Égypte : Un meilleur accès aux banques pour des PME plus performantes

SME Article_C.Zaki

Les entreprises bénéficiant d’un accès à des services bancaires voient leur probabilité d’exporter multiplié par 1,8. Photo F Dubessy

Le rapport « Commerce et accès des PME au financement : existe-t-il un lien?» réalisé par Hala El-Said, Mahmoud Al-Said et Chahir Zaki souligne qu’en Égypte, malgré les réformes bancaires lancées en 2004, la possibilité pour les PME de bénéficier facilement de moyens de financement appropriés et suffisants reste limitée. Elles sont par conséquent moins performantes sur les marchés internationaux. Seulement 6% des PME exportent leurs produits ou services.

EGYPTE. Le rapport qui a été présenté au Workshop Organisé par FEMISE, AMSE et  le GDRI le 6 Octobre a Aix En Provence, étudie la corrélation entre internationalisation des petites et moyennes entreprises (PME) et accès à des moyens de financement. Les auteurs démontrent que la probabilité d’exporter pour les PME dépend de façon étroite des accords passés avec les banques et des services bancaires utilisés.Les entreprises bénéficiant d’un accès à des services bancaires voient leur probabilité d’exporter multiplié par 1,8. Il est cinq fois plus important pour celles ayant recours à un institut de crédit, précise le rapport.

 

L’étude prend également en compte d’autres critères, comme l’âge de l’entreprise, sa position géographique ou son capital. « Seules 1.8% des PME dont le capital est inférieur à 250 000 EGP (livre égyptienne – équivalent a $30,000) exportent ». Plus le capital augmente, plus l’activité à l’export croît. La taille apparaît également primordiale. En Egypte, « une PME emploie en général moins de 10 personnes alors que la majeure partie des exportateurs emploi plus de 50 salariés », précise l’étude.

Recommendations

Pour grandir et s’ouvrir à l’exportation, les PME se heurtent à des problèmes de financement dus au manque de confiance des banques et à la lourdeur des procédures. Les chercheurs suggèrent donc de simplifier les démarches administratives et de rendre moins complexe l’accès à l’information financière.Les enjeux sont de taille car des services financiers efficaces et accessibles permettront aux entreprises égyptiennes de gagner des parts de marché à l’international et de diversifier les  expéditions à l’étranger de produits nationaux.Enfin, Hala El-Said, Mahmoud Al-Said et Chahir Zaki militent pour une plus forte présence des PME égyptiennes dans les chaînes d’approvisionnement  des entreprises multinationales, afin que celles-ci puissent bénéficier de technologies et de modèles d’affaires plus efficaces, augmentant ainsi leur compétitivité internationale.

 

Pour télécharger le rapport, publié par l’ERF sous le titre « Trade and Access to Finance of SMEs: Is there a Nexus », cliquer ici (PDF, anglais seulement)

Pour en savoir plus sur le Workshop sur « Firmes et Globalisation », cliquer ici.

Article realisé par Laetitia Moréni, Econostrum. www.econostrum.info. Photo par  F Dubessy, Econostrum.
Pour vour inscrire à la Newsletter d’econostrum : http://www.econostrum.info/subscription/