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Méditerranée : L’information, un « bien public » que FEMISE rend accessible

(article parut dans http://ecomnewsmed.com, par Rédaction Ecomnews Med le 

Plus d’une vingtaine de pays célèbrent la Journée internationale de l’accès universel à l’information ce 28 septembre. Focus sur l’action du réseau FEMISE, qui entend promouvoir l’accès à l’information des citoyens et des décideurs dans les pays de la Méditerranée.

L’information est un bien universel, qui se partage et se transmet, un droit auquel tous les citoyens devraient avoir accès. Un fait dont le réseau de chercheurs FEMISE est convaincu. Ainsi, pour favoriser ce partage d’information dans les pays de la Méditerranée, le Think tank apporte ses solutions.« Au FEMISE, nous faisons la promotion d’un accès libre à l’information. Nous pensons que c’est un bien public et nous encourageons tous nos partenaires et tous les membres du réseau à faire de même » assure ainsi Maryse Louis, Déléguée Générale du FEMISE.Comment ? En mettant en place des partenariats avec les sociétés civiles et des groupes de réflexion afin de diffuser les connaissances ou encore en offrant un accès libre à toutes les publications en ligne produites par les chercheurs associés. « FEMISE participe à la diffusion de l’information parce que le réseau fait le lien entre la recherche et les opérateurs qui ont besoin de s’appuyer sur les résultats de cette recherche » indique Patricia Augier, coordonatrice et présidente du Comité scientifique du FEMISE.

Oeuvrer à un changement social positif

L’objectif : apporter l’information aux citoyens et aux décideurs des pays de la région et favoriser ainsi un développement durable et inclusif. « L’accès à l’information est crucial en Méditerranée pour essayer d’atteindre des sociétés plus inclusives. Le FEMISE se penche sur ces questions pour essayer d’influencer les décideurs politiques », assure ainsi Charlotte François, de l’Université Clermont-Auvergne.

« Rendre l’information publique et la partager avec d’autres permet un meilleur mécanisme de suivi et de rapport, ainsi qu’un meilleur partage d’expériences et une mise en commun des enseignements tirés », poursuit Karine Moukaddem, Policy intern à l’Union pour la Méditerranée et chercheuse associée au FEMISE.

L’information est un enjeu crucial de la démocratie, puisqu’elle oblige notamment les décideurs à rendre des comptes. Une transparence qui permet d’oeuvrer à un changement social positif et d’aider au développement des pays de la région.

Car, comme le conclut Karine Moukaddem, « l’accès à l’information est la clé pour améliorer et optimiser les pratiques politiques ».

Article réalisé en partenariat avec EcomNews Med

La contribution économique de l’immigration sur l’Europe (rapport FEM43-17)

Nos résultats appuient dans une certaine mesure l’hypothèse selon laquelle les réfugiés et les autres migrants en situation légale n’entravent pas la croissance économique et limitent les possibilités d’emploi des résidents des pays d’accueil. Mais ces effets ne sont pas homogènes à travers différents niveaux de quantiles. Il est donc nécessaire de prendre en compte la situation économique des pays d’accueil (en particulier les niveaux de croissance économique et de chômage).

 

Inclusion financière et stabilité dans la région MED (rapport FEM44-01)

Malgré une croissance significative de la rentabilité et de l’efficacité, le système bancaire bien établi du Moyen Orient (MED) semble incapable de couvrir de vastes segments de la population, notamment les groupes les plus défavorisés. Pour ce faire, il incombe aux responsables politiques de la région de créer de réelles opportunités pour l’inclusion financière, afin de réduire la pauvreté et les inégalités de revenu. La question empirique de ce projet de recherche est de savoir si les pays MED sont parvenus à atteindre cet objectif. Ce papier évalue empiriquement l’impact de l’inclusion financière sur l’inégalité de revenu, la pauvreté et la stabilité financière dans la région MED, en utilisant des modèles économétriques GMM et GLS sur un échantillon de six pays (Algérie, Egypte, Jordanie, Liban, Maroc et Tunisie). La littérature empirique sur le sujet et pour cette région est assez restreinte. Ce papier contribue donc à cette littérature en comblant un manque important, tout particulièrement à la suite des récentes crises, financière et de la dette, et des récents troubles politiques, sociaux et militaires qui ont frappé plusieurs pays MED.

Nos résultats empiriques montrent que l’inclusion financière réduit les inégalités mais n’a pas d’impact significatif sur la pauvreté. D’autre part, l’inflation et la taille de la population augmentent à la fois les inégalités et la pauvreté. D’autres résultats indiquent que le taux d’enrôlement dans le secondaire, le taux de participation des femmes au marché du travail et l’ouverture aux échanges contribuent significativement à la réduction de la pauvreté. Nous trouvons également qu’une intégration financière renforcée est un facteur aggravant de l’instabilité financière, quand l’accélération de l’inclusion financière et l’accroissement de la population contribuent positivement à la stabilité financière. Cette étude a également établi qu’un meilleur accès aux services financiers contribue positivement à la résilience du système bancaire ayant comme base de financement les dépôts. Ceci est particulièrement important en périodes de crises financières. L’amélioration de la capacité de résilience du financement bancaire participe à la stabilité générale du secteur bancaire et au soutien de l’ensemble du système financier. Comme l’ont montré les récentes crises, de la dette et financière, la libéralisation et l’inclusion dans la région MED ne conduisent pas toujours à la réduction de la pauvreté et à l’amélioration de la stabilité financière. Nos résultats empiriques ont d’importantes implications politiques. Les responsables politiques devront trouver un compromis et décider s’ils souhaitent opter pour des réformes qui encouragent le développement financier (inclusion financière, innovation, accès aux services financiers, etc…) ou s’ils préfèrent mettre l’accent sur de nouvelles améliorations dans le domaine de la stabilité financière. Toutefois, des synergies entre la promotion du développement financier, l’inclusion et la stabilité financière peuvent exister. Les résultats de cette étude pourraient favoriser la mise en œuvre d’une meilleure politique de réforme du secteur financier en démontrant combien l’accroissement de l’utilisation du système bancaire peut avoir un impact direct sur la répartition des revenus.

Les tentatives récentes et insuffisamment coordonnées de libéralisation ont rendu les secteurs financier et bancaire MED plus vulnérables aux récentes crises de la dette et financière. En particulier, les tentatives précipitées de libéralisation et d’intégration financière des marchés financiers égyptien, jordanien et marocain avec des marchés américains et européens plus matures ont eu des conséquences désastreuses sur leurs secteurs bancaires et leurs marchés boursiers. Pour décider s’il convient de se concentrer sur des réformes de promotion du développement financier (inclusion financière, innovation, accès aux services financiers, etc…) et de réduire la pauvreté et l’inégalité de revenu ou sur des améliorations dans le domaine de la stabilité financière, les décideurs politiques devront faire des choix entre libéralisation financière, intégration et stabilité financière. Des politiques de libéralisation financière soigneusement conçues doivent être mises en place en temps opportun pour ne pas déstabiliser le système financier. Par ailleurs, les dernières crises, financière et de la dette, ont démontré que la libéralisation financière et son développement ne conduisent pas toujours à la diminution de la pauvreté et des inégalités, ou à stimuler la croissance et le développement. Au contraire, et dans de nombreux cas, les politiques visant à favoriser le développement financier et les innovations ont provoqué des recessions et eu des effets préjudiciables sur la croissance et le développement de nombreux pays MED, où l’écart entre riches et pauvres s’est creusé encore davantage.

La région MED se trouve à un tournant décisif, avec des changements qui bouleversent un grand nombre de ces pays et créent un environnement favorable à la réforme économique et financière. Ayant manqué un certain nombre d’opportunités de réduire la pauvreté et les inégalités, d’introduire de vastes réformes financières et institutionnelles, et de réaliser des progrès substantiels en termes d’inclusion financière, les pays MED doivent déployer davantage d’efforts dans le futur. Les mouvements sociaux dans la région et les séries antérieures de crises financières ont dévoilé les faiblesses de leur modèle de développement financier et soulevé la question de comment réformer le plus efficacement les politiques financières et créer l’espace nécessaire pour répondre au mieux aux besoins de tous dans la société, pour atteindre même les plus défavorisés. Le rythme lent de développement financier et les politiques de libéralisation adoptées dans la plupart des pays MED dans le passé ont toutefois donné un niveau de croissance économique acceptable, et permis d’atteindre les objectifs de stabilité économique et financière. Les booms pétroliers ont généré des taux de croissance acceptables, avec de meilleurs résultats pour les pays producteurs de pétrole que pour ceux moins développés. Néanmoins, l’impact de telles politiques économiques et financières n’a pas conduit aux résultats escomptés en termes de développement humain, de réduction de la pauvreté et de stabilité financière. La croissance n’a pas été inclusive et a creusé l’écart entre les riches et les pauvres, ce qui est particulièrement le cas en Egypte et au Maroc. En fait, pour certain, la libéralisation financière a aggravé l’instabilité financière. A la lumière d’une réévaluation critique des accomplissements et échecs des pays MED, une nouvelle approche de développement financier doit être adoptée. Ce nouveau modèle doit être plus holistique, intégrant les sphères financières et sociales, et être combiné à des institutions financières fortes. Il est essentiel que les politiques se développent pour accueillir ces sphères en les plaçant à un même niveau d’importance, et au service d’une vision de long terme axée sur le développement financier.

Le nouveau modèle doit repenser les politiques financières pour qu’elles intègrent des priorités de développement et opérer des changements structurels. Les politiques financières devront être redéfinies pour atteindre non seulement la stabilisation financière, un ajustement et la croissance économique, mais également pour amorcer la transformation requise et générer une croissance généralisée, inclusive et durable. Dans ce contexte, les instruments politiques tels que le développement financier et l’inclusion, la diversification et la libéralisation du secteur financier devront être traités avec attention. En même temps et dans le cadre de ce nouveau paradigme, les politiques financières ne devront pas se dispenser de répondre aux objectifs de la politique sociale où les intérêts et le bien-être de tous dans la société doivent être la cible. Il est donc de prime importance de garantir que la politique sociale soit indissociable des politiques de développement financier pour induire les transformations nécessaires et assurer l’inclusion financière et la croissance économique. Si les sphères sociales et financières doivent être reliées pour créer des synergies, ce nouveau modèle de développement financier n’atteindra pas ces objectifs si les réformes politiques et institutionnelles restent superficielles. Enfin, pour réduire durablement la pauvreté et les inégalités il faut admettre que les politiques, les institutions, les politiques financières et socio-économiques sont étroitement liées et ont un impact les unes sur les autres. Coordonner les politiques financières et sociales et les réformes institutionnelles et politiques induira des changements positifs et durables en vertu d’une vision de développement financier clairement définie.

Régulation Environnementale et Développement des Echanges Agricoles (rapport FEM44-06)

Les implications politiques de ces résultats sont les suivantes. D’abord, il est illusoire de considérer les accords bilatéraux de libre-échange comme capables, à eux seuls, d’accroitre les flux commerciaux entre les deux rives et de développer les secteurs agricoles des PSEM. En effet, et étant donné la vulnérabilité des produits agricoles, sans mesures d’accompagnement an amont, l’ouverture du marché européen dans le secteur agricole, en particulier celui des fruits et légumes n’apporterait qu’un avantage réduit à ces pays. Par ailleurs, des soutiens à la modernisation et à l’adoption de nouvelles technologies respectueuses de l’environnement et répondant aux exigences du marché européen sont nécessaires afin que les PSEM puissent réellement bénéficier de la libéralisation des échanges agricoles avec l’UE. Ensuite, l’harmonisation des mesures agro environnementales entre la Politiques Agricole Commune et celles instaurées par PSEM est fortement recommandée et devrait permettre à la fois d’accroître la compétitivité de leurs filières et de faciliter l’accès au marché européen. Ceci soulève un point important quant aux accords commerciaux envisagés ou en cours de négociation car il est important de prendre en considération la lenteur du processus lié à la transformation des systèmes de production agricole (la conversion vers l’agriculture biologique par exemple, la formation et l’adaptation des agriculteurs à des nouvelles technologies). De ce fait, des échéances adaptées doivent être prises en considération par les deux parties. Enfin, il est évident que l’harmonisation des mesures non tarifaires dans un deuxième temps selon le système international constitueraient un levier pour accroitre le commerce agricole et s’intégrer davantage à l’économie mondiale.

FEMISE MedBRIEF 26:  » L’inégalité des Chances dans la petite enfance en Méditerranée »

Moundir LASSASSI, Valérie BERENGER & Touhami ABDELKHALEK

La série MED BRIEF ambitionne de fournir une réflexion novatrice  pour la région Euro-Med. Les Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs et des partenaires du réseau FEMISE.

Le FEMISE MED Brief intitulé « L’inégalité des Chances dans la petite enfance dans 6 pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée », est disponible au téléchargement en cliquant ici.

 

Résumé

La petite enfance est la période la plus importante pour le développement humain. Cependant, les pays ont tendance à sous-investir dans cette phase de développement, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA). Les enfants sont confrontés à des opportunités inégales de se développer en raison des circonstances de leur naissance. Cette recherche  analyse les inégalités de chances dans le développement de la petite enfance dans trois pays du sud de la Méditerranée (Algérie, Maroc et Tunisie) ainsi que dans trois pays d’Europe orientale non membres de l’Union Européenne (UE) (Bosnie, Serbie et Ukraine). Les résultats démontrent qu’il existe une inégalité substantielle des chances dès le début de la vie. Diverses circonstances influent sur les inégalités précoces, notamment le niveau de vie du ménage, l’éducation de la mère et les différences géographiques.

La liste des FEMISE MED BRIEF est disponible ici.

 

Le Policy Brief a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne dans le cadre du programme FEMISE. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.

Rapport EuroMed : Identification des obstacles à l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales des PME marocaines

Le nouveau Rapport EuroMed (Septembre, 2019) est maintenant disponible

Identification des obstacles à l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales des PME marocaines [1]

Le rapport est disponible au téléchargement ici.

 

L’objectif de ce rapport est d’identifier les obstacles à l’intégration des PME marocaines dans les chaînes de valeur mondiales. Ce nouveau rapport s’inscrit dans la continuité du précédent (Juin, 2019) parce qu’il traite à nouveau de questions qui concernent le secteur privé, mais propose cette fois-ci une analyse plus fouillée en ciblant un problème spécifique, celui de l’intégration des PME dans les chaînes de valeur globales, dans le cas d’un pays en particulier, le Maroc.

Ce choix nous a permis (i) de réaliser une analyse approfondie sur une problématique données, (ii) de travailler en collaboration étroite avec une institution marocaine partenaire de FEMISE (l’ISCAE) et le bureau de la Banque Africaine de Développement (BAD) à Rabat et (iii) d’appuyer notre rapport sur des études de cas réalisées auprès d’entreprises marocaines et sur un ensemble d’interviews et de réunions de travail auprès de représentations d’associations d’entreprises et de responsables d’organismes nationaux concernés par la problématique. Avant la finalisation des recommandations de politique économique, cette étude a aussi fait l’objet d’un atelier organisé à Rabat en présence de décideurs, d’entrepreneurs et de haut-fonctionnaires.

Le rapport, a été coordonnée par :

  • Patricia AUGIER (Présidente du Comité Scientifique du FEMISE et de l’Institut de la Méditerranée),
  • Vincent CASTEL (Economiste pays en chef – Maroc à la Banque africaine de développement – BAD) et
  • Tarik EL MALKI (Professeur de Management et de Responsabilité Sociale et des Entreprises à l’ISCAE).

Il a bénéficié de contributions de :

  • Mohammed Amine HANIN (Auditeur financier chez EY),
  • Maryse LOUIS (Déléguée Générale de FEMISE),
  • Josef PERERA (Economiste politique et chercheur FEMISE),
  • Constantin TSAKAS (Secrétaire Général du FEMISE et Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée) et
  • Jocelyn VENTURA (Economiste politique à l’Institut de la Méditerranée / FEMISE).

Le rapport Euromed est une publication annuelle du FEMISE qui traite des thèmes d’importance et d’intérêt pour la région Euro-Med. Le rapport apporte une véritable valeur ajoutée en termes de connaissances sur le thème couvert. Il fournit une analyse approfondie proposée par des économistes spécialisés et avec une approche pluridisciplinaire du Nord et du Sud de la Méditerranée. Cela apporte une vision commune des deux rives de la Méditerranée et des recommandations politiques qui peuvent contribuer au processus de transition des pays du Sud Med.

[1] Ce rapport a été élaboré avec le soutien financier de la Banque Africaine de Développement et de l’Union Européenne à travers le projet FEMISE sur “ Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership ”. Le contenu de la publication relève de la seule responsabilité des auteurs. 

FEMISE MedBRIEF 23: « Développer l’entrepreneuriat social et l’innovation sociale en Méditerranée et au Moyen-Orient »

Tallie Hausser, Constantin Tsakas and Karine Moukaddem

La série MED BRIEF du FEMISE ambitionne de fournir une réflexion novatrice  pour la région euro-méditerranéenne. Les Policy Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs et des partenaires du réseau FEMISE.

Le MED BRIEF « Développer l’entrepreneuriat social et l’innovation sociale en Méditerranée et au Moyen-Orient », est disponible ici (en anglais).

Il est également disponible en Arabe en cliquant ici.

Résumé

Notre Policy Brief analyse les écosystèmes d’innovation sociale de Beyrouth et de Tunis et examine les moyens qui mènent à une innovation inclusive qui crée des emplois, des revenus et des opportunités pour les populations marginalisées, les femmes et les jeunes. Les résultats montrent que l’absence de forme juridique pour les entreprises sociales, les obstacles au financement et aux investissements, la pénurie de ressources humaines pour les cadres supérieurs et les difficultés à déterminer la clientèle appropriée comptent parmi les principaux obstacles rencontrés par les entrepreneurs sociaux. Nous soutenons que des mécanismes de financement plus innovants devraient être disponibles pour les appuyer. Il serait nécessaire de sensibiliser les investisseurs du sud de la Méditerranée au concept de mesure de l’impact et de l’investissement d’impact. En outre, les gouvernements du Sud de la Méditerranée devraient soutenir activement les entreprises sociales, tandis que celles-ci devraient envisager des marchés publics sociaux et d’inclure les entreprises sociales dans leurs chaînes d’approvisionnement. Enfin, capitaliser sur la coopération euro-méditerranéenne pourrait changer la donne en matière d’inclusion. Plus précisément, une plate-forme UE-Med d’impact social pourrait multiplier les opportunités de financement pour les entrepreneurs de la région sud-méditerranéenne et constituer un marché prometteur pour les investisseurs à impact.

La liste des FEMISE MED BRIEF est disponible ici.

 

Le Policy Brief a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne dans le cadre du programme FEMISE. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.

« Les stratégies de développement des énergies renouvelables dans la région MENA » (rapport FEM43-04)

Ce travail explore la question du lien dynamique entre le développement des énergies renouvelables et de la croissance. Les principaux résultats de ce travail peuvent être résumés de la façon suivante. Premièrement, les résultats montrent que les efforts de développement de la production d’électricité renouvelable doivent être soutenus à court terme car la relation entre la production d’électricité renouvelable et le PIB par tête est asymétrique. En l’occurrence l’Algérie, l’Egypte, le Maroc et la Turquie sont concernés par cette stratégie qui va leur permettre d’augmenter le bien-être dans le long terme. Deuxièmement, le niveau actuel de la production d’électricité renouvelable en Tunisie et en Israël est assez faible pour avoir un effet significatif sur le bien-être. Ces deux pays doivent donc continuer leurs efforts de production d’électricité renouvelable afin d’atteindre des niveaux qui leur permettent d’avoir un impact sur le bien-être. Troisièmement, l’Iran et le Liban sont dans une stratégie qui a un impact négatif sur le bien-être, à savoir la production d’électricité hydraulique. Ils doivent essayer de développer d’autres sources d’énergie en exploitant leur potentiel en éolien et en solaire.

FEMISE MedBRIEF 20: « L’impact à long terme des réfugiés syriens sur l’économie turque »

 

Pr. Ramon Mahia (UAM, Spain) and Pr. Ali Koc (Akdeniz University, Turkey)

La série MED BRIEF du FEMISE ambitionne de fournir une réflexion novatrice  pour la région euro-méditerranéenne. Les Policy Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs et des partenaires du réseau FEMISE.

Le MED BRIEF « L’impact à long terme des réfugiés syriens sur l’économie turque », est disponible ici.

Il est disponible en Arabe ici.

 

Résumé

• L’impact total sur la valeur ajoutée généré par les occupations de réfugiés syriens dans l’économie turque était estimé à 27,2 milliards de LT à la fin de 2017, soit 1,96% du PIB total de la Turquie.
 L’effet sur la production est estimé à 1,51% du PIB pour 2017. Cet impact suppose une augmentation de la production de 30,59 milliards de LT dans différents secteurs, générant une valeur ajoutée de 20,9 milliards de TL.
• L’effet sur la demande induite représente le reste de l’impact global, soit 0,45% du PIB en 2017. Cet effet implique une nouvelle production estimée à environ 11,7 milliards de TL, générant une valeur ajoutée de 6,2 milliards de TL. Cet effet est essentiellement produit par la consommation directe et les investissements de la population syrienne; l’effet direct est estimé à 0,3% du PIB pour 2017.
• Au total, l’emploi des autochtones induit par l’intégration économique syrienne (à la fois par la production et par la demande) était estimé à 132 454 personnes en 2017.
• L’impact direct de l’intégration économique syrienne est réparti de manière inégale entre différents secteurs, reflétant la présence plus ou moins importante des travailleurs syriens dans l’effet de production et les modes de consommation et d’investissement spécifiques.
• Les détails fournis par le schéma de simulation vont dans le sens voulant que l’amélioration des opportunités d’emploi pour les réfugiés en améliorant leur éducation et leurs compétences, en développant la capacité d’entreprendre et en fournissant des permis de travail dans des secteurs bien ciblés augmentera encore la contribution des réfugiés à la croissance économique.

La liste des FEMISE MED BRIEF est disponible ici.

 

Le Policy Brief a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne dans le cadre du programme FEMISE. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.

Rapport FEMISE EuroMed 2019 : Le secteur privé dans les pays méditerranéens : Principaux dysfonctionnements et Opportunités de l’entreprenariat social

Le Rapport EuroMed FEMISE 2019 est maintenant disponible

Le secteur privé dans les pays méditerranéens :

Principaux dysfonctionnements et Opportunités de l’entreprenariat social [1]

La version française du rapport est disponible au téléchargement ici.

Le FEMISE lance son rapport Euro-Méditerranéen 2019 qui porte sur le secteur privé dans les pays méditerranéens. Il a été présenté ce 13 juin dernier aux participants à la conférence annuelle du think tank. Comment ont évolué les pays méditerranéens depuis le lancement du Processus de Barcelone ? Pourquoi la croissance a-t-elle été en deça des attentes ? Quelle rôle peuvent jouer les Banques Centrales pour rendre le secteur privé plus dynamique et attirer davantage d’investissements étrangers ? Comment les pouvoirs publics peuvent-ils contribuer au développement de l’entreprenariat social dans la but de réduire les phénomènes d’exclusivité ? Ce rapport tente de répondre à ces questions à travers 4 chapitres : le premier présente la dynamique observée des pays méditerranéens au cours de ces 20 dernières années ; le second tente d’analyser les principales raisons du manque de croissance ; le troisième porte sur le rôle des Banques Centrales dans l’amélioration de l’environnement des affaires et sur l’attractivité des investissements étrangers. Le quatrième et dernier chapitre est focalisé sur l’entreprenariat social.

Trois raisons majeures ont poussé les experts du réseau FEMISE a consacrer ce rapport au secteur privé en Méditerranée. La première est qu’il y a urgence à créer des emplois et, compte tenu de la situation des comptes publics, ces futures créations d’emplois ne pourront provenir que du secteur privé. La deuxième raison est que ces pays doivent faire évoluer leur régime de croissance pour devenir plus compétitifs et réaliser des montées en gamme. La troisième raison est qu’il était utile, comme le fait ce rapport, d’avoir une synthèse des apports de la littérature académique, des données disponibles, des rapports d’organisations internationales tout en ayant également un tour d’horizon sur les points de vue et recommandations d’experts, membres de la société civile et partenaires opérationnels sur le sujet. Dans le dernier chapitre, ces acteurs du changement exposent et proposent des actions concrètes pour un secteur privé à la hauteur des enjeux en Méditerranée, notamment via l’entreprenariat social.

« Un paradoxe des pays méditerranéens est d’avoir, à la fois, un faible niveau de pauvreté comparativement aux pays en développement et émergents et, dans le même temps certaines parties de la population isolées et/ou exclues de la sphère économique. Il s’agit des jeunes, des femmes et du monde rural éloigné des grandes agglomérations. On pourrait également y ajouter les personnes dont les activités économiques sont dans l’informel. C’est donc un système économique qui repose sur l’exclusion d’au moins les deux tiers de sa population et dont les fondements d’un développement durable ne sont pas assurés » expliquent les auteurs.

Le rapport, produit sous la direction de l‘Institut de la Méditerranée (IM) et coordonnée par Patricia Augier (Présidente du Comité Scientifique du FEMISE), a été rédigé par des économistes du réseau de chercheurs FEMISE. Les auteurs sont :.

Pr. Patricia Augier (Professeur Aix-Marseille School of Economics, Présidente du Comité Scientifique du FEMISE et de l’IM) ;

Dr. Constantin Tsakas (Secrétaire Général du FEMISE et Délégué Général de l’IM) ;

Pr. Sami Mouley (Professeur de Finance Internationale à l’Université de Tunis) ;

Karine Moukaddem (stagiaire analyste politique à l’Union pour la Méditerranée, experte FEMISE) et

Jocelyn Ventura (économiste à l’IM et au FEMISE).

Les 4 chapitres sont également téléchargeables séparément en cliquant ci-dessous :

Le rapport Euromed est une publication annuelle du FEMISE qui traite des thèmes d’importance et d’intérêt pour la région Euro-Med. Le rapport apporte une véritable valeur ajoutée en termes de connaissances sur le thème couvert. Il fournit une analyse approfondie proposée par des économistes spécialisés et avec une approche pluridisciplinaire du Nord et du Sud de la Méditerranée. Cela apporte une vision commune des deux rives de la Méditerranée et des recommandations politiques qui peuvent contribuer au processus de transition des pays du Sud Med.

[1] Ce rapport a reçu un soutien financier de l’Union européenne à travers le projet FEMISE “Support to Economic Research, studies and dialogues of the Euro-Mediterranean Partnership”. Toute opinion exprimée dans ce rapport est de la seule responsabilité des auteurs.