Des clés pour bâtir un nouveau pacte social en Méditerranée

20andIM2014Trouver un nouveau modèle de croissance, réussir la transition politique, poursuivre l’ouverture à l’international tout en redonnant confiance à la jeunesse, rompre les connivences entre le pouvoir et les acteurs économiques… Les pays du bassin méditerranéen doivent insuffler « une nouvelle dynamique afin de maintenir les équilibres économiques et sociaux », souligne le rapport annuel du Femise, présenté dans le détail le 20 mai 2014 à Marseille.

20 ans déjà que l’Institut de la Méditerranée œuvre depuis Marseille à la connaissance des pays de la Rive-Sud. Réunis pour célébrer cet anniversaire, économistes, élus des collectivités territoriales ont présenté, le 20 mai dernier à la Villa Valmer, de nouvelles pistes pour rebâtir, dans chaque pays, un nouveau pacte social. L’une d’elles porte sur la valorisation de l’espace culturel méditerranéen.

« Depuis deux ans, nous travaillons à l’élaboration d’une nomenclature destinée à soutenir des projets dans ce domaine. En France, la culture génère une valeur annuelle de 57,8 mds € par an ! », souligne Henry Roux-Alezais, président de l’Institut de la Méditerranée.  L’enjeu consiste à répondre aux aspirations des populations en restaurant la confiance et donc favoriser l’attractivité auprès des investisseurs nationaux et internationaux.

Privilégier les filières technologiques

« Ces pays doivent poursuivre l’ouverture à l’international et développer des activités présentant un avantage comparatif. Délaissée et au chômage, la jeunesse diplômée cherche à partir. Il faut développer la créativité,  l’innovation, réinventer un horizon de compréhension, faciliter la communication interculturelle et écouter les islamistes modérés », prône Jean-Louis Reiffers, président du Conseil Scientifique du Femise et coordonnateur du rapport 2013 réalisé en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD).

Constantin Tsakas, délégué général par intérim de l’Institut de la Méditerranée, fait état d’un « véritable problème chronique au  niveau du marché du travail » et de « l’insuffisance de capital humain bien formé ». Il en veut pour preuve « les mauvais scores obtenus au niveau des évaluations internationales des élèves et la faible employabilité des diplômés ».

Favoriser l’intégration régionale

« La formation technique soufre d’un déficit d’image comparé aux filières traditionnelles. Quel choc culturel et psychologique pourrait donner à la formation professionnelle ses lettres de noblesse ? » s’interroge Roger Goudiard, président du CEFEB à Marseille (le centre de Formation de l’AFD).

Dans un contexte où l’Europe, partenaire privilégié des pays méditerranéens, voit sa consommation en berne depuis que la crise économique s’est installée, pourquoi ne pas prospecter de nouveaux marchés et  intensifier les échanges entre pays voisins ? « L’ensemble des pays méditerranéens aurait intérêt à avancer vers une plus grande intégration régionale pour donner à leurs entreprises l’opportunité d’un marché plus vaste, développer des réseaux de production et mettre en place des projets communs d’envergure, quel que soit le domaine (infrastructures, énergie, innovation, formation…)», suggère Constantin Tsakas.

Photo  De g. à dte : Roger Goudiard, Henry Roux-Alezais, Jean-Louis Reiffers et Constantin Tsakas. (Photo N.B.C)-  Article par Nathalie Bureau du Colombier, Econostrum. www.econostrum.info.

Included it loved experience geneticfairness smells membership have.

Enregistrez-vous pour le  newsletter Econostrum:http://www.econostrum.info/subscription/