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Séminaire FEMISE : Kafalat facilite l’accès au crédit des Pme Libanaises

Khater Abi Habib a présenté le fonctionnement de Kafalat le 5 décembre 2016, à Beyrouth, lors d’un séminaire organisé par le Femise sur le thème « Débloquer le potentiel du secteur privé dans les pays du sud de la Méditerranée ».

Khater Abi Habib a présenté le fonctionnement de Kafalat le 5 décembre 2016, à Beyrouth, photo FEMISE

Depuis sa création en 2000 à Beyrouth, la société financière Kafalat a soutenu 16 500 projets portés par des Pme libanaises auprès desquelles elle s’est portée caution. En rassurant les banquiers grâce à ces garanties, Pme et start-up bénéficient de prêts bancaires permettant d’asseoir leur développement, de créer de la richesse et in fine des emplois. Aux côtés de l’Union européenne, de la Banque Mondiale et du gouvernement libanais, Kafalat a conçu de nouveaux programmes de soutien à l’innovation. Un modèle à suivre pour les pays de la région Mena et qui a été présenté lors du séminaire Femise à Beyrouth.

Après les 16 années de guerre civile, le système bancaire ne fournissait plus à l’économie libanaise un accès correct au crédit. « Nous avons fondé Kafalat en 1999 en partant du constat de l’existence d’un véritable phénomène de distorsion du secteur bancaire. À l’époque, les principaux bénéficiaires de prêts possédaient leurs sièges sociaux à Beyrouth ou dans sa proche périphérie. Seuls les secteurs du négoce et des services pouvaient accéder au crédit. Dans un souci d’inclusivité, nous avions à cœur d’aider toutes les Pme du pays.

Dès sa création, Kafalat a définit des secteurs prioritaires : industrie, agriculture, tourisme, artisanat et nouvelles technologies », raconte Khater Abi Habib, président de Kafalat et de l’Institut National de Garantie des Dépôts, actionnaire à 75% Les 25% du capital de Kafalat appartenant à 40 entreprises libanaises.

Kafalat analyse les projets entrepreneuriaux qui lui sont transmis par les banques. « Dans 88% des cas  nous nous portons caution, les dossiers faisant l’objet d’une première analyse. Nos 30 experts réexaminent à leur tour les projets et nous répondons sous dix jours », détaille Khater Abi Habib.

Ces dernières années, Kafalat a décliné ses programmes au gré des partenariats noués avec l’Union européenne et la Banque Mondiale. Kafalat Innovant, s’adresse aux start-up innovantes de moins de deux ans. « Nous cautionnons à 90% l’entreprise. De fait, la banque réduit son exposition à 10%. Le plafond se situe à 200 000 dollars mais le prêt moyen reste généralement inférieur à 75 000 dollars. Nous avons contribué à créer un environnement favorable, propice à l’innovation. De nombreuses start-up rejoignent ainsi les incubateurs du pays », détaille Khater Abi Habib.

Appui de l’Union européenne et Banque Mondiale

En 2006, le gouvernement libanais s’est vu doter d’un prêt de 30 millions de dollars auprès de la Banque Mondiale. La gestion de ce prêt a été confiée à Kafalat, à l’origine du programme ISME. « 10% de cette somme est consentie à des chercheurs, étudiants sous forme de dotation. Les 90 % sont alloués aux Pme sous forme de prise de participations du fonds ISME aux côtés de sociétés de capital risque et d’amorçage. Nous entrons alors au capital des entreprises », explique Khater Abi Habib.

Après les années fastes de 2010/201 où 1500 dossiers et 2 millions de dollars étaient garantis par an, le Liban a subi le contrecoup de la guerre en Syrie et en Irak, entraînant une réduction de moitié du nombre de projets garantis. Pour autant, Kafalat demeure confiant. Le concept pourrait même essaimer dans les pays voisins. Avant la guerre, la Syrie s’était montrée intéressée par le mécanisme de garantie. Des discussions sont en cours avec les Emirats.

Le secteur privé au cœur des analyses Femise

Pr. Patricia Augier, Coordonnatrice Femise et Pte des Comités scientifiques du Femise et de l’Institut de la Méditerranée ©NBC

Les réflexions présentées à Beyrouth alimenteront le rapport Euromed 2017 du Femise qui portera une analyse du secteur privé dans les pays du bassin Méditerranéen. Ce rapport sera édité par l’équipe de l’Institut de la Méditerranée sous la direction de Pr. Patricia Augier, Coordonnatrice Femise et Pte des Comités scientifiques du Femise et de l’Institut de la Méditerranée.

 

Article réalisé en partenariat avec Econostrum.

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Appel à Communications: Research in International Business and Finance: La finance reconsidérée: DL: 1er Juin 2015

logo_Elsevier Research in International Business and Finance

Edition Spéciale: La Finance Reconsidérée

Editeurs: Bernard Paranque (guest editor), Thomas Lagoarde-Segot

Date limite pour envoyer les contributions: 1er Juin, 2015

(Détails disponibles en Anglais seulement)

The ongoing economic, social and environmental crisis has revealed the need to redefine the finance function. Given its micro-normative intent, academic finance bears significant responsibility in this process. In particular, the inclusion of sustainability issues in financial practices requires the explicit incorporation of ethics and values into financial theory. Such a change, however, appears incompatible with the current epistemological structure of academic discourse in finance, which is heavily influenced by logical positivism. This paradox hinders the successful elaboration of the new tools and concepts expected by the multiple stakeholders of academic finance (including the industry, governments, and students). However, many private actors have begun to incorporate environmental and social values into financial practices. This could serve as a stepping stone for the rethinking of academic finance. This special issue will analyze these new practices, discuss the epistemological obstacles to paradigmatic diversification in finance, and attempt to carve out innovative paths for financial research in the 21st century.

Possible themes that relate to this question include:

  • Financialization and the global crisis
  • Finance as a social science
  • Finance, economic coordination and social welfare
  • Performativity and pedagogy in finance
  • Alternative finance and sustainability
  • Mathematisation, empiricism, positivism, facts and values in finance
  • Paradigmatic diversification in academic finance
  • The place and contribution of social ontology
  • Common pool resources management and its financing

Full papers should be submitted to the ‘Finance reconsidered’ special issue via the Elsevier platform by June 1st, 2015: http://ees.elsevier.com/ribaf/.
The submission deadline is June 1st, 2015.

For any query, please contact the editors: Bernard Paranque (bernard.paranque@kedgebs.com) or Thomas Lagoarde-Segot (thomas.lagoardesegot@kedgebs.com).