Papier Conference 12: Global Value Chains (Gvcs) And Social Upgrading: The Role Of Country’s Absorptive Capacity: The Euro-Mediterranean Case

FEMConfPaper12-2024 | Juin 2025

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Par

Sylvana Wafik et Asmaa Ezzat

Contributeurs

Note :

Ce document a été soumis et accepté pour présentation lors de la Conférence Annuelle FEMISE 2024, « Le Partenariat Euromed comme catalyseur des ODD : Promotion des chaînes de valeur, de l’action climatique, de la transformation numérique et de l’autonomisation des jeunes », qui s’est tenue au Caire, Égypte, du 10 au 12 décembre 2024. Le document a été évalué et relu par des experts, dont les contributions sont vivement appréciées. La version révisée a été acceptée pour publication dans le cadre de la série des Documents de conférence FEMISE. Les opinions et le contenu de ce document relèvent de la seule responsabilité des auteurs et ne peuvent en aucun cas être considérés comme reflétant la position du FEMISE, de l’IEMed ou de l’AECID.

Résumé :

Résumé

Cette étude examine les impacts multidimensionnels de la participation aux chaînes de valeur mondiales (CVM) ainsi que de ses liens en amont et en aval sur le processus d’amélioration sociale, en s’appuyant sur des données provenant de 63 pays sur la période 2010–2020, avec un accent particulier sur les pays euro-méditerranéens. En appliquant une méthode d’estimation en deux étapes des moindres carrés (2SLS), l’analyse met en lumière les effets à la fois positifs et négatifs de l’intégration aux CVM sur le bien-être des travailleurs, tout en enrichissant la littérature existante en mesurant l’amélioration sociale selon quatre dimensions : la pauvreté au travail, la vulnérabilité au travail, les droits du travail et le chômage.

L’article cherche également à approfondir la littérature en prenant en compte les différentes capacités d’absorption des pays qui peuvent conditionner l’efficacité des CVM dans le processus d’amélioration sociale. Ces capacités incluent la capacité d’innovation, le capital humain et la qualité de la gouvernance. Une variable d’interaction entre la participation aux CVM et ces différentes capacités est introduite à cet effet.

Les principaux résultats montrent que la participation en amont aux CVM améliore le bien-être des travailleurs en augmentant le respect des droits du travail à l’échelle nationale et en réduisant le chômage. En revanche, il est observé que l’intégration aux CVM peut générer des effets inégaux, bénéficiant principalement aux travailleurs hautement qualifiés, tandis que les salaires et les opportunités pour les moins qualifiés diminuent, ce qui accroît les inégalités de revenus et la pauvreté au travail.

Par ailleurs, l’étude souligne le rôle de la capacité d’innovation et de la qualité de la gouvernance dans l’amplification des effets positifs des CVM sur l’amélioration sociale. Il ressort que les investissements en R&D renforcent les droits du travail et réduisent la pauvreté au travail, tandis qu’un cadre réglementaire solide contribue efficacement à la réduction de la pauvreté au travail, du chômage et de la vulnérabilité. En revanche, les investissements dans le capital humain peuvent poser des défis, notamment en raison d’un décalage entre les résultats éducatifs et les besoins des CVM, ce qui entraîne une augmentation de la pauvreté au travail et du chômage, en particulier parmi les travailleurs peu qualifiés.

En se concentrant sur la région euro-méditerranéenne, l’analyse révèle que, bien que les CVM contribuent à réduire la pauvreté au travail et à améliorer les droits du travail, elles entraînent également une hausse du chômage, notamment dans les secteurs peu qualifiés comme l’agriculture et le textile.

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