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COVID-19 MED BRIEF no. 11: Évaluer les répercussions de la pandémie du COVID-19 sur la répartition des revenus et la pauvreté en Turquie

La récente crise du coronavirus menace les santés, les économies et les sociétés de tous les pays. Dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée la lutte contre la pandémie est encore plus compliquée. Une coopération et des stratégies UE-Med dans des secteurs clés sont nécessaires. Par conséquent, le Centre pour l’intégration méditerranéenne (CMI) et le FEMISE ont décidé d’unir leurs forces et de lancer leur série conjointe de Policy Briefs intitulée «COVID-19 MED BRIEFS»pour ouvrir la voie à des analyses et recommandations politiquement pertinentes.

Le onzième COVID-19 MED BRIEF, intitulé «Évaluer les répercussions de la pandémie du COVID-19 sur la répartition des revenus et la pauvreté en Turquie», par Ayşe Aylin Bayar, Öner Günçavdı et Haluk Levent, est disponible en cliquant ici (en anglais)

Résumé  Alors que le virus Covid-19 s’empare des pays du monde entier, les économies sombrent dans une profonde récession. Les récentes perspectives de l’économie mondiale de la Banque mondiale prévoient que le PIB de la Turquie devrait se contracter de 5% en 2020. En revanche, le ministre du Trésor et des Finances a récemment annoncé un taux de croissance de 0,3 % en 2020. Les gouvernements du monde entier, sous l’impact de l’épidémie, introduisent des mesures fiscales massives principalement pour relancer la croissance économique. Toutefois, les répercussions de la pandémie sur l’inégalité et la pauvreté risquent d’être sans précédent, et cette question est largement ignorée. Ce dont l’économie mondiale a besoin, c’est d’une politique de croissance économique inclusive associée à une composante de redistribution globale. L’objectif de ce policy brief est de présenter les résultats de l’impact probable de la pandémie du Covid-19 sur le chômage, l’inégalité et la pauvreté en Turquie. S’appuyant sur les données de l’enquête sur les revenus et les conditions de vie en 2017, le brief se fonde sur un examen empirique pour estimer les impacts de la pandémie sur le chômage dans différents secteurs et sur l’inégalité et la pauvreté. Les résultats montrent que la pandémie est susceptible de provoquer une augmentation spectaculaire non seulement du chômage mais aussi des inégalités et de la pauvreté en Turquie

 

Ce Policy Brief est produit dans le cadre de la série de Policy Briefs «Répondre aux défis du COVID-19 en Méditerranée» qui est réalisée en partenariat entre le FEMISE et le Centre pour l’Intégration Méditerranéenne (CMI).

The views expressed in this Brief are those of the authors and do not reflect the views of CMI or FEMISE. The contents have not been subjected to verification by CMI or FEMISE and their publication does not reflect ownership by CMI or FEMISE.

FEMISE MedBRIEF 20: « L’impact à long terme des réfugiés syriens sur l’économie turque »

 

Pr. Ramon Mahia (UAM, Spain) and Pr. Ali Koc (Akdeniz University, Turkey)

La série MED BRIEF du FEMISE ambitionne de fournir une réflexion novatrice  pour la région euro-méditerranéenne. Les Policy Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs et des partenaires du réseau FEMISE.

Le MED BRIEF « L’impact à long terme des réfugiés syriens sur l’économie turque », est disponible ici.

Il est disponible en Arabe ici.

 

Résumé

• L’impact total sur la valeur ajoutée généré par les occupations de réfugiés syriens dans l’économie turque était estimé à 27,2 milliards de LT à la fin de 2017, soit 1,96% du PIB total de la Turquie.
 L’effet sur la production est estimé à 1,51% du PIB pour 2017. Cet impact suppose une augmentation de la production de 30,59 milliards de LT dans différents secteurs, générant une valeur ajoutée de 20,9 milliards de TL.
• L’effet sur la demande induite représente le reste de l’impact global, soit 0,45% du PIB en 2017. Cet effet implique une nouvelle production estimée à environ 11,7 milliards de TL, générant une valeur ajoutée de 6,2 milliards de TL. Cet effet est essentiellement produit par la consommation directe et les investissements de la population syrienne; l’effet direct est estimé à 0,3% du PIB pour 2017.
• Au total, l’emploi des autochtones induit par l’intégration économique syrienne (à la fois par la production et par la demande) était estimé à 132 454 personnes en 2017.
• L’impact direct de l’intégration économique syrienne est réparti de manière inégale entre différents secteurs, reflétant la présence plus ou moins importante des travailleurs syriens dans l’effet de production et les modes de consommation et d’investissement spécifiques.
• Les détails fournis par le schéma de simulation vont dans le sens voulant que l’amélioration des opportunités d’emploi pour les réfugiés en améliorant leur éducation et leurs compétences, en développant la capacité d’entreprendre et en fournissant des permis de travail dans des secteurs bien ciblés augmentera encore la contribution des réfugiés à la croissance économique.

La liste des FEMISE MED BRIEF est disponible ici.

 

Le Policy Brief a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne dans le cadre du programme FEMISE. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.

FEMISE -ERF workshop sur: « L’impact de l’afflux de réfugiés syriens sur les pays voisins », Caire, le 17 Decembre 2017

 

 

FEMISE*-ERF WORKSHOP sur : « L’impact de l’afflux de réfugiés syriens sur les pays voisins »
17 Decembere 2017
Caire, Egypte

FEMISE et l’ERF ont organisé un workshop sur « L’impact de l’afflux de réfugiés syriens sur les pays voisins » au Caire, en Egypte, le 17 décembre 2017. Le programme disponible ici.

Cet atelier est arrivé à un moment important et critique pour la région UE-Med où la crise des réfugiés reste un sérieux défi et représente une grande préoccupation. Malgré une baisse remarquable des flux de réfugiés vers les pays voisins, les flux accumulés, qui représentent plus de 3 millions de personnes, ont créé des défis importants pour les pays d’accueil.

 

ERF et FEMISE ont travaillé avec leurs chercheurs pour mieux comprendre ces défis auxquels les pays voisins sont confrontés afin de pouvoir fournir des recommandations politiques sur la façon de les relever.

D’une part, ces réfugiés pourraient représenter un capital humain inexploité qui pourrait bénéficier au pays d’accueil en termes de développement de sa croissance économique, mais d’autre part, ils exercent une énorme pression sur les ressources et les secteurs sociaux de ces économies.

 

Que l’hôte soit un pays de l’UE ou un pays du sud de la Méditerranée, ce compromis est valable, cependant, il existe une grande différence dans les conditions et l’environnement dans lesquels ces pays opèrent et donc les recommandations et les implications seraient substantiellement différentes.

 

La première partie du workshop a été gérée par des experts ERF et a porté sur l’impact social de ces réfugiés sur l’économie jordanienne: en termes d’éducation, de marché du travail, de dynamique migratoire et de formation du logement et de la famille.

 

La deuxième partie du workshop a été gérée par les experts du FEMISE qui ont abordé la question à la fois de la dimension économique et sociale et examineront l’impact des réfugiés sur l’économie turque et jordanienne. L’impact des réfugiés sur les économies européennes sera également abordé. Les projets FEMISE sont parmi ceux récemment sélectionnés lors du troisième compétition interne et sont encore dans leurs phases initiales.

 

flag_yellow_highThis event received financial support from the European Union through the FEMISE project on “Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership”. Any views expressed in this seminar are the sole responsibility of the speakers.

Libéralisation des services en Pologne et Turquie : Les discriminations demeurent

photoNBC-art11-3202Plus complexe que la libéralisation des biens, celle des services implique la réduction des barrières réglementaires à l’accès au marché et au traitement national. Des chercheurs ont mis en lumière les difficultés de cette libéralisation des services dans un rapport du Femise (FEM32-02). L’étude de cas porte sur cinq services en Pologne et en Turquie.

Supprimer les barrières et permettre d’ouvrir les services aux étrangers… Dans la pratique, les choses sont bien plus compliquées qu’il n’y paraît. Il n’est guère aisé de transposer une méthode comptable turque à une méthode comptable étrangère car les règles en la matière ne sont généralement pas transposables.

Subidey Togan, de l’Université d’économie Internationale de Turquie, et Jan Michalek, de la Faculté d’Economie et des Sciences de Varsovie, ont passé au peigne fin la libéralisation de cinq catégories de services : transport aérien, routier et ferroviaire, services de comptabilité et le secteur de la santé en Pologne et en Turquie. Intitulée «Libéralisation des Services en Pologne et en Turquie : Une analyse comparative », cette étude publiée dans le cadre d’un programme de recherche du FEMISE (FEM32-02) révèle des disparités selon les pays et les types de services. « La libéralisation des services constitue une tache difficile. Elle implique une réduction de barrière réglementaires à l’accès aux marché et au traitement national discriminatoire (…) », indiquent les deux auteurs.

Le transport routier turc compétitif

Dans le transport aérien, autrefois lourdement réglementé et protégé, la Pologne, pays membre de l’UE, a introduit les paquets successifs de directives européennes. Cette libéralisation a conduit à une hausse sensible du trafic passagers. La Turquie, candidate à l’accession au marché européen, suit la même stratégie. Mais elle reste encore en milieu de tableau concernant le degré de libéralisation de son transport aérien.

Dans les services de transport routier, en revanche, la Turquie montre des signes d’une très grande vitalité. A tel point que cela inquiète les transporteurs français qui redoutent des opérations de cabotage national. Un cas concret se pose actuellement avec l’ouverture, en juillet 2010, d’un service de transport maritime entre la Turquie et la France. Initié par la fédération des transporteurs routiers turcs, il irrigue le marché nord et sud européen. « La Turquie bénéficie d’un marché de transport routier relativement compétitif comparé à l’UE et à la Pologne. Mais le degré de discrimination envers la présence étrangère reste élevé », indiquent les auteurs du rapport. Les craintes du «plombier Polonais» qui vient briser le marché français persistent !

Dans les secteurs de la comptabilité et de la santé, les niveaux de libéralisation sont minimes. En dépit d’efforts engagé par la Turquie dès 2003 pour favoriser les investissements directs étrangers, « les différences en principes comptables constituent un obstacle à ces flux » et ce pays fait partie des marchés les plus restreints en la matière. Dans la santé, la qualité de service reste faible en Turquie et en Pologne étant donné que les deux pays consacrent une fraction minime de leurs revenus à ce secteur. Il reste encore un long chemin à parcourir pour parvenir à l’alignement des régimes réglementaires !

Le rapport FEM32-02 est disponible sur le site du FEMISE ici.

Photo NBC, Econostrum.

Article de Nathalie Bureau du Colombier, Econostrum. L’article fait partie d’une série d’articles conjoints réalisés dans le cadre d’un partenariat entre Femise et Econostrum pour l’année 2010, qui alimentent également la rubrique « Grand Angle » du site d’information Econostrum. Vous pouvez retrouver cette rubrique et toutes les informations à l’adresse suivante : www.econostrum.info. L’inscription à la newsletter d’econostrum est accessible par :http://www.econostrum.info/subscription/