Analyse des modifications induites par la migration dans les formes de commerce et la diversité des produits : le cas de la zone UE-Méditerranée-Europe de l’Est

FEM34-30 | Mars 2013

Titre

« Analyzing the Immigration-Induced Changes in Product Diversity and Trade Patterns: The Case of the EU-Mediterranean-Eastern Europe Zone »

Par

Selim Çağatay and Murat Genç, Centre for Economics Research on Mediterranean Countries, Economics Department, Akdeniz University, Turkey

Contributeurs

Bernd Lucke, Institute for Growth and Fluctuations,University of Hamburg, Germany; Suleyman Degirmen, Economics Department, Mersin University, Turkey

Note :

Ce rapport a été réalisé avec le soutien financier de l’Union Européenne au travers du Femise. Le contenu du rapport relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant l’opinion de l’Union Européenne.

Résumé :

Premièrement, ce rapport analyse le cadre institutionnel qui gouverne et facilite le mouvement des facteurs (force de travail) et le commerce des biens entre les pays de l’UE et méditerranéens. Deuxièmement, des analyses empiriques sont conduites pour analyser l’impact des migrations sur le commerce bilatéral entre l’UE et les pays méditerranéens et sur la diversité des produits dans l’UE. Les analyses sont conduites en fonction de l’origine méditerranéenne ou d’Europe de l’Est des immigrants. Les analyses commerciales couvrent tant les exportations que les importations bilatérales au niveau sectoriel et la diversité des produits est mesurée en se concentrant sur l’emploi et le nombre d’entreprises au niveau sectoriel.Les résultats empiriques rejettent l’hypothèse néo-classique que le mouvement de facteur (travail) est un substitut du commerce international. Dans presque tous les cas, il est trouvé que les migrations ont un impact significatif sur les exportatons et les importations. Ce résultat supporte et valide ?l’hypothèse de pont d’information? qui augmente le commerce en réduisant les coûts de transaction. Les résultats empiriques montrent aussi que les migrations ont un effet sur la diversité des produits dans certains secteurs, ce qui justifie l’existence d’une ?préférence nationale déplacée? qui augmente les importations en provenance du pays d’origine et incite à produire dans certains secteurs du pays d’accueil.En considérant la prespective ci-dessus et en prenant en compte la question de l’immigration, l’intégration régionale des pays méditerrannéens vers l’UE est encore un défi à surmonter afin bénéficier des bénéfices potentiels de la mondialisation et du libre échange. Le déveoppement d’une relation euro-méditerrannéenne initiée à Barcelone en 1995 a déjà généré de nombreux résultats positifs qui doivent être consolidés dans le futur. Les recommandations politiques devraient inclure la façon dont les institutons devraient être changées afin de résoudre la question des migrations, et quelle politique migratoire elles devraient mettre en place dans le futur vu qu’il y a des moyens efficaces de faire face à cette question. Le processus de Barcelone est très centré sur la dimension inter-gouvernementale; la société civile, y compris les milieux d’affaires, devrait donc être activement et pleinement associée à l’Union de la Méditerrannée dans les nouveaux organismes de la structure institutionnelle.