamment à travers des initiatives naissantes telles que la Maison Méditerranéenne du Climat. L’implication croissante du secteur privé pourrait également générer des initiatives pertinentes. Les propositions d’actions à entreprendre sur le plan de la coopération euro-méditerranéenne pourraient inclure la création d’un « ERASMUS de l’entreprenariat social et environnemental » et d’une Initiative Méditerranéenne de Financement Social et Environnemental intégrant la création d’entreprises et les flux de capitaux avec des objectifs sociaux et environnementaux.

Ce rapport trouve sa genèse dans la volonté de l’IM de mobiliser son réseau et ses partenaires autour des questions climatiques. Il s’inscrit également dans les suites du travail de fonds sur les questions climat et territoires portées depuis des années par l’association ENERGIES 2050 notamment dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre des stratégies territoriales bas carbone. Au regard des suites données à l’évènement international « Méditerranée du futur », organisé par la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur le 21 novembre 2017 à Marseille, l’IM, le FEMISE et ENERGIES 2050 croient en la capacité fédératrice du territoire sur ces questions. Ce rapport s’appuie également sur la dynamique générée par l’atelier « Changement climatique dans une Méditerranée en transition » (15 mai 2018, à Marseille, co-organisé avec le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône), qui a permis d’illustrer des solutions territoriales pour les défis climatiques dans la région euro-méditerranéenne. Le soutien effectif du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône a conforté un véritable mouvement multi-acteurs qui n’a fait que renforcer ce rapport. Les échanges avec les services de la Ville de Marseille, notamment sur les questions de développement durable et d’ingénierie de la gouvernance locale, ont de même été précieux.

Ce rapport a vocation à devenir une publication régulière.

Il peut être consulté en cliquant ici.

Il est également disponible sur le site d’ENERGIES2050.

Pour davantage d’informations, veuillez contacter :

IM / FEMISE :
 Dr. Constantin Tsakas, Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE c.tsakas@femise.org ++ 33 (0)4 91 31 51 95 
www.femise.org

ENERGIES 2050
 : Stéphane POUFFARY, Directeur Général, Association ENERGIES 2050 – stephane.pouffary@energies2050.org – +33 (0)6 80 31 91 89 www.energies2050.org

Ce rapport a été financé par l’IM, élaboré avec le soutien financier de l’Union Européenne dans le cadre du contrat UE-FEMISE sur “ Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership ”. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité des auteurs.

[1] Fondé en 1994 par le Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur (PACA), le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, la Ville de Marseille, la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence

Rapport « Les Défis du Changement Climatique en Méditerranée » (2018)

FEMISE est heureux d’annoncer la publication de la version finale de l’édition 2018 du rapport sur « Les défis du changement climatique en Méditerranée : la Méditerranée dans le nouvel Agenda climatique international », dans la collection Guides pour Agir. Il s’agit d’une coproduction ENERGIES2050 – Institut de la Méditerranée – FEMISE.

 

Le rapport est disponible au téléchargement en cliquant ici

 

Ce rapport, coordonné par Stéphane Pouffary (ENERGIES 2050), Guillaume de Laboulaye (ENERGIES 2050) et Constantin Tsakas (Institut de la Méditerranée, FEMISE), présente de façon actualisée les réalités du changement climatique dans les pays du pourtour du bassin méditerranéen et les actions mises en œuvre par les parties prenantes pour répondre aux défis et aux enjeux de la lutte contre les changements climatiques. La Méditerranée fait partie des « point chauds » de notre planète et les impacts des changements climatiques y sont très prononcés et particulièrement visibles sur les pays des rives Sud et Est. La mobilisation internationale autour du climat témoigne d’une prise de conscience réelle que ce soit pour les Etats-Parties signataires de la CCNUCC ou pour les acteurs non étatiques et gouvernements infranationaux fortement mobilisés sur ces questions.

Pour autant, l’ambition des engagements collectifs et individuels sont unanimement reconnus comme très insuffisants au regard des réalités et des défis auxquels l’ensemble des pays et territoires concernés sont et seront confrontés. De plus, au-delà des engagements, la mise en œuvre et l’action restent insuffisante, fragmentée et parcellaire. La Méditerranée ne fait pas exception et plus que jamais la mise en place d’un agenda commun de l’action est indispensable d’autant que le temps des négociations internationales n’est pas le même que la rapidité avec lesquels les changements et altérations se produisent.

Le rapport sera présenté lors d’une session dédiée à Atelier « Changement Climatique en Méditerranée et Attractivité des Territoires », Marseille, 15 Mai 2018.

Une première version avait été présentée à l’occasion de la 23ème Conférence des Parties (CdP23) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui s’est déroulée à Bonn (Allemagne) du 6 au 17 novembre 2017. Ce rapport a vocation à devenir une publication régulière et à être accessible à l’ensemble de la communauté des acteurs engagés sur ces questions. L’idée de cette action étant i. de produire des recherches politiquement pertinentes et ii. d’encourager l’émergence d’un écosystème d’acteurs UE-Med (macro, méso et micro) pour répondre efficacement aux défis posés.

Pour un Policy Brief (Med Brief) extrait du rapport cliquez ici.

Pour un entretien « Med Change Makers » (video  et texte) sur le cas du Liban cliquez ici.

Pour un aperçu de la présentation du rapport à la COP23 au Pavillon de la France, cliquez ici.

Pour redécouvrir les publications FEMISE passées sur le thème « Environnement, énergie, changement climatique » veuillez vous rendre ici.

Pour un article journalistique AfricaPress.Paris sur la présence de IM et FEMISE à la COP23 cliquez ici.

FEMISE et IM à la COP23, BONN 2017

MISE-A-JOUR 9/11/2017 (17h30)

Les intervenants au Pavillon C06 (ENERGIES2050), Zone Bonn

Lors de leur session à la COP23, FEMISE et l’Institut de la Méditerranée (IM) ont présenté la version préliminaire du rapport « Les défis du changement climatique dans une Méditerranée en transition – De l’accord de Paris à la mise en œuvre » publié avec ENERGIES2050.

Après une brève présentation des activités de l’IM et du FEMISE, le Dr Constantin Tsakas (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE) a souligné que le rapport faisait partie d’une dynamique en cours entre ENERGIES2050, FEMISE et l’IM. Dans le cadre de leur partenariat, les trois associations produisent un rapport actualisé chaque année sur les questions climatiques en Méditerranée, qui met en perspective les réalités économiques des pays de la rive sud et suggère des pistes d’action et des recommandations politiques. Les mises à jour annuelles permettent d’obtenir un rapport évolutif qui intègre les échanges avec la société civile, les acteurs privés et publics. L’idée de cette action étant i. de produire des recherches pertinentes sur le plan politique, pouvant mener à des solutions concrètes; ii. d’encourager l’émergence d’un écosystème d’acteurs UE-Med associés sur des questions liées au changement climatique pour avoir un impact aux niveaux macro, méso et micro. La présentation de Dr. Tsakas est disponible ici.

En ce qui concerne l’accord de Paris, son exécution exige des pays qu’ils mettent en œuvre rapidement des contributions déterminées au niveau national (NDC), qu’ils atteignent les objectifs de réduction d’émissions pour 2020 et qu’ils fixent des objectifs futurs encore plus ambitieux. Le Dr Tsakas a souligné que, dans l’ensemble, c’était loin d’être le cas pour les pays du sud de la Méditerranée (MED), où beaucoup reste à faire pour formuler les nombreuses règles et procédures préalables et pour spécifier des moyens plus précis de mise en œuvre.

Interrogé sur les pays Med qui sont en avance par rapport aux autres, le Dr Tsakas a souligné que les recherches indiquent que le Maroc a une longueur d’avance en termes de politiques et d’actions en faveur du changement climatique. Des pays comme l’Algérie, la Tunisie et la Palestine semblent également disposés à prendre d’importantes mesures d’adaptation aux changements climatiques. D’autres, semblent se réformer principalement sur papier ou doivent faire face à une réticence liée aux intérêts économiques locaux.
Comment les gouvernements des pays Méditerranéens peuvent-ils agir plus efficacement ? Répondant à cette question, le Dr Tsakas a souligné que les gouvernements et les parties prenantes des pays Med doivent réfléchir aux diverses contraintes sur l’efficacité de l’Accord de Paris et mieux identifier les partenaires et pratiques qui pourraient compléter le processus. Ils devraient cesser d’élaborer leurs stratégies en isolément et tenir compte du fait que plusieurs programmes et institutions spécifiques sont déjà présents pour aider à la mise en œuvre des politiques sur les changements climatiques. Les gouvernements devront mieux cartographier leurs régions menacées, dresser un plan à long terme sur les changements climatiques et les appliquer concrètement. Cependant, les solutions doivent toujours être prises de manière intégrée, compte tenu de la réalité économique et sociale des pays MED après le printemps arabe et de la situation de l’emploi dans les industries à forte intensité énergétique.

Le Dr.Tsakas a invité les participants à donner leur avis sur la position de leurs pays respectifs en matière d’environnement et à faire part de leurs préoccupations qui pourraient ensuite être incluses dans la version finale du rapport. Ceci étant un processus évolutif et dynamique, le Dr Tsakas a souligné que le rapport final sera présenté lors d’un lancement organisé par l’Institut de la Méditerranée en partenariat avec ENERGIES 2050 et FEMISE à Marseille (France, fin du 1er trimestre 2018). Au cours de cet événement, un rapport ENERGIES2050 sur la territorialisation des accords sur le changement climatique sera également présenté. La présentation des deux rapports complémentaires à l’atelier de Marseille permettra d’initier des débats entre universitaires, la société civile et les décideurs politiques au niveau local pour aller vers des solutions concrètes.

 

MISE-A-JOUR 9/11/2017 (12h30)

FEMISE et l’Institut de la Méditerranée étaient invités par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA) et l’association ENERGIES 2050 comme discutants à la Session « Enjeux et opportunités de la territorialisation des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) en Afrique » (11H00 – 12H30 – PAVILLON/PAVILION ENERGIES 2050 CGLUA ET DING TAI CO., LTD. – ZONE BONN).

Dans son intervention, Dr. Constantin Tsakas (DG Institut de la Méditerranée, SG FEMISE) à souligné comment la biodiversité de la Méditerranée et l’Afrique est menacée par le changement climatique. L’augmentation de la température pourrait engendrer une diminution de la demande touristique dans les zones côtières de près de 6% dans certains pays. Les difficultés d’accès à la ressource en eau sont croissantes dans certains térritoires. Par ailleurs, le changement climatique affecterait aussi l’agriculture locale par son effet sur les rendements des cultures.

Dr Tsakas a souligné qu’une territorialisation des accords sur le climat est nécessaire en déclinant les objectifs des accords au niveau des collectivités et des territoires. Un volet atténuations permettrait de maitriser la demande énergétique et réduire les émissions de CO2. Il serait nécessaire d’initier le débat afin d’aller vers des politiques qui dépassent le décloisonnement sectoriel et qui impliquent davantage les responsables politiques locaux et régionaux, les entrepreneurs et représentants de la société civile. Un volet adaptation permettrait de réduire la vulnérabilité du territoire. Le rapport ENERGIES2050-CGLUA sur la Térritorialisation des CDN pourrait être un tremplin idéal pour cela.

Ce rapport est par ailleurs complémentaire au rapport ENERGIES2050-IM-FEMISE sur « Les enjeux du changement climatique dans une Méditerranée en transition » présenté dans une prochaine session. Les deux s’inscrivant dans une dynamique pour faire émerger un véritable écosystème sur les questions liées au changement climatique.

8/11/2017

Stéphane Pouffary (ENERGIES2050), Gaelle Yomi (CGLU Afrique) et Constantin Tsakas (Institut de la Méditerranée et FEMISE)

FEMISE et IM étaient aujourd’hui invités spéciaux au Pavillon FRANCE COP23 (16h-17h), avec nos partenaires ENERGIES2050 et CGLU Afrique. Un grand merci au Pavillon FRANCE et à nos partenaires ENERGIES2050 qui ont permis un débat constructif!

A présent, venez nous rejoindre demain Jeudi 9 Novembre, 13h00-14h30, pour l’intervention IM-FEMISE à la COP23 présentant la version préliminaire du rapport « Les défis du changement climatique dans une Méditerranée en transition – De l’accord de Paris au défi de la mise en œuvre » que nous publions avec ENERGIES2050 (l’édition de l’année dernière disponible ici). La présentation aura lieu au Pavillon C06 (ENERGIES2050), Zone Bonn. Venez nombreux !

Pavillon C06 (ENERGIES2050), Zone Bonn.

Pour l’interview pre-COP23 de Dr. Constantin Tsakas, veuillez cliquer ici.

Par ailleurs, à l’Occasion de la COP23, nous vous invitons à redécouvrir les publications FEMISE passées sur le thème « Environnement, énergie, changement climatique » en cliquant ici.

Enfin, nous vous invitons à redécouvrir le Rapport MED2012 sur la croissance verte en Méditerranée, rapport phare dans lequel les experts de l’Institut de la Méditerranée et du FEMISE ont participé. Ce rapport à permis d’examiner comment une croissance « verte » peut permettre un développement soutenable en améliorant la productivité des actifs naturels tout en prévenant les conséquences sociales négatives de la dégradation environnementale. Il est disponible ici.