Pilotage Macro & Evaluation des Réformes du FMI : Tunisie et Expériences Comparées

FEM42-08 | Septembre 2018

Titre

« Macro Management & Evaluation of IMF Reforms: Tunisia and Comparative Experiences »

Par

Sami Mouley (Université de Tunis) Rafik Baccouche (Université de Tunis - El Manar); Yusuf Kocoglu (Université du Sud, Toulon - Var)

Contributeurs

Université de Tunis; Université de Tunis - El Manar; Université du Sud, Toulon - Var

Note :

Ce rapport a été réalisé avec le soutien financier de l’Union Européenne dans le contexte du projet UE-FEMISE sur: "Support to economic research, studies and dialogue of the Euro- Mediterranean Partnership”. Le contenu du rapport relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant l’opinion de l’Union Européenne.

Résumé :

Les pays du printemps arabe ont été confrontés à des défis considérables de transition, en plus des problèmes structurels dont ils ont hérité. Ces pays se sont engagés, plutôt au coup par coup et sous l’effet essentiellement de la pression populaire, sur une série de reconsidérations des anciennes politiques économiques.

Appliquée aux programmes de réformes initiés par le FMI dans les pays du printemps arabe (Egypte, Jordanie, Maroc et Tunisie) durant la période de transition, la présente étude entend combler un déficit de connaissances relatif à la prise en compte des méthodes d’évaluation des réformes, dont la grille d’analyse permettra d’identifier et d’analyser les facteurs clés de succès ou d’échecs des politiques menées, de mieux cerner leurs contextes particuliers ainsi que les contraintes de transposition des réformes d’un espace à un autre.

Le croisement des résultats économétriques montre globalement que lorsque les programmes du FMI, bien qu’appropriés, ne sont pas toujours suivis d’un effet positif sur la croissance, l’explication serait plutôt à rechercher au niveau de l’effectivité des réformes, i.e, de la conformité (compliance) des pays aux repères structurels (structural benchmark) des actions de politiques économiques contenues dans ces programmes. Les retards (ou dysfonctionnements) dans les schémas d’implémentation des réformes seraient attribués soit à des conditions exogènes aux programmes (incertitudes politiques ou sécuritaires liés à une variable indicatrice retraçant les effets du printemps arabe), soit à des défauts de gouvernance économique et institutionnels, soit enfin à des mauvaises allocations des ressources ainsi que plusieurs aspects non productifs des dépenses publiques, qui peuvent être à l’origine du ralentissement de la croissance économique.

En revanche, lorsque les repères structurels sont pleinement remplis, les effets de ces programmes sur la croissance sont nettement positifs. En effet, la mise en œuvre effective des programmes du FMI se traduirait par un effet net positif sur la croissance et ceci indépendemment de la méthode d’estimation adoptée.