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Med Change Makers e01 : JULIE HARB, Changement Climatique et Economie Libanaise

FEMISE est heureux d’annoncer le lancement de sa nouvelle série d’entretiens «Med Change Makers».

Les «Med Change Makers» sont des entretiens (texte et vidéo) qui permettent aux chercheurs FEMISE dynamiques d’illustrer comment leur recherche aborde une question politiquement pertinente et comment elle contribue au processus d’élaboration des politiques dans la région Euro-Méditerranéenne.

 

Changement Climatique et Economie Libanaise

Entretien avec JULIE HARB, Université St Joseph (Liban), Institut de la Méditerranée et FEMISE

Julie Harb (Université Saint-Joseph de Beyrouth, Institut de la Méditerranée, FEMISE)

La dernière édition du rapport ENERGIES2050 / Institut de la Méditerranée / FEMISE « Les Défis du Changement Climatique en Méditerranée » (disponible en Mai), offre un éclairage sur la place spécifique du bassin méditerranéen dans le nouvel Agenda climatique international.

Julie Harb (Université Saint-Joseph de Beyrouth, Policy Researcher à l’Institut de la Méditerranée / FEMISE) fait partie des jeunes chercheurs qui ont contribué au rapport. Dans cet entretien, qui se focalise sur le cas libanais, Julie Harb souligne la nécessité d’entreprendre davantage d’efforts publics pour la protection environnementale et le besoin d’un changement des mentalités face au changement climatique.

1) Dans l’accord de Paris, les pays se sont engagés par le biais des CDN (contributions nationales déterminées). Tous les pays du sud de la Méditerranée, à l’exception du Liban, ont ratifié l’Accord de Paris. Comment s’explique cela ?

Malheureusement, dans son agenda politique le Liban ne donne pas une grande priorité à la question du changement climatique et à la protection de l’environnement bien que le pays commence à sentir les effets du changement climatique. D’autres questions, comme celle des élections législatives, sont percues comme plus importantes. Par aillers, ratifier l’Accord de Paris imposerait au Liban l’application des dispositions du traité, ce qui influencerait les politiques publiques et les mécanismes de protection. Comme les autorités ne voient pas dans cette question une priorité, l’accord est perçu comme un « poids lourd » en terme de législation mais également en termes de dépenses.

2) Quelles forces et efforts en cours pour la protection de l’environnement et pour limiter l’impact du changement climatique au Liban ? Quels exemples sectoriels à mettre en avant ?

Il faut noter que l’Etat a fait quelques efforts par le passé sur la protection de l’environnement par le biais de certaines législations: c’est le cas par exemple de la loi no. 444/2002 de la protection de l’environnement qui présente la seule législation majeure qui traite directement du changement climatique au Liban ou la loi 341/2001 sur la réduction de la pollution de l’air par les transports qui mentionne indirectement la protection de l’environnement. De même sur le plan exécutif, on note certaines initiatives comme la création d’un Conseil national pour l’environnement qui comprend 7 ministères et 7 entités non publiques censé préparer des plans et des politiques, soutenir, intégrer et suivre toutes les politiques du ministère et tous les conventions et traités. Une unité nationale de coordination sur le changement climatique (UCCC) a été mise en place pour coordonner un total de 40 représentants qui traitent directement ou indirectement du changement climatique.

Sur le plan sectoriel, un projet d’énergies renouvelables a été mis en place pour fournir 20 MW d’énergie solaire et aurait dû être finalisée en 2016. Cependant, à ce jour, cette ferme photovoltaïque ne fournit que 1 MW . Le ministère de l’Énergie et de l’Eau a émis plusieurs lois concernant ce secteur mais malheureusement aucun décret d’application n’a été ajouté au texte.

3) Quelles sont les principales faiblesses pour combattre les effets du changement climatique au Liban ?

Malgré un grand nombre de décisions, lois et initiatives, des problèmes persistent quant à la lenteur du processus qui traitera cette question. La présence de multitudes d’organes et d’organismes responsables de la protection de l’environnement pourrait être la cause de cette lenteur. Le manque de coordination augmente le poids de la bureaucratie et engendre une fragmentation de la question. Néanmoins, je trouve à titre personnel que l’essence du problème réside dans le manque de la volonté des responsables et autorités à traiter cette question.

4) Les ONG et la société civile contribuent-elles au changement de mentalités ?

Depuis quelques années, les ONG et la société civile jouent un rôle très important en éveillant l’attention de la population libanaise sur la question de la protection de l’environnement tout en créant une culture de développement durable, mais aussi en changeant les mentalités, en incitant au recyclage depuis les écoles et institutions éducatives. Toutefois, malgré le grand travail fourni par ces organisations au niveau de la société, cette dernière n’arrive pas à suffisamment influencer les politiques publiques et les décisions politiques. Un travail de plaidoyer plus appuyé serait nécessaire.

5) Quelles sont selon vous les actions prioritaires à adresser et comment ?

La résolution de la question des déchets qui a débuté en 2015 et qui jusqu’à ce jour n’a pu être réglée d’une façon efficace devrait être inscrite en premier dans l’agenda de la protection environnementale par les autorités. En tant que citoyenne libanaise je trouve que cette résolution nécessite un plan précis de long terme préparé en amont ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Une deuxième priorité serait celle du nettoyage de la mer : en effet, face à la crise des déchets, l’état a pris la décision de créer des zones de déchets à côté de la mer, ce qui signifie qu’en période de tempêtes,ces déchets ont été dispersés dans la mer nuisant à l’écosystème marin et à la qualité de vie des populations.

Par ailleurs, les ONG libanaises en manque de soutien devraient établir davantage de partenariats avec des organisations internationales qui agissent en matière de changement climatique et qui pourraient adapter leurs solutions localement et accroître la capacité d’adaptation de l’économie libanaise.

Propos recueillis par Constantin Tsakas

 

 

En mémoire du Pr. Ahmed Driouchi

C’est avec regret que FEMISE doit annoncer à ses membres et à ses collègues le départ de l’un de ses membres actifs et fondateurs: le Professeur Ahmed Driouchi, décédé le 2 mai 2018.

Le professeur Driouchi était professeur d’économie, conseiller du président et doyen de l’Institut d’analyse économique et d’études prospectives (IEAPS) à l’Université Al Akhawayn, Ifrane, Maroc Depuis 1995, il a rejoint l’Université Al-Akhawan et est devenu le fondateur et doyen de la School of Business Administration. Puis en 2005, il est devenu le doyen de l’Institut d’analyse économique et des études prospectives (IEAPS) à l’Université.

Le professeur Driouchi était titulaire d’un doctorat en économie appliquée de l’Université du Minnesota, États-Unis depuis 1988, ainsi que d’un doctorat en sciences de l’Institut Hassan II d’agronomie et de médecine vétérinaire au Maroc en 1987. Il était l’auteur de centaines de publications, y compris des articles dans des revues à comité de lecture, des chapitres de livres et de livres.

Il était l’un des principaux économistes de la région MENA sur les questions de l’innovation et de l’économie de la connaissance et de leur rôle dans le développement de la région MENA. Son travail était axé sur l’éducation, la jeunesse, la santé et la pauvreté. Son champ géographique de recherche couvre les économies arabes, MENA et méditerranéennes, avec leurs relations avec l’Europe.

Il a écrit de nombreux ouvrages sur l’économie du travail et de la santé, les TIC pour la santé, l’éducation et les politiques socio-économiques, la migration, etc. Il a contribué à la recherche FEMISE avec de nombreuses études et a participé activement à presque toutes ses conférences.

Le professeur Driouchi avait une véritable conviction et un optimisme quant à l’avenir de la région méditerranéenne et il était toujours enthousiaste, professionnel et persuasif dans la présentation de ses opinions.

Femise a perdu un membre précieux et un ami cher. Nos pensées sont avec sa famille et ses proches.

Vous pouvez envoyer vos condoléances sur contact@femise.org . Ils seront publié sur le site et envoyé à sa famille et collègues.

Le personnel et les membres du FEMISE

FEMISE MED BRIEF no6 : L’importance d’aligner les positions des pays MED sur l’Accord de Paris

La série de Policy Briefs du FEMISE intitulée MED BRIEF ambitionne de fournir une réflexion novatrice  pour la région euro-méditerranéenne. Les Policy Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs FEMISE et des partenaires du réseau.

Le sixième numéro de MED BRIEF « L’importance d’aligner les positions des pays du sud de la Méditerranée sur l’Accord de Paris » est disponible en cliquant ici.

L’Accord de Paris constitue une avancée dans les efforts mondiaux pour faire face aux menaces du changement climatique. Cependant, pour respecter l’accord, les pays doivent rapidement mettre en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN), atteindre les objectifs de réduction des émissions pour 2020 et fixer des objectifs encore plus ambitieux pour l’avenir. Cela est loin d’avoir été réalisé dans l’ensemble des pays du sud de la Méditerranée (MED).

Constantin Tsakas (Délégué Général de l'Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE)

Constantin Tsakas (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE)

Ce MED Brief, par Constantin Tsakas (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE), soutient que les gouvernements et les parties prenantes des pays MED doivent réfléchir aux diverses contraintes qui pèsent sur l’efficacité de l’Accord de Paris et identifier les partenaires et les pratiques susceptibles de compléter le processus plus largement. Cet article fait allusion au besoin de coopération et de collaboration entre les pays du sud de la Méditerranée eux-mêmes. Les gouvernements devront élaborer un plan à long terme sur le changement climatique et l’appliquer concrètement. Il est nécessaire de mieux traiter avec les groupes économiques nationaux qui contribuent à limiter l’ampleur des réformes environnementales. En attendant, les solutions doivent toujours tenir compte de la réalité économique et sociale des pays MED.

 

La liste des FEMISE MED BRIEF est disponible ici.

 

Le Policy Brief a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne dans le cadre du programme FEMISE. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.

Voisinage UE-Med étendu : les experts FEMISE prônent pour une ouverture vers l’Afrique

Conférence Annuelle du FEMISE 2018 sur: « Voisinage étendu : Relation et Coopération de l’UE-Med vers l’Afrique »

Les enjeux et défis économiques, démographiques, migratoires et climatiques rendent nécessaires une coopération étendue entre la région Euro-Med et l’Afrique subsaharienne qui pourrait être très bénéfique à l’ensemble des parties prenantes. C’est le point de vue défendu par les experts du réseau FEMISE qui ce sont réunis à Malte les 7-8 et 9 Février 2018 lors de la Conférence Annuelle du réseau.

Les recommandations de la conférence pour déterminer les priorités et les mesures nécessaires envers une coopération EuroMed-Afrique Subsaharienne sont les suivantes :

  • Investir dans la jeunesse doit être une priorité pour l’Afrique et l’Union Européenne. La dynamique démographique du continent africain et sa population jeune (60% des africains ont moins de 25 ans) entrainent une pression croissante sur le système éducatif. L’éducation demeure un bouclier contre les mariages forcés et peut offrir l’opportunité de sortir de la pauvreté.
  • Il faut saisir l’opportunité de la coopération avec l’Afrique pour créer des infrastructures, engager des investissements d’envergure dans des secteurs clés, comme le développement durable et l’énergie par exemple, améliorer la résilience de ces pays face aux changements, notamment climatiques et renforcer les principes de bonne gouvernance protégeant la société civile.
  • L’intégration doit être complétée par une augmentation de la compétitivité, une attraction des IDE, une croissance plus forte, et un élargissement des marchés entrainant des économies d’échelle. Attirer les IDE est une priorité, mais il important que ces IDE se focalisent sur des secteurs qui aideront les pays à se développer.
  • L’Europe doit prendre conscience de l’urgence d’accélérer l’industrialisation et le développement humain en Afrique. Les solutions actuellement proposées par l’UE, soit émanant de la politique sécuritaire et migratoire, soit de la politique commerciale (en demandant aux pays Subsahariens de réduire leur protection tarifaire vis à vis des produits européens) sont loin d’être à la hauteur des enjeux. D’une façon générale, les priorités des uns (développement au Sud) et des autres (migration au Nord) devraient être traitées avec une vision plus globale, en tenant compte de la complexité des situations et des processus d’interactions (industrialisation-emplois-sécurité-migration, etc.).
  • L’industrialisation du continent africain pourrait aller plus vite si elle pouvait s’appuyer sur une zone plus intégrée pour créer des chaînes de valeur régionales et faciliter leur insertion au niveau mondial, en particulier, dans des chaines de valeur pilotées par des firmes européennes. Dans ce domaine, l’Europe peut aider les pays de diverses façons : connaissance des marchés, acquisition des normes, transferts de technologie formation du capital humain, soutien aux investissements, amélioration des infrastructures et de la logistique, etc.
  • Il devient urgent d’avoir une politique beaucoup plus active et volontariste vis à vis du secteur privé : Il faut mettre l’entreprise au centre des préoccupations de tous, sur tout le continent africain, que l’on puisse entendre de façon plus audible la voix des entrepreneurs, leurs besoins, changer leur image et donner l’envi aux jeunes d’entreprendre. Faciliter, par tous les moyens, les échanges commerciaux intra-régionales en constitue un moyen. L’Open innovation doit favoriser la rencontre entre les idées des startups africaines et les financements de l’Euro-Méditerranée.
  • Il faut encourager une coopération plus poussée avec la société civile et les autorités locales pour donner une plus grande cohérence aux évolutions politiques et sociétales et répondre au besoin de donner du sens aux actions mises en place, au niveau national et local. Il faut construire un dialogue de facilitation pour proposer des solutions pour que les acteurs revoient leurs ambitions à la hausse : territorialiser les engagements des États pour permettre aux gouvernements locaux et aux villes de s’emparer de ces enjeux et des compétences actuellement dépendantes des États. Ceci doit se faire dans une approche multi-acteur et multi-compétence pour permettre une transition globale de la société.
  • Le développement économique dans l’ensemble du continent africain ne doit pas se faire au détriment de l’environnement et de la qualité de vie des Hommes : Il est important de restaurer les aires protégées touchées par l’urbanisation, d’implémenter des mesures pour lutter contre la déforestation, de protéger les zones côtières et de garantir un accès à l’eau potable pour l’alimentation des ménages et pour répondre aux besoins de l’agriculture.

Pour un compte rendu détaillé des présentations et discussions, veuillez cliquer ici.

Des « Video Brief » avec certains des intervenants sont également disponibles ci-dessous.

La complexification des systèmes productifs comme vecteur de transition économique et le rôle des politiques de court terme

FEMISE a le plaisir d’annoncer la publication de son projet de recherche FEM42-07, « La complexification des systèmes productifs comme vecteur de transition économique dans les MENA et le rôle des politiques de court terme”, coordonné par Pr. Nicolas Peridy (LEAD, Université de Toulon).

Notre travail montre que la complexité économique d’un pays peut être affectée par la performance de ses voisins puis influencée par sa propre position géographique. Toutefois, ce processus peut masquer des phénomènes régionaux de divergence qu’il faut mettre en relation avec les rôles joués par les politiques publiques nationales et/ou régionales, ainsi que les dynamiques économiques, structurelles et démographiques (Pib/tête, éducation, innovation, ressources naturelles, urbanisation, …).

Les principales recommandations sont :

  • Soutenir le développement des produits nouveaux et hautement sophistiqués commençant par fournir des incitations pour produire ces nouveaux produits, et cibler les activités qui ont des effets d’entrainement. En particulier, la Tunisie et les EAU devraient développer des produits complexes comme les machines, les clusters industriels chimiques et électriques
  • Mettre rapidement en place des formations adaptées aux changements technologiques
  1. Développer les formations en alternance dans les filières techniques, technologiques, industrielles et de services sur les secteurs innovants et à forte valeur ajoutée
  2. Développer la formation continue dans ces mêmes secteurs
  3. Ouvrir les formations des entreprises dans l’acquisition de compétences spécifiques dans ces domaines (en incluant des formations OMC sur le rôle du commerce international comme vecteur de sophistication technologique)
  • Réformer l’enseignement supérieur et professionnel
  1. Renforcer l’adéquation des formations par rapport aux nouveaux métiers
  2. Développer les partenariats avec les universités européennes, asiatiques ou américaines
  3. Développer les partenariats public/privé
  4. Utiliser le système des diplômes délocalisés professionnalisés
  • Développer des secteurs innovants (soutien à certaines start-up, aux IDE, développement de zones franches ou de zones d’entreprises technologiques) notamment par une politique d’incitation fiscale
  • Améliorer la liberté économique notamment grâce à des lois de simplification administrative. Cela contribuera à l’amélioration de l’environnement des affaires en lien avec une réforme du marché du travail visant à le rendre plus flexible, transparent et compétitif (loi travail)
  • Développer ou renforcer les partenariats commerciaux avec les pays partenaires avancés technologiquement afin de développer les effets de diffusion spatiale (UE, ALENA, etc…), y compris entre régions frontalières (effets de diffusion territoriale) ; renforcer le partenariat GAFTA afin de bénéficier d’économies d’échelle dans les secteurs technologiques
  • Améliorer la performance logistique avec des investissements appropriés mais surtout des réformes adéquates (facilitation commerciale dans les ports, réduction et simplification des procédures administratives, amélioration de l’efficacité des contrôles douanier, automatisation des procédures, lutte efficace contre la corruption, etc.…)
  • Améliorer la gouvernance afin notamment de lutter efficacement contre la corruption et favoriser la transparence.
  • Réforme de la fiscalité afin de la rendre plus simple, plus efficace et plus incitative
  • Utiliser des politiques macroéconomiques saines afin notamment de réduire la vulnérabilité économique des pays MENA (politiques budgétaires et fiscales durables, gestion de la dette, politiques monétaires contrôlées)
  • Améliorer la gestion des ressources naturelles (gaz, pétrole, etc..) :
  1. utiliser les bénéfices des ressources naturelles pour diversifier l’économie et la sophistiquer
  2. développement de zones industrielles basées sur l’avantage comparatif dans les ressources naturelles
  3. octroi de facilités de financement aux PME et renforcement des capacités des entreprises locales pour accélérer la transformation structurelle
  4. poursuite de l’amélioration des politiques macroéconomiques pour gérer efficacement les risques associés au syndrome hollandais et à la volatilité des recettes en provenance des ressources naturelles
  5. créer un environnement favorable à l’investissement privé

Ces recommandations peuvent être initiées et mises en œuvre rapidement par les Etats qui doivent envoyer un signal fort à destination des acteurs économiques afin d’accélérer ce processus de sophistication des économies méditerranéennes, dans le but de favoriser la croissance et l’emploi, notamment qualifié.

 

Ndiouga Sakho : « Nous devons expérimenter dans les territoires, avec les acteurs locaux »

Interrogé lors de la conférence annuelle du Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques (Femise- Malte du 7 au 9 février 2018), Ndiouga Sakho, président de la Commission Aménagement urbain et Développement durable de la ville de Dakar, évoque les actions du Plan Climat Énergie territorial mis en place dans la capitale du Sénégal grâce aux partenariat européens et méditerranéens.

Ndiouga Sakho insiste sur la nécessité d'une coopération ville à ville (photo : F.Dubessy)

Ndiouga Sakho insiste sur la nécessité d’une coopération ville à ville (photo : F.Dubessy)

econostrum.info : Comment la ville de Dakar gère les enjeux de développement durable ?

Ndiouga Sakho : Depuis déjà quelques années, la ville s’est engagée dans la lutte contre le changement climatique. Notre capitale accueille 80% des activités industrielles du pays sur 3% du territoire.
Nous avons commencé par établir un diagnostic des vulnérabilités de la ville, physique, environnemental, social, économique etc… A partir de 2013, nous avons monté un plan d’action et de gestion environnemental. Ceci nous a permis fin 2017 de mobiliser 1 M€ sur un Plan Climat Énergie territorial financé par l’Union européenne sur trois ans, avec une vision globale autour de trois points : une stratégie d’adaptation et d’atténuation, une plate-forme des acteurs pour coopérer et partager les enseignements comme les échecs, et enfin, des projets d’efficacité énergétique pour renforcer la part des énergies renouvelables dans l’éclairage public, par exemple, comme dans les infrastructures municipales, et les économies d’énergie. Dakar constitue, avec dix autres villes bénéficiaires de ce plan, un laboratoire test en Afrique avec un objectif de réplicabilité de notre expérience.
J’insiste sur la coopération de ville à ville et le rôle majeur des territoires avec les acteurs locaux, qui sont à la fois les lieux d’émissions mais aussi de solutions. C’est bien là que nous devons expérimenter.

Sur quels points Dakar peut servir d’exemple ?
N.S. : La ville a beaucoup d’expérience dans le domaine de la mobilité urbaine avec, par exemple, un système de contrôle à distance de l’ensemble des feux de signalisations pour réguler la circulation automobile en cas de pics de pollution, le pavage et l’amélioration des rues pour encourager les habitants à se promener à pied ou à vélo plutôt que d’utiliser leur véhicule. Nous développons également le transport collectif avec le BRT, un bus rapide de transport, et un TER. Ainsi que la délocalisation de services administratifs pour pouvoir limiter la concentration d’activités en centre-ville.

Installation de potagers en milieu urbain

La ville de Dakar fait la promotion des comportements eco-citoyens (photo : F.Dubessy)

La ville de Dakar fait la promotion des comportements eco-citoyens (photo : F.Dubessy)

Quelles actions avez-vous mené auprès de la population ?

N.S. : Nous la sensibilisons à la culture environnementale en milieu scolaire et avec la promotion de comportements éco-citoyens,  mais aussi en développant des éco-quartiers. Un de nos projets s’appuie sur l’installation de potagers en milieux urbain et scolaire avec des activités de formation, de renforcement des capacités, que nous initions. Nous réalisons tout cela grâce à un partenariat technique avec la FAO (NDLR : Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) à Milan où nous avons aussi pu trouver des partenaires au sein de l’université de cette ville. Nous partageons tout cela avec les pays limitrophes

Cherchez-vous aussi à adapter des solutions venues de pays méditerranéens ? 

N.S. : Nos partenariats en Méditerranée ne sont malheureusement pas très développés. Mais, nous avons effectué plusieurs missions à Paris pour étudier la mise en place de leur plan climat. De même, avec la Ville de Marseille, nous avons élaboré notre schéma directeur d’aménagement des plages. La cité phocéenne nous a aidé à installer des projets pilotes pour nos huit plages.

Propos recueillis par Frédéric Dubessy, à LA VALETTE (MALTE)

 

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Zakaria Fahim : « Il faut faire communiquer les Afriques »

Interrogé lors de la conférence annuelle du Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques (Femise- Malte du 7 au 9 février 2018), Zakaria Fahim, Président de Hub Africa (prochaine édition les 2 & 3 mai 2018), veut faire rencontrer les financements de l’Euro-méditerranée et les idées des start-up africaines.

Intervention de Zakaria Fahim lors de la conférence annuelle du Femise à Malte (photo : F.Dubessy)

Intervention de Zakaria Fahim lors de la conférence annuelle du Femise à Malte (photo : F.Dubessy)

econostrum.info : Comment voyez-vous l’avenir des relations entre l’Euroméditerranée et l’Afrique ?

Zakaria Fahim : Le plus important reste de penser en terme de double détente : Ce qu’il faut faire tout de suite et réfléchir aux perspectives dans les vingt à trente prochaines années. L’Afrique en 2050 comptera 2,5 milliards d’habitants versus 450 millions en Europe.

Quand vous avez un voisin où 40% de la population a moins de quinze ans, c’est soit une opportunité, soit une bombe à retardement. La géographie étant têtue, il devient très important de se rendre compte des opportunités qui existent en Afrique. Lors de mes road show, je rencontre beaucoup de start-up. Il est possible de connecter ces deux mondes : celui qui dispose de marchés plus matures et de financement et celui où bouillonnent les idées disruptives.

Le Maroc a déjà amorcé ce mouvement. L’Afrique a-t-elle vraiment besoin de l’Europe pour se développer ?

Z.F. : Il faut rester modeste. Aujourd’hui, les échanges intra-africains représente 15% des échanges totaux. Le Maroc ne pourra jamais rien faire tout seul car, les enjeux sont tels que, mis en perspective avec la situation sur le continent, nous sommes loin d’avoir réussi. Dans le palmarès des pays qui travaillent le plus avec l’Afrique viennent les États-Unis, la Chine et seulement après la France. Finalement, ses plus gros partenaires fonctionnent avec des visions tellement « monde » qu’ils ne peuvent comprendre ce qui se passe en Afrique. Alors que l’Europe ne peut pas ne pas se préoccuper de ce qui se passe à douze kilomètres de ses frontières… Une belle porte s’ouvre devant nous. A nous d’utiliser ce changement de paradigme, à rester des acteurs importants en Afrique mais en agissant ensemble. Et pour ce faire, il faut savoir donner du temps à celui qui veut avancer et pas l’inverse. Les entrepreneurs oublient souvent qu’ils sont agriculteurs plus que chasseurs. Je cultive et j’attends la fin de la saison pour aller récolter. Ce n’est pas je tire et je fais tomber le gibier. Ceci c’est fini !

« Ce n’est pas mon voisin, c’est moi »

Le président de Hub Africa veut que "pour nos enfants il soit naturel qu'ils réfléchissent Afrique en la considérant comme leur espace naturel" (photo : F.Dubessy)

Le président de Hub Africa veut que « pour nos enfants il soit naturel qu’ils réfléchissent Afrique en la considérant comme leur espace naturel » (photo : F.Dubessy)

Comment faire pour faciliter cela ?

Z.F. : Nous avons tout intérêt à faire communiquer les Afriques. Je suis administrateur de l’ENCG Casablanca (NDLR : Ecole nationale de commerce et de gestion), nous allons passer pour la première fois des accords avec des universités subsaharienne. Ceci n’a jamais été fait avant. Nous recevions des Subsahariens dans le cadre des accords entre gouvernements mais nous n’étions pas curieux de leurs aptitudes alors qu’il s’agit d’un vrai gisement.

Je veux que pour nos enfants il soit naturel qu’ils réfléchissent Afrique en la considérant comme leur espace naturel. Ce n’est pas mon voisin, c’est moi. Il manque aujourd’hui cette appropriation.

Il n’est pas possible d’être dans un espace commun où certains mangent du caviar et d’autres seulement un repas sur deux. Un jour ou l’autre, ils viennent voir ce qu’il se passe chez vous. Le bon sens est de dire : quel est mon intérêt aujourd’hui à ce que ces gens là se sentent bien ? et comment moi je peux préserver mon avenir ?

Voir une vidéo Femise sur Zakaria Fahim  

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FEMISE MED BRIEF no5 : l’Egypte et Accord de l’OMC sur les marchés publics

FEMISE inaugure le lancement de sa nouvelle série de Policy Briefs MED BRIEF qui ambitionne de fournir une réflexion novatrice  pour la région euro-méditerranéenne. Les Policy Briefs contiennent une analyse succincte et politiquement pertinente sur d’importantes questions EuroMed et présentent aux décideurs politiques les points de vue des chercheurs FEMISE et des partenaires du réseau.

Le cinquième numéro de MED BRIEF « L’Egypte devrait-elle adhérer à l’Accord de l’OMC sur les marchés publics (AMP)? » est disponible ici (en GB).

Il est également disponible en Arabe ici.

Ahmed Farouk Ghoneim (Professeur d'économie, Faculté des sciences économiques et politiques, Université du Caire, FEMISE)

Ahmed Ghoneim (Faculté des sciences économiques et politiques, Université du Caire, FEMISE)

Ce Policy Brief, par Ahmed Farouk Ghoneim (Professeur d’économie, Faculté des sciences économiques et politiques, Université du Caire), tente de répondre à la question suivante: l’Egypte devrait-elle adhérer à l’AMP de l’OMC ? Les débats sur les niveaux théoriques et politiques n’ont pas abouti à une réponse claire concernant les avantages et les inconvénients d’adhèrer à un tel accord pour un pays en développement. Pourtant, nous essayons dans ce Policy Brief de clarifier certaines idées fausses associées à la signature d’un tel accord, et d’identifier quelles sont les étapes nécessaires pour que l’adhésion soit fructueuse.

La liste des FEMISE MED BRIEF est disponible ici.

 

Le Policy Brief a été réalisé avec l’aide financière de l’Union européenne dans le cadre du programme FEMISE. Le contenu de ce document relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’Union européenne.

Inégalité et croissance inclusive : l’éducation et l’innovation favorisent-elles la performance des entreprises et le bien-être ?

FEMISE a le plaisir d’annoncer la publication de son projet de recherche FEM42-10, «Inégalité et croissance inclusive dans la région sud méditerranéenne: les activités d’éducation et d’innovation favorisent-elles la performance des entreprises et le bien-être des citoyens?”

Le projet de recherche a été coordonné par Inmaculada Martinez-Zarzoso (Université Jaume I et Université de Göttingen) et comprend les trois articles suivants:

Les Rendements de l’Enseignement Professionnel et Universitaire en Egypte

Alors que les compétences tertiaires sont importantes pour la croissance dans les pays développés, ce sont l’enseignement primaire et secondaire qui sont liés au développement dans les pays en développement. Malgré l’expansion substantielle de l’enseignement technique et professionnel en Égypte, le marché du travail manque de techniciens qualifiés non seulement en nombre mais aussi en termes de compétences. Cet article examine l’impact de l’éducation sur les résultats du marché du travail égyptien, en mettant l’accent sur les rendements de l’enseignement secondaire professionnel et technique en 1998, 2006 et 2012. Nous fournissons des estimations des taux de rendement progressif de l’éducation basés sur des équations de gains corrigées du biais de selection (selectivity corrected earnings equations) et des régressions quantiles qui renforcent l’idée que l’enseignement technique a généralement réduit les inégalités en Egypte. La principale implication politique de l’analyse de ce document est que la qualité de l’enseignement professionnel et sa pertinence sur le marché du travail demeurent la clé d’une réforme efficace. Encourager les entreprises privées à investir dans l’enseignement professionnel sera peu utile si les apprentis sont toujours confrontés à la stigmatisation sociale qui les relègue à des emplois mal rémunérés. Par conséquent, une recommandation politique serait de concevoir des mesures gouvernementales pour améliorer «l’image» de l’enseignement professionnel en Egypte

Écart entre les sexes et Performance des Entreprises dans les Pays en Développement

Ce document utilise des données au niveau des entreprises issues de l’Enquêtes sur les Entreprises de la Banque Mondiale (WBES) pour étudier les écarts de productivité entre les entreprises gérées par des hommes et des femmes dans les pays en développement et comparer les résultats obtenus dans différentes régions du monde. Nous nous distinguons de la littérature précédente en utilisant comme variable cible le genre du top manager, variable nouvellement disponible dans la version 2016 du WBES. Les principaux résultats indiquent qu’il est crucial de faire la distinction entre la gestion féminine et la propriété feminine d’une entreprise, ainsi que la jonction entre les deux. Nous constatons que lorsque les entreprises sont gérées par des femmes et qu’il n’y a pas de femmes propriétaires, ells affichent une productivité moyenne du travail et une PTF plus élevées. Cependant, si des femmes font parties des propriétaires et qu’une femme est le dirigeant principal, alors leur productivité est inférieure à celle des autres entreprises. Ces résultats sont très hétérogènes entre les régions. En particulier, les résultats en Afrique du Sud, en Asie de l’Est et en Asie du Sud semblent conduire aux résultats généraux, tandis qu’en Amérique latine, en Europe de l’Est et en Asie centrale, la participation des femmes à la propriété semble être négativement liée à la performance des entreprises.

Convergence réelle entre la PEV et les pays d’Europe du Sud : une analyse par grappe

Cet article analyse le modèle de convergence du PIB par habitant, de la productivité, de l’inégalité et du chômage dans les pays de la PEV et d’Europe du Sud (SE). Il suit la méthodologie proposée par Phillips et Sul (2007, 2009) dans laquelle différents chemins de convergence peuvent être distingués parmi les économies hétérogènes impliquées dans un processus de convergence. Cette hétérogénéité est modélisée à l’aide d’un modèle non linéaire à facteurs variant dans le temps (nonlinear time varying factor model) qui offre une flexibilité dans l’étude des comportements idiosyncratiques au cours du temps et d’une section à l’autre. Les principaux résultats de l’analyse de la convergence montrent que s’il existe une convergence du chômage, du PIB par habitant et de la productivité entre les pays de l’UE et de la PEV, mais aucune convergence n’est constatée concernant les inégalités. Parmi les défis d’un voisinage en évolution, le développement économique inclusif devrait être inclus dans la nouvelle approche de la PEV.

FEMISE accueille 8 nouveaux membres !

Suite à l’adhésion des 8 nouveaux membres au Réseau FEMISE à compter du 1er mars 2018, FEMISE a le plaisir d’annoncer que le nombre de membres du réseau atteint 104 instituts : 57 du Nord et 47 du Sud.

Ceci est un vote de confiance pour FEMISE qui se développe pour devenir le plus grand réseau UE-Med dans la région, avec un nombre croissant de chercheurs des deux rives travaillant ensemble pour le développement et l’intégration de la région et un nombre croissant de contacts auprès des décideurs politiques et des organisations internationales.

Bios à propos des nouveaux membres du FEMISE:

Le German Development Institute / Deutsches Institut für Entwicklungspolitik (DIE), Bonn , Allemagne. https://www.die-gdi.de/en/

Contact auprès du FEMISE : Dr. Markus Loewe, Chercheur principal, Département « Développement économique et social durable »”

Le DIE est l’un des principaux think tanks pour le développement mondial et la coopération internationale dans le monde. Il est situé dans la ville de Bonn. Le travail du DIE est basé sur l’interaction entre Recherche, Conseils Politiques et Formation. Le DIE établit des ponts entre la théorie et la pratique.

La recherche du DIE est basée sur la théorie, l’empirique et est axée sur l’application. Celle-ci constitue la base des activités de conseil de l’Institut. Le DIE élabore des concepts pertinents pour les politiques, conseille les ministères, les gouvernements et les organisations internationales et fait référence aux questions politiques actuelles. Les programmes de formation de l’Institut pour les diplômés universitaires et les jeunes professionnels sont intégrés dans le processus de recherche et de conseil.

Le DIE compte environ 130 employés dont les deux tiers travaillent comme chercheurs. L’Institut est dirigé par le Conseil d’administration avec Dirk Messner en tant que Directeur, Imme Scholz en tant que Directeur Adjoint et Gabriele Kahnert en tant que Chef d’Administration.

L’accord institutionnel de DIE assure le principe de l’indépendance scientifique de l’Institut. Les actionnaires de l’Institut – la République Fédérale d’Allemagne (75 %) et l’Etat de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (25 %) – désignent le Conseil d’Administration du DIE.

L’Institut d’étude du Développement économique et social (IEDES), Université Paris 1 Panthéon –Sorbonne, Paris, France. https://www.pantheonsorbonne.fr/en/ufr/iedes/about-us/

Contact auprès du FEMISE : Dr. Mohamed Ali Marouani, Maitre de conference, HDR en economie, Directeur adjoint de l’UMR developmenet et Societes.

L’Institut d’Étude du Développement Économique et Social est un institut interne à

l’Université Paris1 Panthéon–Sorbonne. Il comporte des services d’enseignement, de recherche, de publication et de gestion et de partenariats. L’Institut d’Étude du Développement Économique et Social a pour mission :

– d’assurer la formation des étudiants régulièrement inscrits à l’Institut dans les domaines du développement économique, social et culturel ;

– L’Institut d’Étude du Développement Économique et Social prépare en formation initiale et continue aux diplômes nationaux de Master et de doctorats, et pourvoit à l’organisation des enseignements de Master et de doctorat.

– d’organiser la recherche pluridisciplinaire sur le développement économique, social et culturel ;

– de diffuser les résultats de la recherche effectuée dans ce domaine au moyen d’une politique de publication menée dans le cadre de son autonomie, et plus particulièrement par l’exercice de la tutelle de la Revue Tiers Monde et de la collection Tiers Monde, publiées chez Armand Colin ;

– de préparer les activités de coopération internationale se déroulant dans le cadre public ou privé.

Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) de Fes, Maroc . http://www.fst-usmba.ac.ma/a-word-from-the-dean/

FEMISE Contact person : Prof. Abdelhamid EL BOUHADI, Professeur de L’Enseignement Superieur

L’Univeriste Sidi Mohamed Ben Abdellah est cree par Dahir n° 2.75.662 du 11 Chaoual 1395 (17 Octobre 1975) et conformément aux directives Royales visant d’une part à rapprocher les établissements de l’enseignement supérieur des chercheurs et des étudiants et, d’autres part, à intégrer l’université dans son environnement propre et à promouvoir la recherche pour le développement et le bien-être régional et national.

Et depuis sa création, l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah a connu une expansion importante tant au niveau de la structure et du nombre d’établissement qu’à celui des effectifs des enseignants chercheurs, cadres administratifs et étudiants.

Tout ceci lui confère une place de choix dans la carte universitaire du Royaume. Elle avait pour mission d’assurer l’enseignement et la recherche scientifique dans les domaines des sciences, des techniques, des sciences économiques, sociales, juridiques et humaines. L’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah a su, dés sa création, accompagner le développement socio-économique de la région centre du Nord par la formation de cadres et de techniciens qualifiés et spécialisés. Aujourd’hui, l’Université est engagée dans un vaste programme de réforme qui lui permet de s’ouvrir sur des champs disciplinaires et des formations nouvelles plus diversifiées, créant ainsi de nouvelles perspectives de formation académiques et professionnelles conformément aux recommandations de la Charte Nationale d’Education et de Formation et aux dispositions de la Loi 01.00 portant organisation de l’enseignement supérieur.

TOBB Univeristy of Eocnomics and Technology, Ankara, Turkey https://www.etu.edu.tr/en

Contact auprès du FEMISE : Professeur Bedri Kamil Onu Tas

L’Université d’Économie et de Technologie de TOBB (TOBB ETU) a été fondée le 1er juillet 2003 en tant qu’établissement public à but non lucratif avec une personne morale publique selon la loi n° 4909 publiée au Journal officiel 25155, par la Turkey Chambers and Commodity Exchanges of Education and Culture Foundation. L’Université d’Économie et de Technologie de TOBB est soumise aux dispositions des institutions d’enseignement supérieur en Turquie définies par la loi n° 2547.

TOBB ETU a été créé avec les missions suivantes : mener des recherches théoriques et appliquées, former la main-d’œuvre qualifiée requise par le monde des affaires, développer la coopération université-industrie, éduquer des scientifiques de haute qualité, mener des recherches sur les besoins de développement du pays, et contribuer au développement économique et social du pays.

L’objectif principal du département d’économie de TOBB ETU est de fournir aux étudiants des outils de pointe pour analyser les phénomènes économiques, mener des recherches, être doté des compétences nécessaires dans un monde en évolution rapide. L’Université vise à éduquer des économistes qui ont des connaissances et des compétences dans des questions sociales et économiques complexes, et qui peuvent utiliser ces connaissances pour résoudre des problèmes et concevoir des politiques économiques appropriées. Dans ce but, les membres académiques de l’ETU TOBB suivent de près les développements économiques actuels et mènent des recherches dans le domaine du développement économique. Les membres académiques du département d’économie de la TOBB ETU ont publié 185 articles et mené 20 projets de recherche.

TOBB ETU est en passe de devenir une université prestigieuse et compétitive reconnue mondialement comme une université qui transforme le savoir en technologie. L’Université aspire à devenir un pôle scientifique et entrepreneurial dans les régions méditerranéennes et MENA et à contribuer à l’accumulation de capital humain dans les économies de la région.

L’Observatoire des Pratiques des Entrepreneurs et des Entreprises (OPEE)

https://opee-sbat.org/en/

Contact auprès du FEMISE : Professeur Maarouf Ramadan, Délégué Général de l’OPEE

L’Observatoire des Pratiques des Entrepreneurs et des Entreprises (OPEE) a été créé suite à l’initiative d’un groupe de chercheurs et d’enseignants-chercheurs, d’économistes, de gestionnaires, de mathématiciens et de statisticiens qui souhaitaient mettre leur savoir au service des entreprises, des entrepreneurs, et des décideurs publics. Ils se sont engagés dans un processus de partage des connaissances dans une perspective de développement inclusif.

L’OPEE vise à aider les entrepreneurs et les décideurs à améliorer la capacité de survie et la croissance des petites et moyennes entreprises (PME) et à assurer leur intégration dans les chaînes de valeur locales, nationales et mondiales. L’OPEE propose une approche innovante des entreprises “open-system » et développe des outils d’analyse dédiés aux petites entreprises (plus de 1 et moins de 50 salariés).

Les équipes d’OPEE sont issues soit du monde académique ou bien ont des liens étroits avec le monde de la recherche. Elles créent des modèles économiques pour les entreprises et utilisent les dernières techniques d’analyse de données pour faciliter leur développement.

L’OPEE s’adresse aux PME qui ont un an et plus et qui comptent de 1 à 50 employés. Il fournit un cadre (SBAT: Small Business Assessment Tool) pour l’analyse des politiques publiques de soutien à l’entrepreneuriat dans les communautés locales, les gouvernements et les agences internationales.

SBAT est un outil conçu pour les petites et moyennes entreprises. Il vise non seulement à évaluer les activité d’une entreprise gratuitement mais aussi à la comparer avec ses concurrents. Cet outil lui permet de faire des choix pour assurer un avenir sûr et prospère.

Faculty of Business Administration, Université Technique de GEBZE, Turquie http://www.gtu.edu.tr/

Contact auprès du FEMISE: Professeur Associé Murat Anil Mercan

 

L’Université Technique de Gebze (GTU) a été créée avec le décret de la Grande Assemblée Nationale de Turquie le 4 novembre 2014, et est basée sur les fondations et l’expérience de l’Institut de Technologie Gebze (GYTE) fondé en 1992, héritant et adoptant son héritage de 22 ans. L’université Technique de Gebze est la plus récente, mais est une université expérimentée, elle a le potential pour devenir la plus importante plaque tournante de la science en Turquie avec son infrastructure, sa structure et son personnel académique.

La Faculté de Business Administration a été créée en 1992 suite à la fondation de l’Institut. Il y a trois départements au sein de la faculté : Business Administration, Sciences de la Stratégie, et Éconmoie. Depuis 1994, le Département Business Administration décerne un Master, depuis 1996, il décerne un Doctorat, et depuis 2008, il décerne une Licence. Au sein du Département d’Économie, le Master est décerné depuis 2010 et le Doctorat depuis 2013 tandis que la Licence est décernée depuis 2017. Le Département des Sciences de la stratégie décerne un Master depuis 1999.

À la Faculté de Business Administration de la GTU, qui dispose d’un personnel académique compétent, nos étudiants sont formés en enseignement de premier cycle et de troisième cycle. Sa mission est de fournir les opportunités de formation nécessaires pour le développement personnel et académique de nos étudiants en fonction des conditions d’un monde en constante évolution, tout en valorisant les valeurs entrepreneuriales, innovantes et éthiques ainsi que la responsabilité sociale, avec l’aide de notre emplacement pour contribuer au développement durable en reliant l’industrie, le gouvernement et la société.

 

Département de Science Politique et de Relations Internationales (PEDIS) – Université du Péloponnèse, Grèce

Contact auprès du FEMISE : Professeur Associé Nikolaos Tzifakis

Le Département de Science Politique et de Relations Internationales de l’Université du Péloponnèse a développé un intérêt croissant pour la région UE-Med. Le travail du Département dans ce domaine a été confirmé par son évaluation de qualité externe, menée par l’Agence Hellénique d’Assurance Qualité (AHAQ), en Grèce en 2014.

En 2014, le PEDIS a décidé d’explorer plus avant les questions socio-économiques et politiques de la région UE-Med, en jetant les bases d’un programme spécialisé de troisième cycle. Le Master of Arts (MA) en Études Méditerranéennes offre un programme multidisciplinaire flexible qui couvre un éventail de questions d’actualités interdépendantes.

Le Département a été également actif dans ses activités de recherche sur la région méditerranéenne. Depuis 2008, le Centre pour les études sur la Méditerranée, le Moyen-Orient et l’Islam (CEMMIS) (www.cemmis.edu.gr), une équipe de recherche interdisciplinaire qui opère au sein du PEDIS, a mené des recherches approfondies couvrant une vaste zone géographique comprenant l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, l’Afrique subsaharienne, l’Asie centrale, l’Asie du Sud et du Sud-Est et les communautés musulmanes en Europe. Au cours de la dernière décennie, CEMMIS a produit plus de 150 articles et analyses et publie régulièrement une publication régulière appelée Middle East Bulletin (actuellement dans son 33ème numéro). Le CEMMIS a également créé une série de projets interactifs et multimédias qui, avec son programme annuel de stages, a attiré des étudiants de Grèce, de Turquie, d’Égypte, du Qatar, d’Italie, d’Allemagne et du Canada.

 

Université de Loughborough, Royaume-Uni http://www.lboro.ac.uk/

Contact auprès du FEMISE : Dr. Christos Kourtelis

L’Université de Loughborough est une université de recherche publique située dans la ville de Loughborough, dans le compté de Leicestershire, dans les Midlands de l’Est en Angleterre. C’est une université depuis 1966, mais l’institution remonte à 1909. En 2013, l’Université a remporté son septième Queen’s Anniversary Prize, en reconnaissance de son impact par la recherche et le développement des compétences dans la Production à Forte Valeur pour créer de la croissance économique.

Des universitaires du Département de la politique, de l’histoire et des relations internationales (PHIR) mènent des recherches dans les domaines de la science politique, de la théorie politique, des politiques publiques, des relations internationales et de l’histoire moderne. Tout le personnel du département est actif sur le plan de la recherche. Cela se reflète dans les résultats du REF 2014, où le département a terminé au 8ème rang pour l’intensité de la recherche dans l’unité d’évaluation D27 «Études régionales».

Les affaires euro-méditerranéennes sont au cœur des intérêts de recherche du PHIR, les chercheurs se concentrant sur le côté de politique et économique des relations UE-Méditerranée et l’assistance financière que l’UE fournit aux pays du Sud de la PEV. En parallèle, les chercheurs se concentrent également sur la migration, les aspects sécuritaires des relations euro-méditerranéennes et la politique nord-africaine.