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Transitions Démocratiques dans le Monde Arabe

Le FEMISE est heureux d’annoncer la publication du livre «Democratic Transitions in the Arab World» édité par Ibrahim Elbadawi (Economic Research Forum) et Samir Makdisi (Université américaine de Beyrouth) publié par l’Université de Cambridge.

À la suite des soulèvements sans précédent qui ont frappé l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à la fin de 2010 et 2011, il y a eu beaucoup de spéculations sur le fait que ces événements annonçaient le début d’une nouvelle ère de transition démocratique dans la région. Résultat d’un projet de recherche de quatre ans, ce livre propose une analyse transversale de la dynamique de la transition démocratique et de l’état de démocratie et d’autoritarisme allant de la Tunisie, du Soudan et de l’Egypte à la Syrie, au Koweït et au Liban. Elbadawi et Makdisi identifient les conditions économiques, politiques et sociales spécifiques qui influencent la transition dans la région et dans chacun des pays, ainsi que les conditions requises pour consolider la démocratie une fois le processus amorcé. Ils examinent les transitions difficiles, interrompues et douloureuses, là où celles-ci ont momentanément échoué, ainsi que les cas où la consolidation démocratique peut être observée. Il s’agit d’un examen unique et vaste du développement arabe et de la démocratie pour ceux qui examinent le sort des régimes autoritaires.

Le lancement du livre aura lieu à SOAS, Université de Londres le 27 février 2017.

Pour plus d’informations et pour commander le livre en ligne, veuillez cliquer ici.

Les Défis du Changement Climatique en Méditerranée


La prise en compte de l’environnement dans les décision économiques et politiques avec notamment le développement des énergies renouvelables constitue un grand défi pour l’avenir de la planète et bien évidemment pour la Méditerranée.

L’Institut de la Méditerranée (IM) et le FEMISE ont contribué en écrivant un chapitre pour le rapport ENERGIES 2050 sur les changements climatiques en Méditerranée qui a été présenté à la COP22 de Marrakech le 15 Novembre 2016.

Il s’agit du Chapitre II « La région Sud-Med post-Printemps Arabes et les potentiels pour l’environnement » avec comme auteur principal Dr. Constantin TSAKAS (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE) avec contributions de Dr Maryse LOUIS (Déléguée Générale du FEMISE, Programs Manager ERF) et Dr. Abeer EL-SHINNAWY (FEMISE, American University in Cairo)

Le rapport permet de réaliser une analyse plus détaillée de certains enjeux clés du développement durable dans le bassin méditerranéen et est disponible au téléchargement en cliquant ici.

Les pays du Sud Méditerranéen face aux défis environnementaux

capture-decran-2016-11-17-a-11-02-58Par : Dr. Constantin TSAKAS (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE), auteur principal du Chapitre «La région Sud-Med post-Printemps Arabes et les potentiels pour l’environnement » du rapport ENERGIES2050[1] « Les Défis du Changement Climatique en Méditerranée », publié à l’occasion de la conférence internationale COP22 qui a eu lieu à Marrakech, le 15 Novembre 2016

L’Institut de la Méditerranée (IM) et le FEMISE ont contribué en écrivant un chapitre pour le rapport ENERGIES 2050 sur les changements climatiques en Méditerranée qui a été présenté à la COP22 de Marrakech le 15 Novembre 2016. Cet article présente des résultats de recherche présents dans le chapitre.

Le rapport est disponible au téléchargement en cliquant ici.

 

Quelques progrès, mais des opportunités qui restent à saisir…

La prise en compte de l’environnement dans les décision économiques et politiques avec notamment le développement des énergies renouvelables constitue un grand défi pour l’avenir de la planète et bien évidemment pour la Méditerranée.

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Dr. Constantin TSAKAS (DG Institut de la Méditerranée, SG FEMISE)

Le Sud de la Méditerranée a fait quelques efforts en termes d’Efficacité Energétique (EE) et de développement d’Energies Renouvelables (ER) bien qu’il reste encore de nombreuses opportunités pour rattraper le reste du monde. Au milieu des années 2000, la part des ER (hydraulique, éolien, solaire, géothermie) dans la consommation d’énergie primaire restait déjà très en dessous de celle nécessaire pour atteindre l’objectif de la Stratégie Méditerranéenne pour le Développement Durable (SMDD) (l’espoir était d’attendre 7% en 2015).

Hélas, entre 2000 et 2014, on note une croissance annuelle positive de l’intensité énergétique primaire pour des PM comme l’Egypte (+0,8%), l’Algérie (+0,9%) et la Libye (+2,6%) ce qui suggère qu’elles restent des économies de plus en plus gourmandes en énergie par rapport à leur niveau de PIB. Cependant, des pays comme la Jordanie (-1,4%) et le Liban (-1,5%), semblent mieux tirer leur épingle du jeu, s’approchant des résultats qu’enregistre l’UE en termes de décroissance de l’intensité énergétique.

Ce que signifient les printemps Arabes quant aux progrès environnementaux de la région

Suite aux printemps Arabes, la région a de nouveaux défis à relever ce qui suggère que la promotion de l’environnement et des énergies renouvelables ont perdu quelques places dans la liste de priorités des pays. Cependant, les énergies renouvelables restent un secteur plutôt stable pour les investissements dans la région et n’ont pas trop faibli suite aux révolutions. Entre 2006 et 2015, on estime que la région représente 7,3 Mds € d’IDE et 144 projets (tels qu’enregistrés par l’observatoire ANIMA-MIPO) pour une taille moyenne de 50,7 M €. Malgré la stabilité, cela reste faible, surtout si l’on considère que le PIB de la Tunisie représentait à lui seul 47 milliards de US$ en 2013.

On notera tout de même que l’année 2015 a été une de plus importantes en terme de projets d’IDE annoncés depuis longtemps. Cela s’explique notamment par de grandes initiatives d’entreprises des Emirats Arabes Unis et Européennes qui relancent des projets de plusieurs centaines de millions d’euros, notamment dans le photovoltaïque et l’éolien, plus particulièrement en Egypte.

L’économie verte dans le Sud Méditerranéen

L’économie verte peut produire des impacts économiques significatifs en termes de production (directe et induite) et de création d’emplois. A titre d’exemple, une étude FEMISE (2013) a estimé qu’une industrie du CSP (Plants Solaires Concentrées) au Maroc pourrait avoir un effet global sur le PIB marocain de l’ordre de 1,27% à 1,77% jusqu’à 2050, créant plus de 200 000 emplois.

Mais de nombreuses barrières persistent, notamment le manque de ressources financières internationales ou locales, associé à une prime de risque élevée. En outre, les barrières politiques sont importantes et l’absence/l’instabilité du cadre fiscal et législatif pour le développement de CSP se fait toujours sentir.

Pistes de réflexion et recommandations pour le Sud de la Méditerranée

Les gouvernements des pays du Sud de la Méditerranée devraient songer à devenir des véritables partenaires qui co-construisent l’intérêt écologique se basant sur les acteurs locaux et en ouvrant la voie vers une économie verte. L’impulsion donnée par la multiplication d’accords territoriaux entre l’Etat et les territoires sur des actions qui favorisent un développement durable permettrait de consolider un cadre de gouvernance multi-niveaux.

logo-cop22-919x650En outre, on peut imaginer que l’Etat appui davantage des projets écologiquement durables qui répondent aux besoins réels des territoires à risque environnemental. Des diagnostics territoriaux seraient nécessaires pour faire des territoires un « axe d’une réorientation de l’économie vers un développement local durable ». Ces diagnostics pourraient ensuite ouvrir sur des pactes territoriaux de relance réunissant tous les acteurs participant au développement durable des territoires/régions.

Outres ces recommandations sur le plan politique, il s’agirait plus généralement d’avoir une orientation qui permette d’exploiter des opportunités dans le secteur privé. Ces possibilités ne se limitent pas à un secteur en particulier, mais les secteurs manufacturiers, la finance et l’assurance, la construction et les activités professionnelles, scientifiques et techniques se distinguent.

Enfin, il faudrait que les PM exploitent leurs points forts en termes d’EE et ER qui sont un potentiel solaire élevé (irradiation), des faibles coûts de main-d’oeuvre des employés non qualifiés, une industrie locale émergente et le fait que pour l’Europe le développement de l’économie verte en Méditerranée (ex. de l’industrie solaire) serait une véritable valeur ajoutée.

 

[1] ENERGIES2050 est une association française basée à Nice (France). ENERGIES 2050 entend notamment promouvoir et encourager la maîtrise de la demande en énergie : la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et le développement des d’énergies renouvelables. , FEMISE et l’Institut de la Méditerranée ont choisi de s’associer à se partenaire important dans le domaine du changement climatique pour avoir une voie supplémentaire pour répondre aux défis de la région EuroMed et atteindre le processus décisionnel.

La jeunesse, clé de la Méditerranée

diplomés d'Euromed Management MarrakechYusuf Kocoglu, Maître de Conférences au Laboratoire d’économie appliquée au développement (LEAD), à l’Université du Sud Toulon-Var a contribué à la rédaction du rapport annuel 2011 sur le partenariat Euro-Méditerranéen du Femise. Dans le document intitulé « Une nouvelle région méditerranéenne : vers la réalisation d’une transition fondamentale », il analyse les difficultés de l’emploi des jeunes dans les pays du bassin Méditerranéen.

Quelle place occupent les jeunes dans la société dans les pays de la région MENA ?

Pas très importante comparée à leur poids démographique. Les pays MENA ont une structure sociale très patriarcale qui laisse peu de place aux nouvelles générations. La progression sociale y est lente (hormis quelques passes droits). Les dirigeants ont néanmoins compris à la suite des mouvements du printemps arabe qu’il était nécessaire de donner plus de place, sur le plan économique, mais aussi politique à la jeunesse.

La révolution provenant de la jeunesse, pensez-vous qu’ils aient une place dans les gouvernances qui sont en train de se mettre en place peu à peu dans les différents pays du bassin Méditerranéen ?

Il semble très difficile de dire quelle place va occuper la jeunesse qui a été le moteur de ces révoltes. Les élections en Tunisie n’ont pas débouché sur un bouleversement radical pour la jeunesse hormis quelques postes pour les meneurs. Les mouvements actuels en Égypte montrent que le changement a du mal à se faire. Un premier pas a néanmoins été effectué au Maroc avec une participation importante des jeunes aux élections du 25 novembre (un quart des candidats a moins de 35 ans) et l’entrée prévue par quotas au parlement des moins de 40 ans.

Repenser le système de formation à l’université

Quelles sont les pistes pour réduire le chômage chez les 20-25 ans et en particulier l’exclusion sociale des diplômés ?

Comme indiqué dans le rapport annuel du Femise, cette question nécessite des mesures systémiques et de longs termes. Il faut revoir à la fois le système productif pour monter en gamme dans la chaine de production et ainsi susciter une demande de travailleur plus qualifiés. Car l’un des problèmes majeurs de ces pays reste la faible demande d’emplois qualifiés par le secteur privé. Il faut également repenser le système de formation à l’université pour l’orienter plus vers les besoins des entreprises, valoriser les formations courtes et professionnelles, revoir le système de financement des micro-entreprises, etc.

S’agissant des non qualifiés vous évoquez dans le rapport annuel l’école de la deuxième chance. Quel en serait le principe ?

Les jeunes qui quittent le système de formation sans diplôme connaissent d’importantes difficultés d’insertion. Les écoles de la deuxième chance dont le concept a été proposé dans le Livre blanc européen « Enseigner et apprendre, vers la société cognitive » ciblent ces jeunes adultes sortis du système scolaire sans diplôme.

Il s’agit, à travers un espace commun regroupant un pôle de formation, un pôle d’entreprises et pôle social, de permettre à ces jeunes de se remettre à niveau sur les connaissances de base de la scolarité obligatoire et de les aider à développer un projet professionnel correspondant à leurs capacités. Les entreprises partenaires leur offrent des expériences via des stages ou des formations en alternance et le pôle social gère leurs problèmes sociaux. En France 30 écoles fonctionnent sur 100 sites avec 60% de succès en recherches d’emplois et reprises de formations qualifiantes.

Quelle est votre analyse des systèmes éducatifs et universitaires ? Vous semblent-t-ils inadaptés aux besoins des entreprises ?

Le système universitaire en particulier est resté trop figé et n’a pas suivi l’évolution rapide de l’environnement économique des pays MENA. La massification des formations universitaires ne pouvait plus cadrer avec le modèle qui formait des fonctionnaires d’État, en particulier depuis la décennie 1990 et l’instauration de politiques publiques visant à réduire ou du moins contrôler le poids du secteur public dans l’économie. La qualité de la formation universitaire est également un enjeu important dans la mesure où les chefs d’entreprises n’accordent que peu de crédit à la valeur des diplômes universitaires.

La jeunesse n’a-t-elle pas un rôle central dans le cadre de l’économie de la connaissance ?

Nous voulions justement souligner avec ce rapport Femise le rôle primordial de la jeunesse pour accéder à l’économie de la connaissance et faire monter en gamme la production nationale. Cependant, il faut que cette jeunesse soit convaincue que faire des études débouchera bien sur un emploi de qualité avec des perspectives d’évolution positives. La politique doit rendre crédible cette perspective en favorisant l’insertion des jeunes diplômés et nous retombons sur les questions relatives aux développements des secteurs à forte valeur ajoutée.

Pourriez-vous nous dire quelques mots du cas de la Turquie ?

Il s’agit d’un cas un peu à part dans la mesure où la production économique est plus diversifiée que dans les pays du sud de la méditerranée avec des secteurs dynamiques qui emploient des cadres moyens.

De plus, le système éducatif est jalonné de sélections. Dès la sortie du collège, les élèves passent des tests dont les résultats vont leur donner ou non l’accès aux lycées les plus prestigieux. Il en va de même pour l’entrée à l’université.

La sélection ainsi opérée limite le problème d’orientation massive dans quelques filières comme dans les pays du Maghreb par exemple. En revanche, le système turc produit d’importantes inégalités dans l’accès à l’éducation, les jeunes qui réussissent le mieux sont issus des familles les plus riches qui ont notamment pu financer des cours complémentaires privés.

Télécharger le rapport annuel du FEMISE

Photo Econostrum-MPV

Article de Nathalie Bureau du Colombier, Econostrum. L’article fait partie d’une série d’articles conjoints réalisés dans le cadre d’un partenariat entre Femise et Econostrum pour l’année 2011, qui alimentent également la rubrique « Grand Angle»  du site d’information Econostrum. Vous pouvez retrouver cette rubrique et toutes les informations à l’adresse suivante:www.econostrum.info. L’inscription à la newsletter d’econostrum est accessible par: http://www.econostrum.info/subscription/

La transition démocratique, gage de stabilité économique pour la zone euro-med

Photo CTLe traditionnel rapport annuel du FEMISE a revêtu cette année un écho tout particulier. Publié dix mois après les premières révoltes du Printemps arabe, ce rapport revient sur les facteurs ayant conduit à la révolution dans les pays méditerranéens et analyse l’impact économique de cette année de transition vers la démocratie.

Ben Ali en cavale, Hosni Moubarak malade… Les grands leaders du Maghreb sont tombés, cédant sous le poids de la clameur populaire. La flambée du prix des matières premières (farine, sucre, huile), conséquence des agissements d’une poignée de spéculateurs de Chicago, a affamé Tunisiens, Egyptiens et autres peuples voisins. Le chômage, la corruption ont eu raison de ces gouvernements autoritaires.

Dans son rapport annuel intitulé « Une nouvelle région méditerranéenne : vers la réalisation d’une transition fondamentale », le Femise fait état des relations très étroites qu’entretenaient les chef d’entreprises tunisiens et égyptiens avec le pouvoir législatif. Certains siégeaient d’ailleurs au Parlement. Près de 180 entreprises tunisiennes étaient contrôlées par le clan Ben Ali !

La transition démocratique dans la région euroméditerranéenne est en chemin avec la Tunisie comme chef de file. La deuxième République tunisienne est en marche. Au même titre que les pays de l’Est dans les années 90, ces révolutions impactent l’économie avec une production industrielle à l’arrêt durant plusieurs semaines et des exportations affaiblies alors que depuis 2008 les pays méditerranéens connaissaient des taux de croissance de près de 5%.

NÉCESSITÉ DE ROMPRE AVEC LES ANCIENNES PRATIQUES

Les premières semaines d’émeutes en Tunisie ont coûté 1,6 milliard d’euros au pays soit près de 4% du PIB. Le cas égyptien est similaire avec des pertes dans la production industrielle et un coup d’arrêt de la fréquentation touristique. Le Maroc bénéficie d’un report de la clientèle se traduisant par une hausse de 8,5 % de ses revenus touristiques en dépit du Printemps Arabe et de l’attentat de Marrakech.

Les Investissements directs étrangers (IDE) orientés à la hausse ces dernières années, accusent le coup avec une fuite des capitaux dès les premiers jours de janvier. « Les IDE ont chuté de 21% en Tunisie au début de l’année 2011 et en Egypte le recul estimé a été de 68% ! Lors de  la crise économique de 2008, nous avions noté un ralentissement des IDE et  une reprise au bout d’un an. A présent, les investisseurs ont besoin d’être convaincus que ces pays ont rompu avec les anciennes pratiques. Sur le court terme, ces Etats vont traverser une période d’instabilité. L’expérience empirique démontre que l’ouverture démocratique apporte de la stabilité sur le long terme. Il faut recréer de la confiance dans les Etats », commente Constantin Tsakas, économiste du Femise et contributeur au rapport.

Il est également urgent de résoudre la question du chômage chez les jeunes et de l’inadaptation des formations aux besoins du monde industriel. L’arrêt de la production a contraint les employeurs à licencier avec un impact non négligeable sur le nombre de chômeurs qui devrait augmenter de 6,5% dans toute la région. Ainsi, le taux de chômage  régional devrait atteindre 10,3% et avoisiner les 12,2% en Egypte et 16% en Tunisie.

Avec la rente pétrolière, l’Algérie reste un cas à part, tandis que la Jordanie et le Maroc ont su très vite « recadrer » leur régime en tenant compte de la clameur de la rue. Les efforts de ces deux pays ainsi que ceux entrepris dans le passé par la Turquie, aujourd’hui pays relativement avancé sur la « courbe en J », pourraient servir d’exemple dans la région méditerranéenne.

Afin de soutenir les Etats à stabiliser leurs économies et les aider à passer le cap de la transition économique, les Etats occidentaux ont décidé, lors du sommet de Deauville en septembre dernier, d’accorder 40 mds € à la Tunisie et à l’Egypte. Aide à laquelle le FMI est venu abonder de 40 mds € pour la région euro-med.

Lire le rapport annuel

Photo Econostrum-MPV

Article de Nathalie Bureau du Colombier, Econostrum. L’article fait partie d’une série d’articles conjoints réalisés dans le cadre d’un partenariat entre Femise et Econostrum pour l’année 2011, qui alimentent également la rubrique « Grand Angle»  du site d’information Econostrum. Vous pouvez retrouver cette rubrique et toutes les informations à l’adresse suivante:www.econostrum.info. L’inscription à la newsletter d’econostrum est accessible par: http://www.econostrum.info/subscription/

Rapport Euromed 2011: Les Pays Méditerranéens au Seuil d’une Transition Fondamentale

Femise 2011 Euromed ReportLe FEMISE vient de publier son dernier rapport annuel sur le Partenariat euroméditerranéen et la situation des pays méditerranéens. Il est cette année consacré à la transition fondamentale dans laquelle la région méditerranéenne vient d’entrer.

Cette question est au centre de la première partie du rapport, organisée en 4 chapitres : (i) Le premier chapitre est destiné à offrir un panorama général de la situation macroéconomique. Il cherche notamment à caractériser la situation actuelle et à évaluer les coûts à court terme liés aux différents évènements internes aux pays de la région, aux conséquences des incertitudes sur les anticipations, aux effets de la dépression de la demande externe en Europe et aux Etats-Unis. Mais comme ce rapport repose sur l’hypothèse que ces coûts initiaux seront compensés par des gains de plus long terme, il propose également un certain nombre de recommandations pour majorer la croissance dans l’avenir; (ii) le deuxième chapitre approfondit l’effondrement de « l’authoritarian bargain model » qui prévalait avant la crise (et qui prévaut encore aujourd’hui dans certains PM) pour examiner comment le faire évoluer vers un modèle démocratique; (iii) le troisième chapitre discute des raisons permettant de considérer la jeunesse comme la principale richesse à faire fructifier. Il s’agit de montrer ici le poids déterminant de la jeunesse dans les PM pendant encore une vingtaine d’années. A l’issue de cette période les PM seront eux-aussi confrontés au vieillissement démographique et auront des problèmes de financement des retraites. Il est donc décisif pour les équilibres de long terme de répondre le plus vite possible aux attentes de la jeunesse dans les PM; (iv) le quatrième chapitretraite du potentiel d’échanges supplémentaire qui pourrait être mobilisé entre l’UE et ses partenaires méditerranéens.

La seconde partie du rapport présente la situation actuelle des économies du Sud méditerranéen concernées, pays par pays.


Télécharger la version française du rapport (237 pages – 5,7 Mo)

(237 pages – 5,7Mo

Les pays Méditerranéens au seuil d’une transition fondamentale

Sommaire :
Introduction
Première partie
Chapitre 1. les conséquences attendues des revolutions

I. Pertes de court terme contre gains de long-terme: la logique

II. L’état actuel de la macroéconomie et des secteurs

III. Comment la démocratie et la créidibilité pourraient engendrer des gains importants

Chapitre 2. La chute du capitalisme autoritaire

I. Une longue période où le capitalisme autoritaire a dominé

II. Un modèle  non soutenable

III. Les stratégies alternatives de survie

IV. Les facteurs qui ont accéléré la décomposition

V. L’avenir : de l’économie au politique et réciproquement

Chapitre 3. L’emploi des jeunes en Méditerranée

I. La jeunesse, une vrai richesse pour les PM à condition qu’elle soit mobilisée

II. Une jeunesse de plus en plus éduquée

III. Un accès au marché du travail qui s’effectue mal

IV. Une relation éducation-chômage inquiétante pour les jeunes

V. Comment expliquer le taux de chômage élevé des jeunes diplômés?

VI. Politiques actives d’emplois en direction des jeunes

VII. Conclusion et recommendations

Chapitre 4. Une mise à jour du potentiel d’échange entre l’Europe et la sud de la Méditerranée

I. Quelques faits sur les échanges entre Méditerranée et Europe : une analyse comparative

II. Le potentiel d’échange entre Méditerranée et Europe : autre analyse comparative

III. Conclusion et implications politiques

Bibliographie
Deuxième partie – Situation détaillée des PM : les fiches pays

Algérie

Egypte

Israël

Jordanie

Liban

Maroc

Syrie

Tunisie

Turquie

Annexes