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Rapport FEMISE EuroMed 2017: La Gestion Economique Passée au Crible: comment les décideurs politiques du Sud de la Méditerranée ont-ils répondu aux demandes de changement?

Le Rapport EuroMed FEMISE 2017 est maintenant disponible

La Gestion Economique Passée au Crible:

comment les décideurs politiques du Sud de la Méditerranée ont-ils répondu aux demandes de changement?[1]

La version française du rapport est disponible au téléchargement ici. 

Le FEMISE lance son rapport Euro-Méditerranéen 2017 qui porte sur la transition des économies du sud de la Méditerranée. Le rapport fournit une analyse critique des réponses proposées dans certains pays de la région pour pallier aux défis économiques, sociaux et politiques à la suite des soulèvements. Il produit des recommandations sur les moyens d’aller de l’avant pour assurer une transition réussie.

« Dans l’ensemble, les pays du Sud-Med sont à la croisée des chemins. Ils ont un potentiel énorme qui a été freiné par une performance économique modeste et des institutions politiques extractives. Le soulèvement, qui a débuté en décembre 2011, a donné à ces pays la possibilité de suivre une nouvelle voie de développement », affirment les auteurs du rapport.

La transition politique a inévitablement pesé sur ces économies et les gouvernements se sont trouvés confrontés à un nombre de défis et de décisions difficiles. Par exemple, sur le front économique et dans une tentative de repondre aux demandes populaires et calmer les troubles sociaux, les gouvernements ont réagi en adoptant des politiques expansionnistes plutôt que des mesures d’austérité. Bien que ce choix politique ait exercé des pressions sur les déficits budgétaires déjà existants et contribué à l’augmentation des dettes publiques, on pense qu’il aidera à restaurer le ralentissement économique à long terme.

« Sept ans plus tard, le modèle de développement ne semble pas avoir beaucoup changé. Pour se lancer dans un nouveau cap, la nouvelle stratégie devrait, d’une part, viser un double objectif consistant à consolider la politique démocratique post-transition et d’autre part, faire la transition vers une économie dynamique et équitable », recommandent les auteurs du rapport tout en fournissant des recommandations politiques ciblées.

A travers 5 chapitres et une évaluation critique des performances de cinq pays Sud-Med en transition (Algérie, Egypte, Jordanie, Maroc et Tunisie), ce rapport tente de répondre aux questions suivantes:

  • Quelles ont été les conséquences économiques immédiates suite à la transition politique dans les pays Sud-Med?
  • Dans quelle mesure les décideurs ont-ils réagi aux difficultés économiques et sociales associées à la transition politique?
  • Sur la base de l’analyse et de l’évolution politique probable de ces pays, que peut-on faire pour atteindre des équilibres macroéconomiques plus sains, aller vers la création d’emplois et vers une plus grande inclusion sociale?

Le rapport est rédigé par un groupe d’experts internationaux et de macroéconomistes, d’économistes politiques et d’économistes sociaux sous la direction de Economic Research Forum (ERF, Le Caire). Dr Ahmed Galal, rédacteur en chef du rapport, est le Président du Conseil d’administration du MENA Health Policy Forum et ancien Directeur général ERF et ancien Président du FEMISE; Dr. Ishac Diwan est professeur invité à l’université de Columbia et titulaire d’une chaire à Paris Sciences et Lettres; Dr. Ibrahim Elbadawi est le Président du FEMISE et Directeur Général d’ERF; Dr. Hoda Selim est économiste au FMI; Dr. Zafiris Tzannatos est ancien professeur et président du département d’économie à l’Université américaine de Beyrouth; et Mme Jala Youssef est économiste a l’ERF et au FEMISE.

Le rapport Euromed est une publication annuelle du FEMISE qui traite des thèmes d’importance et d’intérêt pour la région Euro-Med. Le rapport apporte une véritable valeur ajoutée en termes de connaissances sur le thème couvert. Il fournit une analyse approfondie proposée par des économistes spécialisés et avec une approche pluridisciplinaire du Nord et du Sud de la Méditerranée. Cela apporte une vision commune des deux rives de la Méditerranée et des recommandations politiques qui peuvent contribuer au processus de transition des pays du Sud Med.

Ce rapport a reçu un soutien financier de l’Union européenne à travers le projet FEMISE “Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership”. Toute opinion exprimée dans ce rapport est de la seule responsabilité des auteurs.

Pour davantage d’informations, veuillez contacter FEMISE: contact@femise.org

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[1] Ce rapport et son événement de lancement ont bénéficié d’un soutien financier de l’Union européenne à travers le projet FEMISE“Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership”. Toutes les opinions exprimées dans ce séminaire sont la responsabilité exclusive des auteurs et des intervenants.

Le Maroc futur fournisseur d’électricité verte

renewablesÀ la différence de l’Algérie, le Maroc ne possède ni pétrole ni gaz mais bénéficie d’un ensoleillement qui pourrait lui permettre de devenir dans les années à venir un fournisseur d’énergies renouvelables de l’Europe.

Onze heures par jour de luminosité et une conservation de la chaleur durant sept heures contre trois heures en France ! L’ensoleillement du Maroc pourrait créer la richesse et les emplois de demain. Le pays possède tous les atouts pour mettre en œuvre le plan solaire méditerranéen dont l’ambition porte sur le déploiement de 20 gigawatts de capacité d’énergie renouvelable dans la région méditerranéenne à l’horizon 2020.

Le pays dispose déjà d’une capacité d’énergie solaire et éolienne installée relativement importante. Compte tenu de sa proximité avec l’Espagne (14 km), il bénéficie de l’interconnexion la plus poussée avec l’Europe dans la région. D’ores et déjà, des câbles électriques permettent l’exportation d’électricité depuis le Maroc.

« Nous avons élaboré en 2011 un projet avec les équipes marocaines destiné à étudier les effets macro économiques de l’installation de centrales thermosolaires au Maroc », expliquent Alejandro Lorca et Rafael de Arce, professeurs d’économie à l’Université autonome de Madrid.

Dans le récent rapport de recherche FEMISE (FEM34-02) intitulé « Énergies renouvelables et développement durable en Méditerranée : Le Maroc et le Plan solaire méditerranéen », les deux directeurs de recherche analysent les effets économiques de la construction de centrales solaires concentrées (CSP), photovoltaïques et de parcs éoliens au Maroc au cours des trente prochaines années. Les centrales concentrées, développées dans les années 2000, présentent le potentiel le plus important. L’énergie éolienne devrait également permettre au Maroc d’exporter de l’électricité.

Augmentation du PIB et des emplois en sept scénarios

Le Maroc pourrait ainsi vendre à l’étranger 20% des énergies renouvelables produites, en particulier vers la France. Après la catastrophe de Fukushima et compte tenu de la diminution des énergies fossiles, les énergies renouvelables sont appelées à prendre une part croissante dans le mix énergétique.

L’Allemagne, l’Espagne et les Etats-Unis constituent les principaux fabricants de miroirs de centrales solaires concentrées. Plusieurs scénarios sont envisageables pour le Maroc. Dans l’hypothèse la plus basse, le Maroc importe tous les constituants des centrales et se contente de les installer. Cela contribuerait à une augmentation du PIB de 1,17 % et à la création de 319 000 nouveaux emplois. Dans le meilleur des scénarios, incluant une intégration de la production, le PIB augmenterait de 1,91% et 482 000 emplois seraient créés.

Toutefois, construire des usines de production de centrales solaires concentrées et exporter une part de l’énergie nécessiterait un investissement évalué à 8 mds d’€ d’après les économistes. « Des discussions sont en cours entre les gouvernements français et marocains destinées à mettre en place des mécanismes financiers incitatifs pour attirer les investisseurs étrangers à implanter des CSP », souligne Alejandro Lorca.

Actuellement, une première CSP est en service à Ain Beni Matar et la seconde, située à Ouarzazate, devrait entrer en service en 2013.

Photo : Econostrum

Article de Nathalie Bureau du Colombier, Econostrum. L’article fait partie d’une série d’articles conjoints réalisés dans le cadre d’un partenariat entre Femise et Econostrum pour l’année 2012, qui alimentent également la rubrique «Grand Angle»  du site d’information Econostrum. Vous pouvez retrouver cette rubrique et toutes les informations à l’adresse suivante : http://www.econostrum.info/

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