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Rapport EuroMed : Identification des obstacles à l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales des PME marocaines

Le nouveau Rapport EuroMed (Septembre, 2019) est maintenant disponible

Identification des obstacles à l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales des PME marocaines [1]

Le rapport est disponible au téléchargement ici.

 

L’objectif de ce rapport est d’identifier les obstacles à l’intégration des PME marocaines dans les chaînes de valeur mondiales. Ce nouveau rapport s’inscrit dans la continuité du précédent (Juin, 2019) parce qu’il traite à nouveau de questions qui concernent le secteur privé, mais propose cette fois-ci une analyse plus fouillée en ciblant un problème spécifique, celui de l’intégration des PME dans les chaînes de valeur globales, dans le cas d’un pays en particulier, le Maroc.

Ce choix nous a permis (i) de réaliser une analyse approfondie sur une problématique données, (ii) de travailler en collaboration étroite avec une institution marocaine partenaire de FEMISE (l’ISCAE) et le bureau de la Banque Africaine de Développement (BAD) à Rabat et (iii) d’appuyer notre rapport sur des études de cas réalisées auprès d’entreprises marocaines et sur un ensemble d’interviews et de réunions de travail auprès de représentations d’associations d’entreprises et de responsables d’organismes nationaux concernés par la problématique. Avant la finalisation des recommandations de politique économique, cette étude a aussi fait l’objet d’un atelier organisé à Rabat en présence de décideurs, d’entrepreneurs et de haut-fonctionnaires.

Le rapport, a été coordonnée par :

  • Patricia AUGIER (Présidente du Comité Scientifique du FEMISE et de l’Institut de la Méditerranée),
  • Vincent CASTEL (Economiste pays en chef – Maroc à la Banque africaine de développement – BAD) et
  • Tarik EL MALKI (Professeur de Management et de Responsabilité Sociale et des Entreprises à l’ISCAE).

Il a bénéficié de contributions de :

  • Mohammed Amine HANIN (Auditeur financier chez EY),
  • Maryse LOUIS (Déléguée Générale de FEMISE),
  • Josef PERERA (Economiste politique et chercheur FEMISE),
  • Constantin TSAKAS (Secrétaire Général du FEMISE et Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée) et
  • Jocelyn VENTURA (Economiste politique à l’Institut de la Méditerranée / FEMISE).

Le rapport Euromed est une publication annuelle du FEMISE qui traite des thèmes d’importance et d’intérêt pour la région Euro-Med. Le rapport apporte une véritable valeur ajoutée en termes de connaissances sur le thème couvert. Il fournit une analyse approfondie proposée par des économistes spécialisés et avec une approche pluridisciplinaire du Nord et du Sud de la Méditerranée. Cela apporte une vision commune des deux rives de la Méditerranée et des recommandations politiques qui peuvent contribuer au processus de transition des pays du Sud Med.

[1] Ce rapport a été élaboré avec le soutien financier de la Banque Africaine de Développement et de l’Union Européenne à travers le projet FEMISE sur “ Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership ”. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité des auteurs. 

FEMISE MedBRIEF 23: « Développer l’entrepreneuriat social et l’innovation sociale en Méditerranée et au Moyen-Orient »

Tallie Hausser, Constantin Tsakas and Karine Moukaddem

La série MED BRIEF du FEMISE ambitionne de fournir une réflexion novatrice  pour la région euro-méditerranéenne. Les Policy Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs et des partenaires du réseau FEMISE.

Le MED BRIEF « Développer l’entrepreneuriat social et l’innovation sociale en Méditerranée et au Moyen-Orient », est disponible ici (en anglais).

Il est également disponible en Arabe en cliquant ici.

Résumé

Notre Policy Brief analyse les écosystèmes d’innovation sociale de Beyrouth et de Tunis et examine les moyens qui mènent à une innovation inclusive qui crée des emplois, des revenus et des opportunités pour les populations marginalisées, les femmes et les jeunes. Les résultats montrent que l’absence de forme juridique pour les entreprises sociales, les obstacles au financement et aux investissements, la pénurie de ressources humaines pour les cadres supérieurs et les difficultés à déterminer la clientèle appropriée comptent parmi les principaux obstacles rencontrés par les entrepreneurs sociaux. Nous soutenons que des mécanismes de financement plus innovants devraient être disponibles pour les appuyer. Il serait nécessaire de sensibiliser les investisseurs du sud de la Méditerranée au concept de mesure de l’impact et de l’investissement d’impact. En outre, les gouvernements du Sud de la Méditerranée devraient soutenir activement les entreprises sociales, tandis que celles-ci devraient envisager des marchés publics sociaux et d’inclure les entreprises sociales dans leurs chaînes d’approvisionnement. Enfin, capitaliser sur la coopération euro-méditerranéenne pourrait changer la donne en matière d’inclusion. Plus précisément, une plate-forme UE-Med d’impact social pourrait multiplier les opportunités de financement pour les entrepreneurs de la région sud-méditerranéenne et constituer un marché prometteur pour les investisseurs à impact.

La liste des FEMISE MED BRIEF est disponible ici.

 

Le Policy Brief a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne dans le cadre du programme FEMISE. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.

Rapport FEMISE EuroMed 2019 : Le secteur privé dans les pays méditerranéens : Principaux dysfonctionnements et Opportunités de l’entreprenariat social

Le Rapport EuroMed FEMISE 2019 est maintenant disponible

Le secteur privé dans les pays méditerranéens :

Principaux dysfonctionnements et Opportunités de l’entreprenariat social [1]

La version française du rapport est disponible au téléchargement ici.

Le FEMISE lance son rapport Euro-Méditerranéen 2019 qui porte sur le secteur privé dans les pays méditerranéens. Il a été présenté ce 13 juin dernier aux participants à la conférence annuelle du think tank. Comment ont évolué les pays méditerranéens depuis le lancement du Processus de Barcelone ? Pourquoi la croissance a-t-elle été en deça des attentes ? Quelle rôle peuvent jouer les Banques Centrales pour rendre le secteur privé plus dynamique et attirer davantage d’investissements étrangers ? Comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer au développement de l’entreprenariat social dans la but de réduire les phénomènes d’exclusivité ? Ce rapport tente de répondre à ces questions à travers 4 chapitres : le premier présente la dynamique observée des pays méditerranéens au cours de ces 20 dernières années ; le second tente d’analyser les principales raisons du manque de croissance ; le troisième porte sur le rôle des Banques Centrales dans l’amélioration de l’environnement des affaires et sur l’attractivité des investissements étrangers. Le quatrième et dernier chapitre est focalisé sur l’entreprenariat social.

Trois raisons majeures ont poussé les experts du réseau FEMISE a consacrer ce rapport au secteur privé en Méditerranée. La première est qu’il y a urgence à créer des emplois et, compte tenu de la situation des comptes publics, ces futures créations d’emplois ne pourront provenir que du secteur privé. La deuxième raison est que ces pays doivent faire évoluer leur régime de croissance pour devenir plus compétitifs et réaliser des montées en gamme. La troisième raison est qu’il était utile, comme le fait ce rapport, d’avoir une synthèse des apports de la littérature académique, des données disponibles, des rapports d’organisations internationales tout en ayant également un tour d’horizon sur les points de vue et recommandations d’experts, membres de la société civile et partenaires opérationnels sur le sujet. Dans le dernier chapitre, ces acteurs du changement exposent et proposent des actions concrètes pour un secteur privé à la hauteur des enjeux en Méditerranée, notamment via l’entreprenariat social.

« Un paradoxe des pays méditerranéens est d’avoir, à la fois, un faible niveau de pauvreté comparativement aux pays en développement et émergents et, dans le même temps certaines parties de la population isolées et/ou exclues de la sphère économique. Il s’agit des jeunes, des femmes et du monde rural éloigné des grandes agglomérations. On pourrait également y ajouter les personnes dont les activités économiques sont dans l’informel. C’est donc un système économique qui repose sur l’exclusion d’au moins les deux tiers de sa population et dont les fondements d’un développement durable ne sont pas assurés » expliquent les auteurs.

Le rapport, produit sous la direction de l‘Institut de la Méditerranée (IM) et coordonnée par Patricia Augier (Présidente du Comité Scientifique du FEMISE), a été rédigé par des économistes du réseau de chercheurs FEMISE. Les auteurs sont :.

Pr. Patricia Augier (Professeur Aix-Marseille School of Economics, Présidente du Comité Scientifique du FEMISE et de l’IM) ;

Dr. Constantin Tsakas (Secrétaire Général du FEMISE et Délégué Général de l’IM) ;

Pr. Sami Mouley (Professeur de Finance Internationale à l’Université de Tunis) ;

Karine Moukaddem (stagiaire analyste politique à l’Union pour la Méditerranée, experte FEMISE) et

Jocelyn Ventura (économiste à l’IM et au FEMISE).

Les 4 chapitres sont également téléchargeables séparément en cliquant ci-dessous :

Le rapport Euromed est une publication annuelle du FEMISE qui traite des thèmes d’importance et d’intérêt pour la région Euro-Med. Le rapport apporte une véritable valeur ajoutée en termes de connaissances sur le thème couvert. Il fournit une analyse approfondie proposée par des économistes spécialisés et avec une approche pluridisciplinaire du Nord et du Sud de la Méditerranée. Cela apporte une vision commune des deux rives de la Méditerranée et des recommandations politiques qui peuvent contribuer au processus de transition des pays du Sud Med.

[1] Ce rapport a reçu un soutien financier de l’Union européenne à travers le projet FEMISE “Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership”. Toute opinion exprimée dans ce rapport est de la seule responsabilité des auteurs.

Le Réseau des Jeunes Méditerranéens pour le Climat, FEMISE et l’IM concluent un partenariat pour l’Environnement et les Jeunes

Le Réseau des Jeunes Méditerranéens pour le Climat (MYCN), FEMISE et l’Institut de la Méditerranée concluent un partenariat stratégique en faveur de l’Environnement et des Jeunes en Méditerranée

Communiqué de Presse – 22 Mars 2019

Le Réseau des Jeunes Méditerranéens pour le Climat (MYCN), FEMISE et l’Institut de la Méditerranée concluent un partenariat stratégique en faveur de l’Environnement et des Jeunes en Méditerranée

Acteurs engages dans leurs efforts pour contribuer à des modèles de développement inclusifs et durables, pour prôner les valeurs environementales et d’inclusion des jeunes au niveau Méditerranéen et international et, conscients de la nécessité de mutualiser les moyens d’agir pour renforcer l’impact, la portée des messages, et l’enrichissement des savoirs, MYCN, FEMISE et l’Institut de la Méditerranée ont décidé de collaborer dans le cadre d’un partenariat stratégique.

Les travaux du think-tank FEMISE et de l’Institut de la Méditerranée montrent que de nouveaux modèles sont nécessaires en Méditerranée pour susciter le changement économique, social et environnemental et pour montrer à toute la société le potentiel des jeunes méditerranéens comme porteurs de solutions De son coté, MYCN est un Réseau de Jeunes Méditerranéens pour le Climat, un lieu conçu pour le partage d’idées et la mise en œuvre d’actions concrètes et la capitalisation du savoir faire des jeunes du pourtour méditerranéen, les plaçant en première ligne de l’action climatique, priorité de taille pour la région.

Ainsi, le partenariat ambitionne de créer un cercle vertueux en Méditerranée, permettant de faire émerger des propositions et actions concrètes. Il concernera des thématiques allant de la lutte contre les Changements Climatiques, la question de l’Eau et la promotion du Développement Durable, aux Dynamiques Entrepreneuriales responsables portées par les jeunes et à leur place dans la Recherche et l’Innovation. Les partenaires déploieront leurs efforts de coopération pour, entre autres :

  • élaborer et mettre en oeuvre des projets de coopération pour les jeunes dans la région EuroMed,
  • créer, animer et valoriser un dispositive pour faire émerger un écosystème Méditerranéen de Jeunes à impact environnemental,
  • organiser des évènements communs et des publications et effectuer des campagnes de sensibilisation dans les pays du pourtour Méditerranéen.

Pour MYCN, FEMISE et l’Institut de la Méditerranée, il ne s’agit pas simplement de parler des jeunes, mais de travailler avec eux et de les inclure pour des solutions inclusives et durables en Méditerranée !

Pour davantage d’informations, veuillez contacter :

MYCN : Hajar Khamlichi, Presidente, Mediterranean Youth Climate Network, hajarkhamlichi32@gmail.com www.facebook.com/MYCNetwork/      

IM / FEMISE :
Dr. Constantin Tsakas, Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE c.tsakas@femise.org ++ 33 (0)4 91 31 51 95
www.femise.org

Méditerranée : “Faire face à une eau de plus en plus rare est l’un des plus grands défis” (repost)

La journée mondiale de l’eau est célébrée ce 22 mars et elle a cette année pour thème « Ne laisser personne de côté ». L’événement est l’occasion pour FEMISE et ses partenaires de faire le point sur la situation en Méditerranée, où le problème de l’eau est devenu un enjeu crucial.

L’eau est un bien vital, et pourtant elle fait défaut. La Journée mondiale de l’eau est l’occasion de faire le point sur la situation et les objectifs à atteindre pour réduire les inégalités en terme d’accès à l’eau. Cette année, cette journée mondiale a pour thème « Ne laisser personne de côté ».

« Il s’agit d’une adaptation de la principale promesse du Programme de développement durable à l’horizon 2030: tout le monde doit pouvoir bénéficier des progrès accomplis en matière de développement durable », explique le communiqué des Nations-unies.

En parallèle, l’organisation a publié quelques jours plus tôt, un rapport alarmant. Principale conclusion : plus de deux milliards de personnes dans le monde, soit trois sur 10, n’ont pas accès à un réseau d’eau potable. Par ailleurs, six sur dix sont privées d’installations sanitaires.

La Méditerranée abrite 60% de la population « pauvre en eau »

Dans les pays de la Méditerranée, la situation est loin d’être idyllique. A l’occasion de cette journée mondiale, les chercheurs du réseau FEMISE et ses partenaires se sont penchés sur la question.

Une donnée frappante, relayée par Céline Dubreuil, Programme Manager au Plan Bleu, l’un des Centres d’activités régionales du Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM) du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE): « La Méditerranée ne représente que 7% de la population mondiale et pourtant elle abrite plus de 60% de la population dite pauvre en eau ». Quelque 28 millions de Méditerranéens n’ont en effet toujours pas accès à l’assainissement, poursuit la chercheuse, et 18 millions n’ont pas l’eau potable.

« Le changement climatique va avoir des conséquences particulières », met de son côté en garde Stephane Pouffary, de l’association « Energie 2050 ». « Les contraintes urbaines et démographiques vont être exacerbées ».

Pour sa part, Julie Harb, chercheuse à l’Université de Montréal et FEMISE souligne que des pays Méditerranéens comme le Liban ont besoin de répondre à deux choses : le Manque d’efficacité et le Manque de financement.

Un niveau critique

Ainsi, FEMISE et ses partenaires travaillent aussi à apporter des solutions à la problématique. Pour Karine Moukaddem, chercheuse à SciencesPo, Eco-Union et FEMISE, « il faut trouver des solutions durables, moins couteuses et plus efficaces. C’est ce qu’essaye par exemple de faire l’Union pour la Méditerranée avec sa plateforme de coopération sur les ressources en eau« .

Pour sa part, Stéphane Pouffary souligne l’importance d’une approche inclusive multi-acteurs, à laquelle adhère Energies 2050, pour créer des passerelles entre différents acteurs pour dupliquer des projets et faire émerger des argumentaires concrets.

Comme le rappelle Constantin Tsakas, du réseau FEMISE, « la question de l’eau prend de plus en plus d’importance » dans la région, « l’équilibre entre la demande en eau et sa disponibilité a atteint un niveau particulièrement critique! ».

Les chercheurs du réseau FEMISE et ses partenaires assurent que de nouvelles approches d’irrigation sont à explorer, une meilleure gestion des déchets et des efforts de sensibilisation accrus sont nécessaires. Ainsi, « les solutions doivent aussi passer par une culture de l’Innovation qui permettrait de créer un cercle vertueux pour une gestion plus efficace des ressources en eau, tant du point de vue de l’offre que de la demande » conclut Julie Harb.

 

par Rédaction Ecomnews Med en collaboration avec FEMISE

Altafemina, FEMISE et IM concluent un partenariat en faveur des femmes en Méditerranée !

Samah Ben Dhia (Altafemina) et Constantin Tsakas (IM, FEMISE)

Communiqué de presse8 Mars 2019

Altafemina, FEMISE et l’Institut de la Méditerranée concluent un partenariat stratégique en faveur des femmes en Méditerranée

Acteurs engagés dans leurs efforts pour contribuer à des modèles de développement inclusifs, pour prôner les valeurs de mixité et de solidarité et, conscients de la nécessité de mutualiser les moyens d’agir pour renforcer l’engagement féminin en Méditerranée, Altafemina, FEMISE et l’Institut de la Méditerranée ont décidé de collaborer dans le cadre d’un partenariat stratégique.

Les travaux du think-tank FEMISE et de l’Institut de la Méditerranée montrent que de nouveaux modèles sont nécessaires en Méditerranée pour susciter le changement social, pour permettre aux jeunes femmes d’avoir confiance en elles mêmes, pour montrer à toute la société le potentiel des femmes et pour permettre de généraliser l’égalité des chances. De son coté, Altafemina est une structure exemplaire qui a pour ambition de développer un réseau mixte de relations professionnelles et sociales, afin de proposer une dynamique féminine forte. Les activités d’Altafemina ont une réelle résonnance dans le territoire de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’association ambitionne d’étendre sa réflexion à l’international.

Ainsi, le partenariat ambitionne de créer un cercle vertueux en Méditerranée et se veut constructif, affichant un positionnement innovant et distinctif, permettant des propositions fortes de sens. Il concernera des thématiques allant des dynamiques entrepreneuriales portées par les femmes, à la place de la femme dans la recherche et l’innovation, dans l’économie de l’écologie, dans les organes de direction ou encore dans les médias. Les partenaires déploieront leurs efforts de coopération pour, entre autres :

  • élaborer et mettre en oeuvre des projets de coopération et des programmes de renforcement de capacités pour les femmes dans la région EuroMed,
  • créer, animer et valoriser un écosystème Méditerranéen de l’entrepreneuriat féminin pour faire émerger un environnement favorable aux femmes entrepreneurs dans la région EuroMed,
  • organiser des évènements communs et des publications et effectuer des campagnes de sensibilisation dans les pays du pourtour Méditerranéen.

Pour Altafemina, FEMISE et l’Institut de la Méditerranée, la journée de la femme ne s’arrête pas le 8 Mars, mais a lieu tous les jours !

Tous ensemble pour une dynamique féminine forte en Méditerranée !

 

Pour davantage d’informations, veuillez contacter :

Altafemina : Samah Ben Dhia, Présidente, contact@altafemina.com, www.altafemina.com                      

IM / FEMISE :
Dr. Constantin Tsakas, Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE c.tsakas@femise.org ++ 33 (0)4 91 31 51 95
 www.femise.org

Med Change Makers e07 : Karine MOUKADDEM, Egalité des sexes et autonomisation des femmes en région MENA

 

FEMISE a récemment lancé sa série d’entretiens «Med Change Makers».

Les «Med Change Makers» sont des entretiens (texte et vidéo) qui permettent aux chercheurs FEMISE dynamiques d’illustrer comment leur recherche aborde une question politiquement pertinente et comment elle contribue au processus d’élaboration des politiques dans la région Euro-Méditerranéenne.

 

Aller vers l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes au Sud-Med et en région MENA

Entretien avec Karine Moukaddem, SciencesPo, Institut de la Méditerranée et FEMISE

Le FEMISE place la question de l’Inclusivité au coeur de sa stratégie de recherche. La question de l’autonomisation des femmes en Méditerranée, et plus généralement en MENA, est d’importance capitale pour aller vers un modèle de développement soutenable et inclusif. 

Auteur d’un MED BRIEF FEMISE à paraître, Karine Moukaddem fournit une évaluation des mesures politiques existantes en matière d’autonomisation des femmes dans la rive sud de la Méditerranée. Elle montre que derrière l’existence d’un «paradoxe méditerranéen» se trouvent des obstacles structurels qu’il est crucial de surmonter. Entretien :

1. Vous parlez du «paradoxe méditerranéen» en décrivant la situation des femmes dans le sud de la Méditerranée. Qu’est-ce que cela implique et quelles sont ses causes profondes?

Le paradoxe méditerranéen est facile à expliquer: d’une part, le niveau d’instruction des femmes s’est considérablement amélioré dans la région et le nombre de filles inscrites dans les écoles et les universités a considérablement augmenté. En revanche, les femmes semblent toujours se battre pour trouver une place sur le marché du travail. Les taux de participation des femmes au marché du travail dans la région restent inférieurs à ceux des autres pays en développement et stagnants. En d’autres termes, il semble que la participation des femmes au marché du travail dans la région sud-méditerranéenne soit limitée par d’autres facteurs que l’accès à l’éducation.

En ce qui concerne les causes profondes du paradoxe, plusieurs obstacles ont été identifiés comme entravant l’inclusion économique des femmes.

Premièrement, l’analyse de la structure du marché du travail dans la région montre que, même si le marché des opportunités d’emploi dans le secteur public se contracte, les opportunités dans le secteur privé formel n’augmentent pas. Par conséquent, l’augmentation du nombre de femmes scolarisées se traduit par une augmentation du chômage féminin ou une baisse de la participation féminine dans les secteurs formels. Deuxièmement, le niveau de participation des femmes au marché du travail semble être influencé par le développement économique et l’amélioration de la législation sur l’égalité des sexes (ou son absence), ainsi que par la propriété étrangère privée de la société et de ses activités exportatrices. D’autres obstacles, tels que le manque de transports en commun sûrs, efficaces et bon marché, empêchent les femmes de se rendre au travail.

Cependant, de telles explications économiques et pratiques n’expliquent pas tout le paradoxe; certains facteurs clés sont culturels. Cet argument indique que les femmes des sociétés conservatrices auraient tendance à participer moins à l’activité économique du pays en raison de l’impact important des normes sociales sur leur dilemme entre le travail à l’extérieur de la maison et le travail de femme au foyer. L’effet négatif considérable des normes sociales traditionnelles se traduirait par plusieurs biais conscients et inconscients qui dissuadent les femmes de choisir une carrière professionnelle.

Pour comprendre la situation complexe des femmes aujourd’hui, tous ces arguments sont importants. La situation est un mélange d’obstacles explicites concrets et implicites psychologiques qui interagissent aux niveaux macro et micro. Les femmes de la région sud-méditerranéenne sont confrontées à des inégalités structurelles auto-renforçant à plusieurs niveaux et profondément enracinées dans le système.

2. a) La situation des femmes dans la région de la Méditerranée du Sud s’est-elle améliorée en termes d’autonomisation économique concrète?

Oui, la situation s’est améliorée dans la région principalement grâce aux progrès de l’éducation et au renforcement des législations. Cependant, les inégalités sont toujours présentes dans la région et l’autonomisation économique concrète semble loin d’être atteinte. La région sud-méditerranéenne semble être en retard sur les questions d’égalité de genre par rapport à d’autres régions et la situation s’améliore plus lentement que dans d’autres régions en développement telles que l’Asie de l’Est et le Pacifique ou l’Amérique latine et les Caraïbes. Selon les estimations du BIT, la participation des femmes à la population active a atteint 59% en Asie de l’Est et dans le Pacifique en 2017, tandis qu’en Amérique latine, ce taux a atteint 51,5%. En ce qui concerne la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), la participation des femmes à la population active est inférieure à la moitié et ne dépasse pas 20,6% en 2017. La région est également en retard en ce qui concerne d’autres indicateurs de la participation économique et politique des femmes.

b) Vous dites que la situation ne s’améliore pas au bon rythme malgré les mesures adoptées, pourquoi?

La réponse est simple. En ce qui concerne l’élaboration des politiques en matière d’égalité des sexes, deux aspects sont essentiels pour comprendre l’inefficacité des mesures disponibles et adoptées: d’un côté, des obstacles entravent la pleine mise en œuvre des mesures. D’autre part, ces mesures ne sont pas exhaustives de la situation des femmes dans la région.

Premièrement, le manque de volonté sociale de changement freine souvent les mesures. En raison des biais inconscients et d’autres canaux implicites et explicites, les initiatives «top-down » sont souvent mal comprises par les habitants, ne sont pas acceptées par la société tout entière et sont considérées comme inadéquates. Les mentalités et les normes sociales ne sont pas ouvertes au changement structurel. Ainsi, malgré les efforts nationaux et internationaux, les locaux trouveront un moyen de dévier ou de prétendre changer la situation sans conséquences réelles pour l’autonomisation.

De plus, les mesures adoptées sont souvent des projets ponctuels non coordonnés et des ajustements législatifs qui ne tiennent pas compte de la situation dans son ensemble. Les symptômes du problème de l’inégalité sont abordés, mais pas les racines. Les mesures manquent souvent de cohérence, de durabilité / durabilité et ne font pas partie d’une approche holistique de la question. Par exemple, il ne suffit pas d’appliquer des quotas, le système lui-même doit œuvrer à la réforme du rôle attribué aux femmes et à la destruction des stéréotypes et des normes structurelles. En outre, il n’existe pas une seule femme de la région sud-méditerranéenne, mais des profils différents, aux besoins différents et confrontés à différents degrés de discrimination. Par exemple, les femmes rurales accumulent des inégalités et les réponses pour les autonomiser /renforcer leurs capacités ne sont pas les mêmes que pour les femmes vivant dans la capitale.

3. Comment l’État peut-il créer les conditions permettant aux femmes de réaliser leur potentiel inexploité?

Pour parvenir à une autonomisation structurelle, l’État pourrait mettre en œuvre des lois exhaustives et l’autonomisation des femmes devrait être une priorité dans les agendas nationaux, pas seulement une aspiration. Des stratégies nationales sont nécessaires pour créer les conditions permettant aux femmes de réaliser leur potentiel dans tous les secteurs de l’économie, de la société et de la politique nationale. La création d’un cadre national souple tenant compte des besoins des femmes dans chaque secteur d’activité et dans chaque contexte permettrait d’institutionnaliser l’autonomisation des femmes. Ces principes conduiraient à un meilleur cadre pour les réformes législatives, en particulier dans des domaines tels que le droit de la famille, et à une modification des programmes d’enseignement afin de soutenir le changement social.

Toutefois, pour assurer une réelle autonomisation des femmes, l’État devrait coordonner son action avec les autres parties prenantes de l’écosystème. En mettant l’accent sur l’éducation des enfants, une action coordonnée pourrait contribuer à changer le rôle perçu des femmes dans la société, en particulier puisque les préjugés commencent à se développer à un très jeune âge (environ 3 à 5 ans). Pour rendre le message plus cohérent et légitime, l’État devrait collaborer avec les dirigeants locaux, tels que les chefs religieux et d’autres personnes influentes, afin d’inciter à imiter les bonnes pratiques et d’étendre l’influence des mesures adoptées. Cependant, travailler avec l’ensemble de l’écosystème ne signifie pas travailler à améliorer l’image des femmes aux dépens des hommes. Cela signifie inclure les hommes dans le débat et les sensibiliser aux avantages de l’égalité des sexes pour l’ensemble de la société.

4. De quelles manières le secteur privé peut-il apporter des solutions pour améliorer la manière dont nous investissons dans les femmes?

Au-delà de la compréhension des externalités économiques positives de l’égalité de genre, le secteur privé pourrait contribuer à améliorer l’élaboration des politiques en établissant des partenariats public-privé dans plusieurs domaines liés à l’autonomisation des femmes, tels que le secteur numérique, en formant les femmes au codage et en investissant dans la formation professionnelle, les zones rurales et la collecte de données.

De plus, pour assurer l’autonomisation économique des femmes, les entreprises pourraient offrir des environnements de travail alternatifs et flexibles qui tiennent compte des perceptions modernes du partage des responsabilités au sein du ménage. Cela pourrait signifier la possibilité d’offrir aux hommes et aux femmes la possibilité de travailler à domicile 1 jour par semaine ou un congé de paternité payé en plus du congé de maternité ou la possibilité d’amener les enfants au bureau 2 jours par semaine, etc… En matière de politique, les entreprises pourraient également intégrer les principes d’égalité des sexes dans leur fonctionnement interne en fixant un quota favorisant la parité dans leurs conseils d’administration.

De plus, les entreprises peuvent avoir un impact sur les stéréotypes et les normes sociales grâce aux stratégies de marketing et aux publicités. Si le message des annonces dépend de plus en plus des principes d’égalité des sexes, les stigmates pourraient diminuer considérablement.

5. Vous parlez de modèle exemplaire et de mentorat. Comment peuvent-ils contribuer à l’autonomisation des femmes?

C’est un point vraiment important. Le système de modèles et le mentorat est essentiel pour susciter le changement social non seulement en responsabilisant les jeunes femmes et en augmentant leur estime de soi et leur confiance en soi, mais aussi en montrant aux hommes le potentiel des femmes et en permettant aux jeunes hommes de s’habituer à l’égalité des chances.

À plus petite échelle, le mentorat peut prendre la forme de petites initiatives locales travaillant avec les femmes pour améliorer leur estime de soi ou explorer toutes les options professionnelles potentielles qui s’offrent à elles. C’est le cas des portraitistes et des mentors qui souhaitent aider les femmes à devenir plus indépendantes et plus fortes.

À plus grande échelle, des initiatives telles que la création d’une chaîne de télévision mettant en vedette des femmes de la région ou le lancement d’un comité régional pour l’égalité des sexes, regroupant des femmes influentes de différents horizons, pourraient contribuer à accroître la visibilité des exemples de réussite. Cela permettrait aux jeunes femmes de s’identifier à ces femmes et de s’épanouir pour réaliser leur potentiel inexploité. Ceci est dû à un aspect crucial du système de modèle exemplaire, il aide les femmes non seulement à explorer leurs options en termes d’objectifs mais également en termes de moyens et de voies pour les atteindre.

Les normes sociales peuvent être changées et la création d’un cercle vertueux pour l’autonomisation des femmes, au sein de l’écosystème lui-même, basée sur le modèle exemplaire, la solidarité et le mentorat peut être une étape précieuse pour y parvenir.

 

Propos recueillis par Constantin Tsakas

This activity received financial support from the European Union through the FEMISE project on “Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership”. Any views expressed are the sole responsibility of the speakers.

FEMISE et l’Institut de la Méditerranée à la COP24 (Katowice, Pologne) !

12/12/2018

Les complexités socio-économiques liées au changement climatique : Vers un agenda de recherche et des actions UE-Med (Compte rendu de l’atelier COP24)

Le 12 décembre 2018, le deuxième atelier co-organisé par l’Union pour la Méditerranée, FEMISE, Institut de la Méditerranée et Energies2050 s’est tenu à la Cop24 à Katowice, en Pologne. Intitulée « Les subtilités socio-économiques liées au changement climatique pour un agenda et des actions de recherche euro-méditerranéens », cette table ronde a été particulièrement riche en discussions autour du rôle de la recherche dans l’action pour le climat, en général et de la collaboration entre les parties prenantes afin de susciter le changement social, en particulier.

En effet, Jorge Borrego, Secrétaire général adjoint pour l’énergie et l’action pour le climat au Secrétariat général de l’Union pour la Méditerranée (UpM), a souligné que « une action continue et coordonnée entre les parties prenantes et les experts est la clé pour optimiser la lutte contre le changement climatique ». Le Secrétaire général adjoint UpM a ajouté que pour poser des questions pertinentes et proposer des solutions novatrices aux obstacles structurels locaux et régionaux, nous devons prendre en compte les différentes approches des problèmes de développement durable dans le domaine de la recherche mais aussi les initiatives sur le terrain de lutte contre le changement climatique. Jorge Borrego a ajouté que l’approche de l’UpM en matière d’action pour le climat consiste à travailler avec les 5 acteurs clés des négociations sur le changement climatique dans le sud de la Méditerranée, à savoir la population, les gouvernements et les autorités infranationales, les acteurs du secteur privé, les instituts de recherche et les experts, ainsi que les ONG locales, régionales et euro-méditerranéennes. Comme l’a dis Jorge Borrego: «Concernant les populations, il est essentiel de parler avec elles, et pas seulement d’elles».

COP24, Katowice, Pologne, pavillon ENERGIES2050

Une des récentes collaborations de l’UpM est avec le MEDECC, un réseau d’experts basé à Marseille pour appuyer la prise de décision. Joël Guiot, expert de MEDECC, a participé à l’atelier où il a présenté le rôle de MEDECC en tant que plate-forme scientifique essentielle, pour informer toutes les parties prenantes concernées des dernières connaissances concernant le changement climatique. Il a souligné qu’afin de préparer de meilleures évaluations et une synthèse complète des connaissances sur le changement global dans la région méditerranéenne, nous avons besoin de réseaux de scientifiques travaillant à la mise en place d’une interface science-politique régionale pour les changements climatiques et autres changements environnementaux en Méditerranée. Joël Guiot a également annoncé que le MEDECC prépare actuellement un nouveau rapport financé par l’UpM, qui vise à identifier les lacunes des recherches actuelles sur le changement climatique et ses impacts en Méditerranée et à apporter des solutions concrètes aux habitants et aux décideurs des pays du sud et de l’est de la Méditerranée.

Jorge Borrego (UfM), Constantin Tsakas (IM, FEMISE)

Par ailleurs, tous les intervenants ont souligné l’importance de la mise en place de mécanismes fiables de suivi et de communication de l’information. La région sud-méditerranéenne manque de données sur les problèmes environnementaux et le changement climatique, ce qui en fait une priorité pour la région. Constantin Tsakas, délégué général de l’Institut de la Méditerranée et secrétaire général du FEMISE, a souligné le besoin d’un observatoire de données qui permettrait de recueillir des données fiables sur les problèmes environnementaux en Méditerranée, qui seraient rendues accessibles au public, permettant ainsi l’élaboration de politiques plus adéquates et flexibles. Il a également souligné le fait que les questions environnementales doivent être traitées dans une approche thématique transversale. Les chercheurs et les décideurs doivent considérer les questions environnementales, le changement climatique et la transition vers les énergies renouvelables non seulement comme des priorités isolées mais surtout comme des problèmes transversaux qui influencent et sont influencés par des secteurs tels que l’agriculture, l’énergie, l’urbanisme, etc.

Joël Guiot (MEDECC), Stéphane Pouffary (ENERGIES2050), Jorge Borrego (UfM)

De plus, Stéphane Pouffary, directeur exécutif d’ENERGIES 2050, a souligné l’importance du partage des connaissances et de la mise en place de mécanismes de collaboration concrets entre les territoires de la région euro-méditerranéenne.

Il a présenté l’édition 2018 du rapport ENERGIES2050/FEMISE/Institut de la Méditerranée intitulé «Les défis du changement climatique en Méditerranée», rapport phare traitant des questions de changement climatique et des différentes implications du réchauffement de la planète et de la dérégulation du climat dans la région. «Les scientifiques doivent démontrer les opportunités en transformant les contraintes en investissements potentiels et ce rôle est possible grâce à l’existence d’un processus de révision transparent et cohérent» a déclaré Stéphane Pouffary.

 

Constantin Tsakas (IM, FEMISE), Karolina Zubel (CASE), Abeer Elshenawy (American University in Cairo)

Dans une approche plus sectorielle, Karolina Zubel, analyste des politiques énergétiques et climatiques du think-tank CASE (membre de FEMISE), a également présenté le projet EUROPACE que CASE coordonne. Cette initiative est un mécanisme de financement visant à libérer le potentiel de déploiement des technologies d’économie d’énergie et de production d’énergie auprès des ménages. En pratique, EuroPACE est une forme de financement non fiscal s’appuyant sur une relation existante entre les municipalités et leurs citoyens: le système d’impôt foncier (taxe sur la propriété). Il s’agit d’un mécanisme de financement utilisé pour collecter le remboursement de l’argent prêté pour des investissements dans des rénovations de bâtiment répondant à un «objectif public valable». Elle a ajouté que le besoin de bâtiments plus durables est partagé, à la fois, au nord et au sud de la Méditerranée où la rénovation doit être plus accessible et plus abordable. Le potentiel de réplication d’EUROPACE dans le sud de la Méditerranée est considérable. Au Maroc, par exemple, le cadre juridique comprend deux pistes potentielles pour la mise en œuvre d’EUROPACE, à la fois les taxes locales et les conditions de rupture. De plus, les municipalités étant des acteurs actifs de l’action pour le climat, les canaux de mise en œuvre sont adéquats pour la réplication au niveau local.

Abeer Elshennawy, de l’Université américaine du Caire, a conclu sur les implications d’un programme de recherche euro-méditerranéen sur le changement climatique, montrant les possibilités d’inclure les questions environnementales dans les accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux, tant pour la croissance économique que pour l’action climatique. L’agriculture et le commerce ont été les deux principaux secteurs jugés par Dr. Elshennawy comme particulièrement importants pour l’action climatique dans la région, en général, et dans le contexte égyptien, en particulier. Afin de proposer des solutions concrètes aux défis actuels, nous devons collaborer à la fois avec les acteurs de la région Afrique du Nord, Moyen-Orient et les partenaires européens a souligné Dr. Elshennawy.

Les panelistes à l’atelier COP24, IM / FEMISE/ Union pour la Méditerranée et ENERGIES2050

Le secrétaire général adjoint de l’UpM a reconnu l’importance de l’Intégration Commerciale en tant que thème prioritaire dans la région de la Méditerranée du Sud, pour l’action climatique et, plus généralement, pour la promotion d’un partenariat renforcé. Il a souligné qu’un rapport comandité par l’UpM sur l’Intégration Commercial publié en 2012 et produit par des chercheurs du FEMISE, Patricia Augier et Jean-Louis Reiffers, montrait que 90% des échanges a l’intérieur de l’UpM étaient des échanges entre pays de l’UE, 9% correspondaient aux échanges entre l’UE et les 15 pays partenaires, alors que les échanges entre pays partenaires UpM ne représentaient que 1% du total.

En conclusion de la table ronde, tous les intervenants ont convenu de l’importance d’inclure toutes les initiatives de lutte contre le changement climatique dans un dialogue dynamique évolutif entre les différents acteurs et qui donne la parole à toutes les parties prenantes.

Consultez également nos entretiens »IM-FEMISE COP24 Video Interviews, réalisés à l’occasion des événements au Pavillon ENERGIES 2050 (11/12/2018 et 12/12/2018), organisés par l’Institut de la Méditerranée (IM), FEMISE, ENERGIES 2050 et l’Union pour la Méditerranée.

11/12/2018

L’implication des gouvernements infranationaux euro-méditerranéens dans la lutte contre le changement climatique (Compte rendu de l’Atelier COP24)

COP24, Katowice, Pologne, pavillon ENERGIES2050

Le 11 Décembre 2018, à la 24e conférence annuelle (COP24) sur la lutte contre le changement climatique (Katowice, Pologne), a eu lieu un side-event co-organisé par l’Union pour la Méditerranée, l’Institut de la Méditerranée, FEMISE et ENERGIES2050 sur le thème de « L’implication des gouvernements infranationaux euro-méditerranéens dans la lutte contre le changement climatique »

Cet atelier, réunissant un panel de spécialistes climat, d’économistes et de représentants politiques a permis de discuter autour du nouveau rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ». Cette étude propose une photographie du contexte, du potentiel et de quelques exemples d’actions des territoires méditerranéens face à la question du changement climatique.

Constantin Tsakas (Délégué Général IM, Sec. Général FEMISE), Jorge Borrego (Secrétaire général adjoint UpM), Magnus Berntsson (Président de l’Assemblé Européennes des régions)

Comme le suggère le rapport, le cadre européen permet aux régions de mettre en place des stratégies efficaces de résilience et de lutte contre les changements climatiques, a admis Magnus Berntsson, Président de l’Assemblé Européennes des régions.

D’après Jorge Borrego, Secrétaire général adjoint pour l’énergie et l’action pour le climat au Secrétariat général de l’UpM, ce serait vraiment au niveau des territoires que l’action climatique peut aboutir. Les régions sont les véritables moteurs d’action permettant d’instaurer le changement et d’assurer la pérennité des initiatives agissant comme médiateur entre les autorités publiques et les locaux. Les priorités pour la coopération territoriale sur le Climat et l’Energie dans la région Sud Med résident donc dans la création d’un environnement permettant la prolifération des initiatives pour le climat au sein d’une action jointe et coordonnée entre les acteurs a différents niveaux et dans différents secteurs.

Stéphane Pouffary (ENERGIES2050) et Constantin TSAKAS (IM, FEMISE) présentent l’étude IM/FEMISE/ENERGIES2050

« La région SUD PACA peut servir d’exemple aux autres territoires méditerranéens dans le but de capitaliser sur des initiatives et de partager l’expérience de cette région pour une lutte plus efficace ». C’est ainsi que Dr. Constantin Tsakas (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE) l’un des directeurs de publication de l’étude, a décrit l’utilité de revenir sur les leçons que le cas de la région SUD met en avant. Une plateforme au service des territoires, offrant la possibilité de capitaliser, d’échanger, de former, de permettre un dialogue avec le monde de la statistique régionale et d’offrir une assistance technique, pourrait être soutenue au niveau régional. En outre, sur le plan EU-Med, une implication du secteur privé pourrait apporter des réponses intéressantes. Parmi les propositions d’actions, la création d’un « ERASMUS de l’entreprenariat social et environnemental » pour cultiver les compétences entrepreneuriales à impact social et environnemental notamment à l’égard de jeunes.

Un accent particulier a été mis sur le partage et la collaboration entre les différentes parties prenantes de l’action pour le climat et la résilience. Stéphane Pouffary, Directeur ENERGIES 2050 appelle ainsi à « aller au delà du combat contre le changement climatique pour avoir une lutte coordonnée et positive pour le bien être et le développement durable ». D’ailleurs, comme l’a souligné Magnus Berntsson, développement durable et ODD ne peuvent pas être détachés des CDNs et des engagements des accords de Paris. Les traiter séparément serait réducteur et non-efficace. Ainsi, la mise en réseau au Sud de la Méditerranée permettrait non seulement une meilleure approche vis-à-vis des ODD mais également aurait une incidence positive sur les engagements nationaux pour le climat, point partagé par tous les panélistes.

Les panelistes à l’atelier COP24, IM / FEMISE/ Union pour la Méditerranée et ENERGIES2050

Pour favoriser ces initiatives pour le climat et mettre en avant les conditions nécessaires à la collaboration entre les différentes parties prenantes, il est essentiel de créer un cadre légal incitatif complet et qui soutient les initiatives privées et publiques dans leur lutte contre le changement climatique et pour le renforcement des capacités des sociétés locales. Jean-Charles Lardic, Directeur de la Prospective, Ville de Marseille, a mis l’accent sur l’importance d’apporter un cadre légal a la coopération Euro-Med, la rive Sud de la Méditerranée bénéficierait grandement d’un rapprochement sur les questions juridiques et de cadre légal pour l’action climat.

L’éclaircissement des cadres légaux en matière d’action pour le climat dans la région Sud Med permettrait également de rendre la région plus attirante pour les bailleurs de fonds étrangers apportant ainsi plus de transparence et d’assurance vis-à-vis aux investissements. Carlos de Freitas, Directeur des programmes, Fonds mondial de développement des villes, a ainsi insisté sur le fait que pour permettre un financement durable en Méditerranée, une expertise sur les questions des climats doit être renforcée au niveau des Etats, en général et des territoires, en particulier.

Abeer ElShenawy (American University in Cairo, FEMISE), Hajar Khamlichi (Mediterranean Youth Climate Network) et Arnault Graves (Union pour la Méditerranée)

De plus le rôle des jeunes de la région Sud-Méditerranée a été souligné lors des débats qui ont clôt l’atelier. L’intervention de Hajar Khamlichi, présidente du Mediterranean Youth Climate Network, a mis l’accent sur le fait que les jeunes portent des solutions innovantes et des projets à sensibilité socio-écologique qui permettraient de créer un vrai cercle vertueux pour un changement structurel provenant de l’intérieur des écosystèmes locaux. D’où la nécessité de les appuyer dans leur projet d’entreprenariat social, sujet qui a été abordé lors de l’exposition des solutions suggérées par le rapport et présentés par Guillaume De Laboulaye, expert ENERGIES 2050 et membre FEMISE.

Retrouvez le rapport sur : https://www.femise.org/publications/rapport_thema/rapport-les-gouvernements-infranationaux-euro-med-dans-la-lutte-contre-le-changement-climatique/

11/12/2018

COP24 : 3 questions à…Dr. Constantin Tsakas, Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée – Secrétaire Général FEMISE

  1. Qui sont l’Institut de la Méditerranée et le FEMISE ?

L’Institut de la Méditerranée (IM, Marseille) est un institut de sciences économiques, fondé en 1994 par la Région PACA, le Conseil Général Bouches-du-Rhône, la Mairie de Marseille et la CCIMP. Son objectif initial : faire de Marseille un pôle de réflexion majeur sur le devenir de la zone euro-méditerranéenne en collaborant avec l’Europe et les pays méditerranéens du Sud. C’est ainsi que l’IM produit des recherches et actions pour promouvoir le développement des territoires méditerranéens et pour faire avancer la coopération territoriale euro-méditerranéenne. C’est également ainsi que l’IM avec ERF (Economic Research Forum, Caire) sont co-fondateurs et coordonnateurs du FEMISE, Think-Tank historique basé à Marseille et qui regroupe plus de 100 instituts de recherche du Nord et du Sud de la Méditerranée. FEMISE, financé en grande partie par la Commission Européenne (DGNEAR) a un agenda de recherche qui s’articule autour de 4 axes thématiques : Intégration Commerciale, Développement du Secteur Privé, Climat et Energie et, Inclusivité.

Avec notre approche, que nous qualifions comme « Science for Policy » & « Science for Business », nous souhaitons aller vers un développement socio-économique inclusif et durable dans la région euro-méditerranéenne. Avec nos recherches et un dialogue multi-acteurs, nous sensibilisons les acteurs étatiques du Nord et surtout du Sud au besoin de développer des énergies abordables et vertes à l’horizon 2030 (ODD 7). En outre, nos actions contribuent à sensibiliser et agir sur d’autres ODD, plus particulièrement l’ODD9 « Industrie, Innovation et Infrastructure » qui est un vecteur clé de croissance économique et de développement. C’est pour cela que nous participons activement au projet THE NEXT SOCIETY pour soutenir l’innovation en Méditerranée. En outre nos actions répondent aux problématiques de l’ODD10 « Inégalités Réduites ». Ici, FEMISE et IM ont entrepris un ambitieux effort pour l’émergence d’écosystèmes de l’Entrepreneuriat Social (ES), en associant les communautés de coopération UE-MED avec les principaux acteurs d’impact social et de soutien à l’entrepreneuriat. Nous avons récemment réunis certains de ces acteurs lors d’un atelier « Social Change Makers » au sommet EMERGINGVALLEY2018 (Marseille, 20 Novembre 2018).

  1. Vous soulignez que le changement climatique engendre des complexités socio-économiques accrues dans la région euro-méditerranéenne. Quelle est la situation dans la région et quelles réponses espérez-vous pouvoir apporter ? 

En Méditerranée, le changement climatique implique de nombreux risques pour les écosystèmes et pour le bien-être des populations. Les territoires méditerranéens d’Europe sont les plus vulnérables du continent et les territoires méditerranéens du Sud et de l’Est du bassin sont en première ligne au niveau mondial. Par conséquent, nous pensons qu’il est avant tout crucial d’actualiser et de consolider les connaissances scientifiques sur les perturbations climatiques et environnementales dans le bassin méditerranéen et de les rendre accessibles aux décideurs, aux principaux acteurs et aux citoyens. C’est pour cela que nous co-organisons un atelier avec l’Union pour la Méditerranée et ENERGIES 2050 (12 Décembre 2018) à l’occasion de la COP24 sur le Pavillon d’ENERGIES 2050 et de CGLU Afrique qui permettra d’échanger entre universitaires, praticiens et représentants institutionnels sur les moyens d’enrichir le programme de recherche et les actions Euro-Med en matière de changement climatique. En s’associant avec l’UpM, la portée des messages pour un impact sur le développement durable en Méditerranée ne peut qu’être renforcée.

Dans notre stratégie nous souhaitons intensifier nos efforts sur trois axes :

  • En continuant à financer la recherche sur les Stratégies de Développement Durable (DD) et Inclusif à suivre en Méditerranée et sur les questions liées au Changement Climatique,
  • En contribuant à mettre en place des Panels de Plaidoyer nationaux au Sud pour agir directement auprès des décideurs politiques,
  • En contribuant au développement d’un Observatoire de Données de DD sur la Méditerranée.

Nous privilégions une approche inclusive multi-acteurs et appelons toutes les entités concernées à contribuer à cet effort commun. Le partage de moyens et de savoirs communs est essentiel.

  1. Justement, concernant le partage de savoirs, vous présentez l’étude « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique » lors d’un second atelier COP24. En quoi est-ce que la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur, illustrée dans votre rapport, offre t’elle des exemples à suivre pour l’UE-Med?

Un autre atelier, en collaboration avec les mêmes partenaires, aura lieu le 11 Décembre et permettra de présenter l’étude que l’IM a porté en partenariat avec FEMISE et ENERGIES 2050 sur « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ».

Ce que l’on observe c’est que globalement, l’action des collectivités, en France en général et en Région Sud en particulier, bénéficie d’un cadre légal incitatif et cohérent, qui est appuyé par des dispositifs d’information régionaux fournis, mais aussi par la possibilité de mobiliser de nombreux leviers de financements européens, nationaux et régionaux. Les collectivités de la Région SUD se sont engagées dans la mise en place de stratégies climat intégrées sous la forme de PCET (Plans Climat Energie Territorial) puis de PCAET (Plans Climat Air Energie Territoire). Même si des choses restent à améliorer, le point de vue que nous défendons dans l’étude est que la Région SUD peut donc apporter une réelle contribution sur la question climat/territoire dans la stratégie de coopération avec les territoires méditerranéens du Sud et de l’Est.

Nos réflexions soulignent que la Région SUD pourrait apporter de précieux retours d’expériences, en organisant notamment le rapprochement entre les résultats de la science et les décideurs et la production d’informations et de connaissances sur les questions de développement local/climat qui reste à construire dans de nombreux pays. Par ailleurs, une plateforme au service des territoires en la matière offrant la possibilité de capitaliser, d’échanger, de former, de permettre un dialogue avec le monde de la statistique régional et d’offrir une assistance technique pourrait être supportée au niveau régional, notamment à travers des initiatives naissantes comme par exemple la Maison Méditerranéenne du Climat.

Notre étude souligne aussi, de manière plus générale, qu’une implication du secteur privé sur le plan de la coopération EU-Med pourrait apporter des réponses intéressantes. Les propositions d’actions à entreprendre sur le plan de la coopération euro-méditerranéenne pourraient entre autres inclure la création d’un « ERASMUS de l’entreprenariat social et environnemental » pour cultiver les compétences entrepreneuriales à impact social et environnemental notamment à l’égard de jeunes. De nombreuses autres pistes de réflexion sont avancées que je vous invite à découvrir en lisant notre étude, qui est disponible depuis le 7 Décembre 2018 sur le site du FEMISE.

Article en collaboration avc ENERGIES2050 : http://energies2050.org/

09/12/2018

FEMISE et l’INSTITUT DE LA MEDITERRANEE (IM) partenaires d’un troisième atelier COP24 ! (13 Décembre, Katowice, Pologne)

FEMISE et l’INSTITUT DE LA MEDITERRANEE (IM) sont ravis de s’associer à l’atelier « La Transition Juridique, une dynamique de changement lancée par des acteur locaux pour permettre de relever les défis climatiques dans une vision du développement durable fondée sur l’humain », organisé par la ville de Marseille et Energies 2050. Sont également partenaires le Barreau de Marseille, Les Amis de la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité, Green Cross France et Territoires.

Après avoir donné un bref éclairage sur la vision prospective et humaniste de la ville durable de demain, l’objectif de l’atelier est d’explorer la question de la Transition Juridique. Seront alors présentés et débattus les premiers travaux de la Commission méditerranéenne de réflexion prospective sur la Transition Juridique qui a entrepris de dresser un panorama des évolutions juridiques jugées nécessaires par les acteurs locaux, depuis la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité, jusqu’à la nécessité de donner plus de liberté aux territoires pour développer des approches horizontales et créer de nouvelles synergies.

Dr Constantin TSAKAS, Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée et Secrétaire Général du FEMISE interviendra sur le thème « De nouveaux modèles de développement local, inclusifs et durables, qui imposent de revisiter les cadres juridiques ».

Le programme de l’atelier est disponible en cliquant ici.

07/12/2018 (MISE A JOUR)

Rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique »

L’association INSTITUT DE LA MEDITERRANEE (IM), le FEMISE et l’association ENERGIES 2050, annoncent la publication du rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ».

Ce rapport s’articule en trois chapitres et propose une photographie des initiatives et dynamiques en cours au niveau de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur dans la lutte contre le changement climatique. Il s’inscrit également dans le cadre plus large de la coopération euro-méditerranéenne.

Le rapport est disponible au téléchargement en cliquant ici

07/12/2018

FEMISE et l’UpM s’associent pour deux ateliers COP24 ! (11 et 12 Décembre, Katowice, Pologne)

FEMISE et l’Institut de la Méditerranée sont ravis d’annoncer leur collaboration avec l’Union pour la Méditerranée (UpM) et ENERGIES2050 (membre FEMISE) dans le cadre de deux ateliers à la COP24 ! (Katowice, Pologne)

Les programmes des deux ateliers (11 et 12 décembre) sont disponibles en cliquant   ici (11/12)   et   ici (12/12).

ATELIER  1 « L’implication des gouvernements infranationaux euro-méditerranéens dans la lutte contre le changement climatique » (11/11/20118) : Face au changement climatique, les espaces méditerranéens d’Europe figurent parmi les plus vulnérables du continent, et les territoires méditerranéens du Sud et de l’Est du bassin sont en première ligne au niveau mondial. Les impacts du changement climatique y sont dès à présent couteux économiquement et socialement, remettent en jeu l’attractivité des territoires et défient les objectifs européens de cohésion des régions et de croissance inclusive dans les pays de la rive Sud. 

Cette table ronde diffusée live sur Internet sera l’occasion de présenter officiellement l’étude IM/FEMISE/ENERGIES 2050 « L’implication des gouvernements infranationaux euro-méditerranéens dans la lutte contre le changement climatique : cadre d’action, exemple de la région SUD-Provence Alpes Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne sur l’ambition de l’étude Climat-Territoires ». Après une présentation des enjeux et défis mais aussi des opportunités d’agir, les discussions multi-acteurs (avec des représentants de l’UpM, le président de l’Assemblée des régions d’Europe, des experts du FEMISE, etc.) permettront un dialogue approfondi sur les dynamiques de coopération Euro-Med. Il s’agira également de situer la gouvernance climatique locale dans le contexte plus large de l’Europe et de l’axe Europe-Méditerranée-Afrique.

ATELIER 2 « Les complexités socio-économiques liées au changement climatique : Vers un agenda et des actions de recherche EuroMed » (12/11/20118) : En Méditerranée, le changement climatique implique de nombreux risques pour les écosystèmes et pour le bien-être humain. Par conséquent, il est crucial d’actualiser et de consolider les meilleures connaissances scientifiques sur les perturbations climatiques et environnementales dans le bassin méditerranéen et de les rendre accessibles aux décideurs, aux principaux acteurs et aux citoyens. L’objectif de cette table ronde diffusée est d’échanger entre universitaires, praticiens et représentants institutionnels sur les moyens d’enrichir le programme de recherche et les actions Euro-Med en matière de changement climatique.

Rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique »

FEMISE est heureux d’annoncer la publication du rapport sur « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ».

Le rapport est disponible au téléchargement en cliquant ici

 

Communiqué de presse

7 Décembre 2018 – Publication de rapport

Par l’INSTITUT DE LA MEDITERRANEE et ses partenaires, le FEMISE et ENERGIES 2050

L’association INSTITUT DE LA MEDITERRANEE (IM)[1] et ses partenaires, le FEMISE et l’association ENERGIES 2050, annoncent la publication du rapport « Les gouvernements infranationaux Euro-Med dans la lutte contre le changement climatique : Cadre d’action, exemple de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur et opportunités de coopération à l’échelle méditerranéenne ».

Ce rapport s’articule en trois chapitres et propose une photographie des initiatives et dynamiques en cours au niveau de la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur dans la lutte contre le changement climatique. Il s’inscrit également dans le cadre plus large de la coopération euro-méditerranéenne.

Le premier chapitre traite du « Cadre de l’action des territoires méditerranéens d’Europe face aux changements climatiques ». Il souligne que les gouvernements infranationaux font face à de nombreux défis pour mettre en œuvre une action climat ambitieuse et intégrée. Les questions d’accès au financement, de capacités à concevoir des stratégies adaptées aux enjeux territoriaux, en s’appuyant sur des données locales, du suivi des actions (MRV) et du support et cadrage des échelons supérieurs de gouvernance sont notamment cruciales.

Le deuxième chapitre traite de la « Réponse territoriale aux enjeux climatiques en Méditerranée : l’exemple de la région SUD ». Le rapport observe que l’action des collectivités, en France en général et en Région SUD en particulier, bénéficie d’un cadre légal incitatif et cohérent, qui est soutenu par des dispositifs d’information régionaux très riches. En conformité avec les politiques adoptées au niveau national, les collectivités de la Région SUD se sont engagées dans la mise en place de PCET (Plan Climat Energie Territorial) puis de PCAET (Plan Climat Air Energie Territoire). Au-delà de ce processus, il existe un foisonnement d’initiatives visant notamment à mieux impliquer l’ensemble des acteurs dans l’action climatique. Cependant, la transparence des résultats de ces actions reste encore relativement faible.

Le troisième chapitre porte sur le thème des « Coopérations, territoires et climat à l’échelle du bassin méditerranéen et au-delà » et offre de nombreuses pistes de réflexion pour le futur. L’une des premières réflexions consiste à placer la question climat/territoire au centre de la stratégie de coopération Euro-Méditerranéenne. La Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur pourrait apporter ici de précieux retours d’expériences. Par ailleurs, une plateforme au service des territoires, offrant la possibilité de capitaliser, d’échanger, de former, de permettre un dialogue avec le monde de la statistique régionale et d’offrir une assistance technique, pourrait être soutenue au niveau régional, notamment à travers des initiatives naissantes telles que la Maison Méditerranéenne du Climat. L’implication croissante du secteur privé pourrait également générer des initiatives pertinentes. Les propositions d’actions à entreprendre sur le plan de la coopération euro-méditerranéenne pourraient inclure la création d’un « ERASMUS de l’entreprenariat social et environnemental » et d’une Initiative Méditerranéenne de Financement Social et Environnemental intégrant la création d’entreprises et les flux de capitaux avec des objectifs sociaux et environnementaux.

Ce rapport trouve sa genèse dans la volonté de l’IM de mobiliser son réseau et ses partenaires autour des questions climatiques. Il s’inscrit également dans les suites du travail de fonds sur les questions climat et territoires portées depuis des années par l’association ENERGIES 2050 notamment dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre des stratégies territoriales bas carbone. Au regard des suites données à l’évènement international « Méditerranée du futur », organisé par la Région SUD Provence-Alpes-Côte d’Azur le 21 novembre 2017 à Marseille, l’IM, le FEMISE et ENERGIES 2050 croient en la capacité fédératrice du territoire sur ces questions. Ce rapport s’appuie également sur la dynamique générée par l’atelier « Changement climatique dans une Méditerranée en transition » (15 mai 2018, à Marseille, co-organisé avec le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône), qui a permis d’illustrer des solutions territoriales pour les défis climatiques dans la région euro-méditerranéenne. Le soutien effectif du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône a conforté un véritable mouvement multi-acteurs qui n’a fait que renforcer ce rapport. Les échanges avec les services de la Ville de Marseille, notamment sur les questions de développement durable et d’ingénierie de la gouvernance locale, ont de même été précieux.

Ce rapport a vocation à devenir une publication régulière.

Il peut être consulté en cliquant ici.

Il est également disponible sur le site d’ENERGIES2050.

Pour davantage d’informations, veuillez contacter :

IM / FEMISE :
 Dr. Constantin Tsakas, Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE c.tsakas@femise.org ++ 33 (0)4 91 31 51 95 
www.femise.org

ENERGIES 2050
 : Stéphane POUFFARY, Directeur Général, Association ENERGIES 2050 – stephane.pouffary@energies2050.org – +33 (0)6 80 31 91 89 www.energies2050.org

Ce rapport a été financé par l’IM, élaboré avec le soutien financier de l’Union Européenne dans le cadre du contrat UE-FEMISE sur “ Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership ”. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité des auteurs.

[1] Fondé en 1994 par le Conseil Régional Provence Alpes Côte d’Azur (PACA), le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, la Ville de Marseille, la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence

« A la découverte des Social Change Makers » : L’entreprenariat social comme clef des problématiques en Méditerranée et en Afrique (20 Novembre, Marseille)

A l’invitation de l’Institut de la Méditerranée et de Femise, une dizaine de « Social change makers » impliqués en Méditerranée et en Afrique ont assisté à un atelier d’Emerging Valley (20 Novembre, Marseille). Leurs expériences diverses montrent l’apport de l’entreprenariat social comme vecteur d’accélération du développement socio-économiques mais aussi ses difficultés à s’imposer.

Les entreprises à impact social comme vecteur d'accélération de développement socio-économique (photo : F.Dubessy)

Les entreprises à impact social comme vecteur d’accélération de développement socio-économique (photo : F.Dubessy)

MÉDITERRANÉE / AFRIQUE. « La nécessité est mère de l’invention. Il faut donc essayer de changer les choses par la créativité. » Fondateur et CEO de Yomken.com Tamer Taha a d’emblée posé, lors de l’atelier »A la découverte des Social change makers en Méditerranée et en Afrique », la problématique d’une « région Mena en retard en matière d’innovation avec les autres pays d’un même niveau de développement.« 

Proposée par l’Institut de la Méditerranée, le Femise et l’IRD (Institut de recherche pour le développement) à l’occasion d’Emerging Valley (Marseille, 20 novembre 2018) cette rencontre visait à mettre en avant les initiatives présentes en Afrique et dans les pays méditerranéens de la rive Sud. Comme l’indique Constantin Tsakas, délégué général et secrétaire général de l’Institut de la Méditerranée-Femise, « face au chômage des jeunes, à l’économie informelle, aux inégalités et au manque de diversification économique, les entreprises à impact social ont le potentiel, faiblement exploité, d’être un accélérateur de développement socio-économique en mettant à profit des approches innovantes. »

Pour l’Egytien Tamer Taha, « les innovateurs ont besoin de plus que des fonds. Le marché a besoin de plus que de nouvelles idées. Si nous n’innovons pas, nous risquons de sortir du marché international. » Avec Yomken.com, plate-forme d’innovation ouverte pour les challenges industriels, environnementaux et sociaux, il met en relation dans cinq pays des grandes entreprises et des Tpe-Pme pour répondre à des problèmes à travers des appels à solution. Ces synergies ont, depuis 2012, débouché sur soixante-huit challenges. A l’image de cette machine allemande de découpe de légumes d’une entreprise du Caire qui ne pouvait pas traiter un légume local, l’okra (aussi appelé gombo). Pour 5 000 $, deux jeunes ingénieurs ont réussi à résoudre cette impasse.

Renforcer les start-up africaines

Hatoumata Magassa met en réseau quatre incubateurs africains (photo : F.Dubessy)

Hatoumata Magassa met en réseau quatre incubateurs africains (photo : F.Dubessy)

Shadi Atshan a co-fondé en 2017 un accélérateur pour les entreprises sociales (SEA) en Palestine. Il accueille une quarantaine de start-up et deux incubateurs. En 2018, il s’internationalise avec quatre projets en Jordanie. « Le marché étant limité, ces start-up intéressent peu les investisseurs. Nous les aidons donc aussi à lever des fonds« , explique Shadi Atshan. Hatoumata Magassa intervient elle pour « contribuer au développement économique durable, inclusif et numérique au Maroc, au Burkina-Faso, au Sénégal et au Ghana. » Coordinatrice d’AFIDBA (AFD for inclusive and digital business in Africa)- Bond’Innov (Bondy en France), elle s’occupe de ce projet financé par l’Agence France Développement (AFD) à hauteur de 2 M€ pour accompagner soixante start-up à fort impact social et un dispositif de financement alloué de 500 000 €.

« Nous structurons et renforçons un réseau d’incubateurs dans nos quatre pays d’intervention pour renforcer les start-up africaines« , commente Hatoumata Magassa.

Natalia Resimont coordonne elle le projet « Femmes du monde » de l’ONG française « Quartiers du monde », un réseau d’entrepreneures solidaires présentes au Burkina-Fasso, à Madagascar, au Maroc, au Mali et au Sénégal. « Nous créons des outils pédagogiques pour intégrer la perspective du genre. Sans elle, l’économie sociale et solidaire ne déconstruit pas les inégalités entre les genres et elle ignore en plus une série de modèles et de structures qui maintiennent, actualisent et reproduisent le système patriarcal : la division sexuelle de la gouvernance du travail, les violences faites aux femmes, les masculinités hégémoniques…« , précise-t-elle. L’ONG a publié un guide en Espagnol et en Français (et bientôt en Arabe et en Anglais), fruit de cinq ans de travail sur la question.

Créer des sociétés civiles collaboratives

« Pour mener de véritables initiatives économiques, ces femmes doivent d’abord se reconstruire. Nous intégrons cela dans notre accompagnement« , indique Natalia Resimont. Par exemple, « Femmes du monde » a créé un incubateur dans une petite commune du Mali plutôt que dans une grande ville, pour répondre au problème de mobilité des femmes.

Au Liban, Natalia Menhall de Beyond RD, un groupe d’activistes pour le développement de l’entreprenariat social, milite pour « mettre en place des systèmes de gouvernance inclusifs et inspirer des solutions politiques innovantes. » Avec comme objectif, de « créer des sociétés civiles collaboratives et des partenariats centrés sur l’humain conformément aux priorités, en mettant en place des opportunités d’apprentissage pour les personnes, les institutions et les communautés. »

Selon elle, « même si le concept est nouveau, le phénomène est déjà présent dans la région Mena grâce à une culture existante de solidarité et de conscience sociale.« 

Une fabrique à initiatives

Sihle Tshabalala et Natalia Menhall s'investissent, chacun à leur façon, dans l'élimination des obstacles au développement social (photo : F.Dubessy)

Sihle Tshabalala et Natalia Menhall s’investissent, chacun à leur façon, dans l’élimination des obstacles au développement social (photo : F.Dubessy)

« Au lieu d’attendre que les changements viennent à nous, nous avons décidé d’avoir un rôle actif« , insiste Natalia Menhall. « L’entreprenariat social est un outil qui se présente au citoyen pour proposer des solutions pouvant se généraliser« , précise-t-elle en constatant qu’après une étude dans sept pays de la région Mena, « les obstacles au développement de l’entreprenariat demeurent très proches. Soit les outils n’existent pas, soit ils ne sont pas adaptés ou concentrés dans les régions urbaines. » Beyond développe un programme de master en entreprenariat social. « Dans certains pays, les banquiers doivent passer du profit purement économique au profit aussi social« , souligne-t-elle.

Sihle Tshabalala s’intéresse à la jeunesse désavantagée née dans les township d’Afrique du Sud. Il la connaît bien pour en être issu. Durant un séjour en prison, il s’intéresse au codage informatique puis adapte une méthode d’apprentissage destinée aux universitaires pour l’enseigner à cette population illettrée et former des codeurs.

Directeur d’Inter-Made, un incubateur social dédié aux projets à impact social et environnemental basé à Marseille depuis dix-sept ans, Cédric Hamon offre des compétences, de la formation et de la mise en réseau aux start-upper. « Nous disposons également d’une fabrique à initiatives car tous les besoins sociaux ne trouvent pas de start-up pour les résoudre« , indique-t-il alors qu’il prend pied sur l’autre rive de la Méditerranée, en Tunisie. Cédric Hamon commercialise même une offre de formation sur la résolution des besoins sociétaux par l’entreprenariat. « L’obstacle c’est que vous vendez des solutions à des personnes qui n’ont pas compris qu’il y avait un problème… Donc vous créer chez eux un autre problème« , reconnaît-il tout en précisant, « Nous ne manquons pas de fonds, nous ne manquons pas de projets, nous manquons de projets financés. » Reste, comme l’indique Constantin Tsakas, qu' »un projet social demeure difficile à vendre.« 

L’Instagram des déchets

Constantin Tsakas, organisateur et animateur de cet atelier, a conscience de la difficulté à vendre l'entreprenariat social (photo : F.Dubessy)

Constantin Tsakas, organisateur et animateur de cet atelier, a conscience de la difficulté à vendre l’entreprenariat social (photo : F.Dubessy)

Autre implication sociale, celle de Mouhsin Bour Qaiba. Tout part d’un constat pour le co-fondateur de Clean City : A Casablanca, chaque habitant génère une tonne de déchets non recyclés par an. Ce Marocain créé donc ce qu’il baptise « l’Instagram des déchets » pour faire pression sur les autorités et lance une application pour le tri à la source avec possibilité de commande de sacs de couleurs différentes

Depuis, Clean City a conquis d’autres pays. Son CEO réfléchit désormais à donner des Token (cryptomonnaie) aux citoyens qui signalent par des photos publiées sur son site des problèmes au lieu de points permettant des réductions sur des achats comme actuellement. « Nous avons désormais 20 000 utilisateurs actifs dans le monde entier et 14 000 réclamations générées. Notre objectif est d’atteindre les 2 millions d’utilisateurs actifs« , ambitionne Mouhsin Bour Qaiba.

« Nous voulions montrer des visages, des hommes et des femmes et insister sur l’aspect ordinaire de leur vie. » Roman-Oliver Foy, président de l’association Friends of the Middle East (France, Liban), présente depuis deux ans des initiatives d’entrepreneurs sociaux dans le monde arabe à travers des conférences-débats.

Prochainement, il lancera des vidéos de dix minutes sur ces expériences avec toujours l’objectif d’inspirer les entrepreneurs potentiels au Sud et au Nord et de sensibiliser les décideurs politiques tout en favorisant la diffusion des innovations. « Les décideurs politiques doivent voir ce qu’est un entrepreneur social et solidaire« , insiste-t-il.

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Voir aussi l’article et le reportage vidéo d’ECOMNEWSMED sur l’atelier :