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Rapport sur: L’après Covid-19: Opportunités de Croissance, Chaînes de Valeur Régionales et Intégration en Méditerranéenne

Communiqué de Presse, Marseille, France – le 23 Fevrier, 2022

Les pays méditerranéens et les transformations post-COVID dans les chaînes de valeur mondiale: 

Les industries de niche offrent un plein potentiel de croissance et d’intégration régionale

Le Forum Euro Méditerranéen des Instituts de Sciences Economiques (FEMISE) et Le Centre pour l’Intégration en Méditerranée (CMI), ont le plaisir d’annoncer la publication de leur rapport analytique conjoint sur « L’après Covid-19: Opportunités de Croissance, Chaînes de Valeur Régionales et Intégration en Méditerranéenne« .

Le rapport examine les opportunités post-COVID pour favoriser la croissance et approfondir la coopération régionale dans la région méditerranéenne, en se concentrant sur cinq pays du sud et de l’est de la Méditerranée (Algérie, Egypte, Jordanie, Maroc et Tunisie). En trois chapitres thématiques, le rapport présente l’analyse sur la façon d’approfondir l’intégration UE-Med en donnant la priorité aux chaînes de valeur régionales (CVR), en améliorant les capacités de sécurité alimentaire, en renforçant et en numérisant le secteur de la santé, et en développant davantage le secteur pharmaceutique.

Telechargez le rapport ici (anglais, PDF)- la version francaise sera disponible prochainement

Transformations des chaînes de valeur mondiales et opportunités pour les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée (PSEM)

Le rapport analyse les récents changements dans les chaînes de valeur mondiales, caractérisés par une diversification et un raccourcissement, résultant du COVID-19 et de la prise de conscience d’une dépendance excessive aux biens intermédiaires importés d’Asie. Il affirme que les pays méditerranéens possèdent les atouts nécessaires, notamment la proximité géographique et culturelle, ainsi que des coûts de main-d’œuvre compétitifs, pour tirer parti de cette évolution. Dans le même temps, le rapport suggère que les entreprises européennes ont tout intérêt à se tourner vers les pays méditerranéens pour leur fabrication et/ou leurs achats d’intrants, ainsi qu’à développer un marché régional euro-méditerranéen à plus grande échelle. Par conséquent, le rapport entreprend une analyse méticuleuse et unique en identifiant quels produits, et dans quels secteurs, les pays méditerranéens pourraient offrir les biens intermédiaires dont les entreprises européennes ont besoin.

Le rapport souligne qu’il serait dans l’intérêt de tous de promouvoir l’établissement de relations durables entre les multinationales européennes et les entreprises des PSEM, y compris les formes d’investissement directes qui autonomisent et impliquent les deux parties, comme les modèles de coproduction. Dans le même temps, le rapport appelle les pays méditerranéens à continuer d’améliorer leur compétitivité et, d’autre part, leur « capacité d’absorption » qui inclut la qualité de leurs systèmes d’éducation/formation et la qualité de l’environnement des affaires, afin de leur permettre de bénéficier pleinement des effets positifs des investissements étrangers.

Améliorer la sécurité alimentaire

La crise du COVID-19 a eu un impact négatif sur la sécurité alimentaire dans les pays méditerranéens, avec des niveaux de pauvreté croissants et une augmentation potentielle de la malnutrition parmi les populations de la région, s’ajoutant à la crise économique actuelle. Pourtant, les pays méditerranéens ont le potentiel d’améliorer leur sécurité alimentaire. Le rapport recommande d’augmenter la production grâce à une stratégie agricole conçue pour faire face à la rareté des ressources en eau et du changement climatique et au changement climatique, en améliorant la logistique, en relançant le régime méditerranéen et en promouvant la coopération régionale dans l’agro-industrie. Le rapport souligne l’importance de lancer un programme agricole commun pour la Méditerranée, afin d’avoir des politiques d’achats groupés, une politique de stockage commune, des projets communs en matière de recherche et de formation, des échanges de bonnes pratiques en matière d’irrigation et d’agroécologie, une harmonisation des mesures non tarifaires, une facilitation des échanges aux frontières et une labélisation des produits méditerranéens.

Aborder les vulnérabilités : Secteur Santé

Dans le secteur de la santé, le rapport indique qu’une meilleure réponse aux épidémies repose sur l’amélioration des systèmes de santé, notamment par des partenariats avec le secteur privé, la coopération régionale et internationale, en lien avec l’Organisation mondiale de la santé. Le rapport souligne comment la numérisation peut potentiellement contribuer à l’amélioration des systèmes de santé, en réduisant les effets négatifs de l’organisation centralisée et pyramidale, en permettant une meilleure prévention et un meilleur suivi des maladies chroniques, et en donnant accès à toutes les données médicales. Le rapport identifie le secteur pharmaceutique comme une priorité dans les cinq pays méditerranéens, car leurs capacités de production dans cette industrie se sont fortement développées au cours des dernières années. Depuis que la pandémie a révélé la vulnérabilité des chaînes d’approvisionnement mondiales dans ce secteur, les pays méditerranéens pourraient profiter de cette dynamique grâce à leur proximité avec l’Union européenne, au coût inférieur de leurs facteurs de production, à leurs capacités de production, à la présence de multinationales et à leurs compétences acquises dans le domaine pharmaceutique.

Ainsi, en capitalisant sur les connaissances et l’excellence technique des équipes du CMI et du FEMISE, ce rapport contribue à mieux comprendre les défis actuels de la région et les opportunités qui existent. Nous espérons que ces analyses et recommandations seront utiles aux parties prenantes qui cherchent à saisir les opportunités existantes pour renforcer la collaboration et l’intégration entre les pays de l’UE et de la Méditerranée afin d’atteindre un avenir plus durable et plus résilient pour la région.

Telechargez le rapport ici (anglais, PDF)- la version francaise sera disponible prochainement 

Contacts pour les médias

  • Zein NAHAS (Ms), Senior External Amailto:p.atef@femise.orgffairs Officer at the Center for Mediterranean Integration, +33604677242, znahas@cmi.unops.org
  • Passainte Atef (Ms), Policy and Economic Analyst, FEMISE p.atef@femise.org

COVID-19 MED BRIEF no1 : Implications de la crise du coronavirus en Méditerranée et au Moyen-Orient

La récente crise du coronavirus menace les santés, les économies et les sociétés de tous les pays. Dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée la lutte contre la pandémie est encore plus compliquée. Une coopération et des stratégies UE-Med dans des secteurs clés sont nécessaires. Par conséquent, le Centre pour l’intégration méditerranéenne (CMI) et le FEMISE ont décidé d’unir leurs forces et de lancer leur série conjointe de Policy Briefs intitulée «COVID-19 MED BRIEFS» pour ouvrir la voie à des analyses et recommandations politiquement pertinentes.

Le premier COVID-19 MED BRIEF, intitulé «Implications de la crise du coronavirus en Méditerranée et au Moyen-Orient», par Constantin Tsakas (FEMISE, IM), est disponible en cliquant ici.

Résumé : La récente crise du coronavirus menace les santés, les économies et les sociétés de tout pays, quel que soit son niveau de développement. Dans les pays du Moyen-Orient et du Sud de la Méditerranée la lutte contre la pandémie est encore plus compliquée. Elle doit se faire avec des moyens sanitaires et économiques limités par rapport à d’autres régions. Par ailleurs, elle a lieu dans un contexte social et géopolitique unique dans ses divisions. Ce Brief suggère de relancer la coopération en Méditerranée suite à la crise et d’élaborer des stratégies UE-Med dans des secteurs clés. Dans ce cadre, il fournit des reflexions, sur le court terme et le long terme, pour prévenir une « pandemie d’inégalités » dans la région. Il propose d’ouvrir l’accès aux soins pour les travailleurs informels, d’investir dans le numérique, de repenser les chaines de production intelligement, d’appuyer l’entreprenariat social et de revoir les conditions du remboursement de la dette des pays de la région. L’objectif de ce Brief est d’ouvrir la voie pour davantage d’analyses thématiques et de prescriptions, qui pourront être explorées tout au long de cette série produite conjointement par le CMI et FEMISE.

Ce Policy Brief est produit dans le cadre de la série de Policy Briefs «Répondre aux défis du COVID-19 en Méditerranée» qui est réalisée en partenariat entre le FEMISE et le Centre pour l’Intégration Méditerranéenne (CMI).

FEMISE MED BRIEF no15 : « L’informalité est-elle un obstacle irrévocable à la couverture sanitaire universelle ? »

Mohammad Abu-Zaineh, Bruno Ventelou, Khaled Makhloufi

La série de Policy Briefs du FEMISE intitulée MED BRIEF ambitionne de fournir une réflexion novatrice  pour la région euro-méditerranéenne. Les Policy Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs FEMISE et des partenaires du réseau.

Le dernier MED BRIEF sur  » L’informalité est-elle un obstacle irrévocable à la couverture sanitaire universelle (CSU)? Témoignages de la Tunisie  » est disponible ici (en anglais).

Résumé: Dans de nombreux pays en développement, et en particulier dans la région MENA, de larges fractions de la population sont privées de tout système de sécurité sociale, principalement parce qu’elles travaillent dans le secteur informel. Cet article montre que même parmi les travailleurs les plus précaires, la volonté de payer pour un système d’assurance maladie est importante mais varie en fonction des trois différents régimes d’assurance soins de santé proposés dans l’enquête (donner accès à des prestataires publics, à des prestataires privés, ou remboursement), associé ou non à un régime de pension. Cela suggère que l’informalité, en soi, n’est pas un obstacle incurable à la réalisation de l’objectif de la CSU en Tunisie, tant que des régimes d’assurance appropriés sont proposés aux populations non couvertes.

La liste des FEMISE MED BRIEF est disponible ici.

 

Le Policy Brief a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne dans le cadre du programme FEMISE. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.

Santé et éducation attirent les investisseurs étrangers sur le long terme dans les pays MENA

Photo by DR/Econostrum

Le développement social de la population influence-t-il les performances économiques? Une étude du Femise, financée par l’Union européenne, met en lumière la corrélation entre libertés individuelles, degré d’ouverture au commerce et investissements directs étrangers dans les pays de la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient).

L’ouverture d’un pays sur l’extérieur et l’attrait qu’il suscite auprès des investisseurs étrangers sont des facteurs de croissance économique. Dans les pays de la région MENA, commerce et investissements directs étrangers (IDE) font bon ménage : ces pays doivent donc poursuivre leurs réformes pour s’ouvrir davantage vers l’extérieur, notent des chercheurs de l »université de Varsovie et de l »université hébraïque de Jérusalem, dans une étude réalisée sous l »égide du Femise (FEM33-11 ).

En revanche, relèvent-ils, « de gros efforts devraient être portés sur le maintien de l’élargissement du degré d’ouverture au commerce et aux libertés individuelles. Un niveau plus élevé de libertés individuelles associé à une mise en application rigoureuse des contrats et de hauts standards dans l’application de la loi promeuvent les IDE« .  A l’inverse, l’instabilité sociale et le désordre politique les repoussent.

Santé et éducation stimulent les IDE

Qu’en est-il alors des facteurs humains? Les chercheurs ont déterminé une série de critères susceptibles d »avoir un impact sur ces IDE, tels que l »espérance de vie, l »égalité des sexes et le niveau d’éducation. Ils constatent ainsi qu’une vie longue et saine et un niveau élevé d’éducation sont des facteurs clés pour stimuler les IDE. « Cela laisse penser que les investissements de santé et d’éducation contribueraient à accroître le capital humain et, par conséquent, le niveau d’exportations des pays méditerranéens se verrait lui aussi augmenté« , souligne l »étude.

Le rôle de l’éducation apparait plus prononcé lorsqu’il est couplé à une croissance positive des revenus, tandis que la distribution équitable des revenus stimulerait exportations et importations. A l’inverse, des conditions de vie décentes ne sont pas un critère important pour les investisseurs, estiment les chercheurs.

Influence sur le long terme

L »attrait exercé par le niveau de développement humain sur les investisseurs étrangers se mesure sur plusieurs années, relève par ailleurs l »étude. « Notre analyse a montré que l’Indice de développement humain influence les décisions des investisseurs étrangers sur le long terme, et non sur une année déterminée« , concluent les experts.

A travers l’indice de discrimination de genre, ils sont également arrivés au constat que le niveau d’exportation des pays méditerranéens est d’autant plus élevé qu’il règne davantage d’égalité dans la participation économique et dans la prise de décision. Sachant que la part des importations et exportations dans le PIB joue un rôle moteur dans l’attraction des investisseurs étrangers, les pays de la zone MENA vont devoir faire de gros efforts pour stabiliser leur environnement macroéconomique tout en promouvant l’égalité des sexes s’ils veulent améliorer durablement leur croissance économique.

Photo by DR/Econostrum

*L’article de Marie Pierre Vega fait partie d’une série d’articles conjoints réalisés dans le cadre d’un partenariat entre Femise et Econostrum pour l’année 2010, qui alimenteront également la rubrique « Réflexion Méditerranéenne»  du site d’information Econostrum. Vous pouvez retrouver cette rubrique et toutes les informations à l’adresse suivante : www.econostrum.info. L’inscription à la newsletter d’econostrum est accessible par : http://www.econostrum.info/subscription/