FEMISE et IM à la COP23, BONN 2017

MISE-A-JOUR 9/11/2017 (17h30)

Les intervenants au Pavillon C06 (ENERGIES2050), Zone Bonn

Lors de leur session à la COP23, FEMISE et l’Institut de la Méditerranée (IM) ont présenté la version préliminaire du rapport « Les défis du changement climatique dans une Méditerranée en transition – De l’accord de Paris à la mise en œuvre » publié avec ENERGIES2050.

Après une brève présentation des activités de l’IM et du FEMISE, le Dr Constantin Tsakas (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE) a souligné que le rapport faisait partie d’une dynamique en cours entre ENERGIES2050, FEMISE et l’IM. Dans le cadre de leur partenariat, les trois associations produisent un rapport actualisé chaque année sur les questions climatiques en Méditerranée, qui met en perspective les réalités économiques des pays de la rive sud et suggère des pistes d’action et des recommandations politiques. Les mises à jour annuelles permettent d’obtenir un rapport évolutif qui intègre les échanges avec la société civile, les acteurs privés et publics. L’idée de cette action étant i. de produire des recherches pertinentes sur le plan politique, pouvant mener à des solutions concrètes; ii. d’encourager l’émergence d’un écosystème d’acteurs UE-Med associés sur des questions liées au changement climatique pour avoir un impact aux niveaux macro, méso et micro. La présentation de Dr. Tsakas est disponible ici.

En ce qui concerne l’accord de Paris, son exécution exige des pays qu’ils mettent en œuvre rapidement des contributions déterminées au niveau national (NDC), qu’ils atteignent les objectifs de réduction d’émissions pour 2020 et qu’ils fixent des objectifs futurs encore plus ambitieux. Le Dr Tsakas a souligné que, dans l’ensemble, c’était loin d’être le cas pour les pays du sud de la Méditerranée (MED), où beaucoup reste à faire pour formuler les nombreuses règles et procédures préalables et pour spécifier des moyens plus précis de mise en œuvre.

Interrogé sur les pays Med qui sont en avance par rapport aux autres, le Dr Tsakas a souligné que les recherches indiquent que le Maroc a une longueur d’avance en termes de politiques et d’actions en faveur du changement climatique. Des pays comme l’Algérie, la Tunisie et la Palestine semblent également disposés à prendre d’importantes mesures d’adaptation aux changements climatiques. D’autres, semblent se réformer principalement sur papier ou doivent faire face à une réticence liée aux intérêts économiques locaux.
Comment les gouvernements des pays Méditerranéens peuvent-ils agir plus efficacement ? Répondant à cette question, le Dr Tsakas a souligné que les gouvernements et les parties prenantes des pays Med doivent réfléchir aux diverses contraintes sur l’efficacité de l’Accord de Paris et mieux identifier les partenaires et pratiques qui pourraient compléter le processus. Ils devraient cesser d’élaborer leurs stratégies en isolément et tenir compte du fait que plusieurs programmes et institutions spécifiques sont déjà présents pour aider à la mise en œuvre des politiques sur les changements climatiques. Les gouvernements devront mieux cartographier leurs régions menacées, dresser un plan à long terme sur les changements climatiques et les appliquer concrètement. Cependant, les solutions doivent toujours être prises de manière intégrée, compte tenu de la réalité économique et sociale des pays MED après le printemps arabe et de la situation de l’emploi dans les industries à forte intensité énergétique.

Le Dr.Tsakas a invité les participants à donner leur avis sur la position de leurs pays respectifs en matière d’environnement et à faire part de leurs préoccupations qui pourraient ensuite être incluses dans la version finale du rapport. Ceci étant un processus évolutif et dynamique, le Dr Tsakas a souligné que le rapport final sera présenté lors d’un lancement organisé par l’Institut de la Méditerranée en partenariat avec ENERGIES 2050 et FEMISE à Marseille (France, fin du 1er trimestre 2018). Au cours de cet événement, un rapport ENERGIES2050 sur la territorialisation des accords sur le changement climatique sera également présenté. La présentation des deux rapports complémentaires à l’atelier de Marseille permettra d’initier des débats entre universitaires, la société civile et les décideurs politiques au niveau local pour aller vers des solutions concrètes.

 

MISE-A-JOUR 9/11/2017 (12h30)

FEMISE et l’Institut de la Méditerranée étaient invités par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLUA) et l’association ENERGIES 2050 comme discutants à la Session « Enjeux et opportunités de la territorialisation des Contributions Déterminées au niveau National (CDN) en Afrique » (11H00 – 12H30 – PAVILLON/PAVILION ENERGIES 2050 CGLUA ET DING TAI CO., LTD. – ZONE BONN).

Dans son intervention, Dr. Constantin Tsakas (DG Institut de la Méditerranée, SG FEMISE) à souligné comment la biodiversité de la Méditerranée et l’Afrique est menacée par le changement climatique. L’augmentation de la température pourrait engendrer une diminution de la demande touristique dans les zones côtières de près de 6% dans certains pays. Les difficultés d’accès à la ressource en eau sont croissantes dans certains térritoires. Par ailleurs, le changement climatique affecterait aussi l’agriculture locale par son effet sur les rendements des cultures.

Dr Tsakas a souligné qu’une territorialisation des accords sur le climat est nécessaire en déclinant les objectifs des accords au niveau des collectivités et des territoires. Un volet atténuations permettrait de maitriser la demande énergétique et réduire les émissions de CO2. Il serait nécessaire d’initier le débat afin d’aller vers des politiques qui dépassent le décloisonnement sectoriel et qui impliquent davantage les responsables politiques locaux et régionaux, les entrepreneurs et représentants de la société civile. Un volet adaptation permettrait de réduire la vulnérabilité du territoire. Le rapport ENERGIES2050-CGLUA sur la Térritorialisation des CDN pourrait être un tremplin idéal pour cela.

Ce rapport est par ailleurs complémentaire au rapport ENERGIES2050-IM-FEMISE sur « Les enjeux du changement climatique dans une Méditerranée en transition » présenté dans une prochaine session. Les deux s’inscrivant dans une dynamique pour faire émerger un véritable écosystème sur les questions liées au changement climatique.

8/11/2017

Stéphane Pouffary (ENERGIES2050), Gaelle Yomi (CGLU Afrique) et Constantin Tsakas (Institut de la Méditerranée et FEMISE)

FEMISE et IM étaient aujourd’hui invités spéciaux au Pavillon FRANCE COP23 (16h-17h), avec nos partenaires ENERGIES2050 et CGLU Afrique. Un grand merci au Pavillon FRANCE et à nos partenaires ENERGIES2050 qui ont permis un débat constructif!

A présent, venez nous rejoindre demain Jeudi 9 Novembre, 13h00-14h30, pour l’intervention IM-FEMISE à la COP23 présentant la version préliminaire du rapport « Les défis du changement climatique dans une Méditerranée en transition – De l’accord de Paris au défi de la mise en œuvre » que nous publions avec ENERGIES2050 (l’édition de l’année dernière disponible ici). La présentation aura lieu au Pavillon C06 (ENERGIES2050), Zone Bonn. Venez nombreux !

Pavillon C06 (ENERGIES2050), Zone Bonn.

Pour l’interview pre-COP23 de Dr. Constantin Tsakas, veuillez cliquer ici.

Par ailleurs, à l’Occasion de la COP23, nous vous invitons à redécouvrir les publications FEMISE passées sur le thème « Environnement, énergie, changement climatique » en cliquant ici.

Enfin, nous vous invitons à redécouvrir le Rapport MED2012 sur la croissance verte en Méditerranée, rapport phare dans lequel les experts de l’Institut de la Méditerranée et du FEMISE ont participé. Ce rapport à permis d’examiner comment une croissance « verte » peut permettre un développement soutenable en améliorant la productivité des actifs naturels tout en prévenant les conséquences sociales négatives de la dégradation environnementale. Il est disponible ici.