Pologne -Turquie : Systèmes de transport, tremplin pour l’export

FEM35-09Le coût du transport constitue indéniablement un facteur déterminant dans la capacité d’un pays à exporter et sa compétitivité sur la scène internationale. Fort de ce constat, le Forum euro méditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE) vient de publier une étude comparative des systèmes de transport en Pologne et en Turquie.

Des chauffeurs routiers turcs qui remettent leurs marchandises sur un navire pour les retrouver dans le port de destination après avoir pris l’avion… L’organisation logistique mise en place par des transporteurs routiers turcs, à l’origine de la compagnie UN RO RO (détenue depuis par un fonds de pension américain), constitue un modèle d’organisation logistique. Un exemple à suivre avec pourtant un bémol : les conditions de travail et de rémunération des chauffeurs routiers turcs sont loin des standards européens.Fin 2012, la compagnie maritime CMA-CGM lançait le « Citrus Express » un service dédié aux exportations d’agrumes en sortie de Turquie destiné à répondre à la consommation galopante des pays de l’Est. L’innovation des opérateurs privés de transport porte les économies, développe la présence d’un pays sur les marchés étrangers. Mais l’innovation seule ne suffit pas.

FEM35-09bDes milliers de navires transitent chaque année par le détroit du Bosphore… 75% des marchandises (en valeur) et 50% (en tonnage) empruntent la voie maritime. La contribution des transports à la richesse des pays varie sensiblement. Ils représentent 3,6% du PIB en Pologne et 13,3% en Turquie (2011).Distances, géographie, barrières administratives, concurrence, état des routes, des ports, réseau aérien, interopérabilité ferroviaire… L’ensemble des ces critères a été passé au crible par les chercheurs du FEMISE.

Ecrasante domination du transport routier de marchandises

Dans le rapport intitulé « Facilitation du transport en Turquie et en Pologne : une étude comparative» (FEM35-09), les économistes soulignent l’écrasante domination du transport routier de marchandises dans ces deux pays et la sous-représentation du transport ferroviaire

L’état polonais avait la mainmise sur les sociétés et infrastructures de transport jusqu’en 90. Le

défaut d’entretien des sillons et matériels ferroviaire a conduit au déclin de ce mode de transport. La part modale du fret ferroviaire a chuté de 50 à 27% entre 1995 et 2005.L’accession de la Pologne à l’Union européenne en 2004 a dopé le secteur aérien. Marginal dans les années 90, il a connu un véritable essor grâce aux accords dits de « ciel ouvert » et à la libéralisation des services aéroportuaires. En Turquie, l’aérien se développe à la fois quantitativement et qualitativement.Insérée dans les Réseaux transeuropéens de Transport (RTE-T), la Pologne va devoir relever le défi de l’interopérabilité de son réseau ferré avec les lignes à grande vitesse. Pays de transit, elle pourrait bénéficier dans les années à venir des financements européens pour moderniser ses infrastructures.

Cet article est basé sur le rapport FEMISE: FEM35-09 (Lire le rapport)

Photos:  Premiere photo: “Des milliers de navires transitent chaque année par le détroit du Bosphore”  by Pete Hawkins)

Seconde photo  Port de Toulon

Article par Nathalie Bureau du Colombier, Econostrum. www.econostrum.info.

Included it loved experience geneticfairness smells membership have.

Enregistrez-vous pour le  newsletter Econostrum:http://www.econostrum.info/subscription/