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Les gagnants et les perdants dans le tourisme et l’industrie hôtelière pendant la phase de transition

Rapport Exécutif du Projet de recherche FEMISE (FEM 41-04)

Ce “Rapport Exécutif”, nous permet de synthétiser les principales conclusions du projet de recherche FEMISE (FEM 14-04) sur « Les gagnants et les perdants dans le tourisme et l’industrie hôtelière pendant la phase de transition : Indices aux pays du Nord et du Sud de la Méditerranée » conformément au programme de recherche du FEMISE 2015/2016.

Le tourisme est l’épine dorsale dans plusieurs pays de la Méditerranée (MED), puisque il est une source importante de devises étrangères, attire les investissements, absorbe la main-d’œuvre et contribue au développement des pays. Le tourisme est une industrie sensible dépendant de la sécurité et la sûreté dans le but d’attirer les touristes du monde entier. En 2015, la région méditerranéenne était la première destination touristique au monde, elle a enregistré l’arrivée de 250 millions de personnes, 200.000 millions de dollars de recettes, grâce aux destinations phares de la rive nord de la Méditerranée (la France, l’Espagne, La Grèce et l’Italie) et les éminents pays de la rive sud de la Méditerranée (l’Egypte, la Turquie et la Tunisie), selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) 2016.

En 2010 et 2011, tout au début du Printemps arabe, les Médias ont défini les révolutions de ce Printemps comme étant des mouvements de protestation pacifiques réclamant la correction des déséquilibres, la prévention de la corruption, l’amélioration des conditions de vie des pauvres et la lutte contre l’inégalité. Plus tard, les protestations et la violence accentuées envoyaient, un message clair aux touristes que ces pays sont des destinations à risques. L’instabilité répandue dans les pays de la Méditerranée a refaçonné la région¸ en des places vulnérables et dangereuses notamment après plusieurs attaques contres les touristes au sud de la Méditerranée. Ensuite, le taux d’arrivées des touristes et les revenus engendrés par le tourisme se sont reculés surtout en Egypte et en Tunisie, imprégnant ainsi leur revenu national. Par ailleurs, des destinations importantes de la rive nord de la Méditerranée recevaient une majeure partie des touristes qui ont changé leurs destinations et ont annulé leurs visites aux pays du sud. Certains pays comme l’Espagne, l’Italie, la France et la Grèce ont enregistré une augmentation remarquable du taux d’arrivées touristiques depuis le début du Printemps arabe.

Le premier chapitre de l’étude porte sur l’évaluation des conséquences des révolutions du Printemps arabe sur le tourisme dans les pays du sud et du nord de la Méditerranée en étudiant les deux cas de l’Egypte et l’Espagne. Dans le cas de l’Egypte, le secteur touristique a été négativement influencé par l’instabilité, alors que le pays faisait face à la baisse des entrées touristiques, des revenus, des taux d’occupation, du taux d’emploi, d’impôts perçus et d’investissements. Cependant, le pays est actuellement en pleine phase de transition ; le rétablissement vers une situation stable et la promotion du pays en tant que destination touristique sûre sont actuellement les objectifs principaux, afin de récupérer les bénéfices attendus du tourisme international. Par contre, au cours de ces années, l’Espagne avait enregistré une hausse remarquable des flux touristiques en provenance de l’étranger. Les tour- opérateurs internationaux ont modifié plus de 12 millions de voyages vers ce pays en 2011, selon les estimations officielles (Exceltur), l’année 2015 est marquée par un taux historique de 69 millions d’arrivées touristiques internationales. Plus généralement, les pays méditerranéens de l’Europe du sud ont augmenté leurs arrivées touristiques internationales pour plus de 50 millions de personnes entre 2010 et 2015; alors que ces arrivées ont chuté de plus de 7 millions de personnes dans les destinations traditionnelles de l’Afrique du nord depuis 2010 ; l’Egypte a perdu plus de 5 millions de touristes et la Tunisie plus de 2.5 millions de personnes pendant ces années.

Après cette introduction, les deux chapitres suivants de l’enquête se focalisent sur la manière de limiter les effets de l’instabilité sur le tourisme et l’industrie hôtelière dans la région méditerranéenne. Pour les pays de la rive sud de la Méditerranée, le deuxième chapitre propose un modèle de mix-marketing qui contribue à réduire les effets de la crise sur la main-d’œuvre et ceux de la faible gestion. Le modèle est testé sur le cas de l’Egypte. Pour les pays de la rive nord de la Méditerranée, le troisième chapitre analyse les changements principaux des profils et des comportements des touristes visitant la région. A l’aide d’un modèle de dépense, on a analysé comment ces changements pourraient affecter la durabilité économique du secteur touristique à l’avenir. Ce paramètre est appliqué à l’étude du cas de l’Espagne comme étant point de repère parmi les destinations dans cette région.

Le deuxième chapitre de l’étude se focalise sur la conception d’un nouveau modèle de mix-marketing pour sauver l’industrie hôtelière dans la région sud-méditerranéenne en présentant des indices en Égypte après le Printemps arabe. Le chapitre met l’accent sur la nécessité d’identifier les hypothèses clés pour envisager des pistes d’amélioration, restructurer et développer le tourisme et l’industrie hôtelière pendant la phase de transition. Le modèle est divisé en un environnement interne et un environnement externe. Notre objectif tend à former des directeurs dotés de nouveaux outils d’analyse qui leur permettent de relever les défis actuels. Pour tester ce modèle, des recherches empiriques basées sur l’analyse d’une enquête sur des hôtels 4 et 5 étoiles au Caire, Alexandrie, Charm El Cheikh, Hurghada, Louxor et Assouan en Égypte. L’analyse a été réalisée par combinaison de différentes techniques statistiques y compris la fiabilité et la validité intrinsèques des tests et les modèles de régression logistique. Comptant sur les modèles théoriques et les résultats empiriques, nous aboutissons aux remarques suivantes : l’effet significatif d’une administration faible dans les hôtels entraînant le licenciement des employés. La gestion des crises est considérée, dans ce contexte, un alternatif au licenciement pendant les périodes de transition

De plus, il existe des relations étroites et significatives entre le taux d’occupation pendant les périodes de transition et les facteurs du succès interne des hôtels représentés par les concepts de « travail orienté» et d’ « orienté client ». Les taux d’occupation pendant les périodes de transition sont devenus un facteur clé du succès interne d’un hôtel, et le modèle de marketing proposé a pu marquer les liens entre le mix-marketing contemporain, les réalisations du travail collaboratif du mix-marketing traditionnel et les dimensionnements pour optimiser les coûts. De tels résultats mettent l’accent sur le rôle de la bonne gestion et les techniques du marketing en faisant face aux restrictions dans le domaine d’industrie hôtelière aux pays du Sud dans les périodes de transition.

Le troisième chapitre du projet étudie les conséquences de la croissance impressionnante du taux des entrées touristiques internationales dans les pays du Nord de la Méditerranée dès le début du Printemps arabe. Force est de noter qu’en Espagne comme dans les autres pays du nord de la Méditerranée, la croissance du tourisme international en provenance de l’étranger s’est opposée à une chute manifeste des flux touristiques internes dès le début de la crise financière mondiale. Ce boom du tourisme international survenu en même temps du déclin de la demande sur le tourisme interne a indéniablement aidé l’industrie du tourisme à faire face aux exigences de son parcours de reconversion impérative.

Dans ce chapitre, l’étude est basée sur une enquête effectuée auprès de plus de 200,000 touristes internationaux et menée par l’Institut d’Etudes touristiques d’Espagne. La première partie de ce chapitre se focalise sur la saisie des principaux changements dans les profils des touristes arrivant au pays depuis le début des mouvements du Printemps arabe ainsi que sur les caractéristiques de leur séjour professionnelle. Les principales constatations montrent une croissance dans l’arrivée de nouveaux groupes de visiteurs y compris des touristes en provenance de l’Europe du Nord, des Amériques et de l’Asie en Espagne, de même qu’une présence croissante d’autres segments intéressants de touristes tels que les femmes, les jeunes voyageurs avec formation tertiaire ou voyageant seuls ou avec des amis. Tout au long des ces années, de nouveaux comportements des voyageurs apparaissent, y compris le recours croissant à la location d’appartements, à la réservation anticipée préférée par les clients et à la généralisation de l’utilisation de l’internet, par les touristes internationaux, pour faire les plans touristiques. La culture est consolidée comme étant le pivot central du développement du tourisme européen et méditerranéen, entre-temps d’autres activités intéressantes prennent place dans ces destinations telles que les événements touristiques (sportifs, culturels) et des activités étroitement liées à la particularité de la région méditerranéenne (gastronomie, vie nocturne). Dans la deuxième partie de cette recherche, on applique un modèle de dépenses des touristes sur quatre destinations phares en Espagne (les îles Canaries, les îles Baléares, Madrid et la Catalogne) pour identifier les facteurs qui contrôlent les dépenses des touristes dans le pays et par destination. Les facteurs les plus pertinents semblent être ceux du pays d’origine, du but de la visite, du type d’hébergement et du niveau de revenu des visiteurs.

En associant les résultats des deux sections, nous pouvons améliorer notre connaissance sur l’influence des changements des profils des touristes sur la durabilité économique des pays dans le futur proche. Dans ce sens, des résultats importants découlent de cette enquête. Le premier résultat se rapporte aux revenus croissants de nouveaux groupes de touristes dont leur présence en Espagne augmente considérablement au cours de ces années. Il s’agit des visiteurs internationaux en provenance des pays non-traditionnels du nord de l’Europe, d’Amérique du nord, de l’Asie et du Moyen Orient, qui font preuve des taux de dépenses plus élevés par rapport aux visiteurs traditionnels de l’Union Européenne. D’autres groupes de visiteurs qui ont une plus forte présence en Espagne et qui augmentent leurs dépenses moyennes selon les statistiques, sont ceux de jeune âge, de moyen revenu, les nouveaux visiteurs, et ceux qui ont une formation tertiaire. Les jeunes visiteurs des destinations urbaines (Madrid et Catalogne), ceux qui voyagent seuls ou avec des amis, tous avaient intensifié leur présence dans ce pays au cours de ces années, ce qui y a contribué à la croissance du taux de dépenses. D’autres tendances, identifiées dans l’étude, contribueraient, également, à accroître les dépenses à l’avenir, y compris les personnes engagées dans des activités ayant trait à la culture ou l’alimentation, deux domaines qui ont connu une croissance significative au cours des dernières années. La croissance de ces activités élargit l’envergure des dimensions culturelles et sociales des destinations concernées, augmente leurs revenus économiques et renforce ainsi leur compétitivité. En général, des résultats positifs sur le plan de la durabilité économique et de la compétitivité ont été identifiés en Espagne au cours de ces années. Une partie de ces résultats est liée au changement de destinations par les touristes suite au déclenchement du Printemps arabe.

Toutefois, les résultats de l’enquête ont souligné d’importantes difficultés. A la tête de ces difficultés, figure celle de la capacité des destinations à augmenter les dépenses des visiteurs traditionnels de l’Union Européenne qui représentent, encore, d’environ la moitié de la demande touristique internationale en Espagne.

Comme les destinations nord-africaines font preuve d’une compétitivité-prix plus élevée, les pressions pour la réduction des prix du tourisme en Espagne ont entraîné une baisse des dépenses moyennes touristiques dans certaines destinations. Une telle situation souligne le besoin d’attirer davantage de touristes hauts revenus des pays d’outre-mer, c’est-à-dire les touristes chinois, considérés comme cible visée, mais qui ont réduit quelque peu leur présence en Espagne au cours de ces années. Ces deux points clés montrent la nécessité de poursuivre le processus de reconversion du modèle touristique en Espagne surtout pour les anciennes destinations balnéaires.

Résumé des trois chapitres, Les principales conclusions du projet de recherche no. FEM 41-04 montrent que l’industrie touristique dans la région méditerranéenne fait face à une situation difficile compte tenu l’instabilité suscitée par les derniers développements surtout le Printemps arabe et la guerre en Syrie. Le projet propose des instruments d’amélioration la fiable gestion de l’industrie hôtelière dans les pays du sud de la Méditerranée, ainsi que des directives pour augmenter la dépense touristique moyenne dans les destinations du nord de la Méditerranée en vue d’assurer leur durabilité économique. Toutefois, aucune de ces mesures ne se révèlera effective sans une détermination des institutions de l’Union Européenne, pour établir la paix et la stabilité dans la région méditerranéenne. Ceci représente l’essentielle recommandation politique du projet.

Mettre l’accent sur les politiques de voisinage pour développer des instruments de paix et de coopération aurait des effets bénéfiques pour toute la région, vu que l’instabilité est un phénomène qui se répand et traverse les frontières soit au Nord ou au Sud de la Méditerranée.

 

INDEX

« Winners and Losers in the Tourism and Hospitality Industry along the Transition Process: Evidence from South and North MED Countries« 

  1. Executive Summary Research Project FEM 41-04
  2. Résumé Exécutif Rapport de Recherche FEM 41-04
  3. Chapter 1: The impact of the Arab Spring and regional instability on the tourism sector along the MED region
  4. Chapter 2: A new marketing mix model to rescue the hospitality industry: Evidence from Egypt after the Arab Spring
  5. Chapter 3: International tourism in Spain since the Arab Spring movements: A review from the perspective of economic competitiveness and sustainability of destinations

Les Défis du Changement Climatique en Méditerranée


La prise en compte de l’environnement dans les décision économiques et politiques avec notamment le développement des énergies renouvelables constitue un grand défi pour l’avenir de la planète et bien évidemment pour la Méditerranée.

L’Institut de la Méditerranée (IM) et le FEMISE ont contribué en écrivant un chapitre pour le rapport ENERGIES 2050 sur les changements climatiques en Méditerranée qui a été présenté à la COP22 de Marrakech le 15 Novembre 2016.

Il s’agit du Chapitre II « La région Sud-Med post-Printemps Arabes et les potentiels pour l’environnement » avec comme auteur principal Dr. Constantin TSAKAS (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE) avec contributions de Dr Maryse LOUIS (Déléguée Générale du FEMISE, Programs Manager ERF) et Dr. Abeer EL-SHINNAWY (FEMISE, American University in Cairo)

Le rapport permet de réaliser une analyse plus détaillée de certains enjeux clés du développement durable dans le bassin méditerranéen et est disponible au téléchargement en cliquant ici.

Les pays du Sud Méditerranéen face aux défis environnementaux

capture-decran-2016-11-17-a-11-02-58Par : Dr. Constantin TSAKAS (Délégué Général de l’Institut de la Méditerranée, Secrétaire Général du FEMISE), auteur principal du Chapitre «La région Sud-Med post-Printemps Arabes et les potentiels pour l’environnement » du rapport ENERGIES2050[1] « Les Défis du Changement Climatique en Méditerranée », publié à l’occasion de la conférence internationale COP22 qui a eu lieu à Marrakech, le 15 Novembre 2016

L’Institut de la Méditerranée (IM) et le FEMISE ont contribué en écrivant un chapitre pour le rapport ENERGIES 2050 sur les changements climatiques en Méditerranée qui a été présenté à la COP22 de Marrakech le 15 Novembre 2016. Cet article présente des résultats de recherche présents dans le chapitre.

Le rapport est disponible au téléchargement en cliquant ici.

 

Quelques progrès, mais des opportunités qui restent à saisir…

La prise en compte de l’environnement dans les décision économiques et politiques avec notamment le développement des énergies renouvelables constitue un grand défi pour l’avenir de la planète et bien évidemment pour la Méditerranée.

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Dr. Constantin TSAKAS (DG Institut de la Méditerranée, SG FEMISE)

Le Sud de la Méditerranée a fait quelques efforts en termes d’Efficacité Energétique (EE) et de développement d’Energies Renouvelables (ER) bien qu’il reste encore de nombreuses opportunités pour rattraper le reste du monde. Au milieu des années 2000, la part des ER (hydraulique, éolien, solaire, géothermie) dans la consommation d’énergie primaire restait déjà très en dessous de celle nécessaire pour atteindre l’objectif de la Stratégie Méditerranéenne pour le Développement Durable (SMDD) (l’espoir était d’attendre 7% en 2015).

Hélas, entre 2000 et 2014, on note une croissance annuelle positive de l’intensité énergétique primaire pour des PM comme l’Egypte (+0,8%), l’Algérie (+0,9%) et la Libye (+2,6%) ce qui suggère qu’elles restent des économies de plus en plus gourmandes en énergie par rapport à leur niveau de PIB. Cependant, des pays comme la Jordanie (-1,4%) et le Liban (-1,5%), semblent mieux tirer leur épingle du jeu, s’approchant des résultats qu’enregistre l’UE en termes de décroissance de l’intensité énergétique.

Ce que signifient les printemps Arabes quant aux progrès environnementaux de la région

Suite aux printemps Arabes, la région a de nouveaux défis à relever ce qui suggère que la promotion de l’environnement et des énergies renouvelables ont perdu quelques places dans la liste de priorités des pays. Cependant, les énergies renouvelables restent un secteur plutôt stable pour les investissements dans la région et n’ont pas trop faibli suite aux révolutions. Entre 2006 et 2015, on estime que la région représente 7,3 Mds € d’IDE et 144 projets (tels qu’enregistrés par l’observatoire ANIMA-MIPO) pour une taille moyenne de 50,7 M €. Malgré la stabilité, cela reste faible, surtout si l’on considère que le PIB de la Tunisie représentait à lui seul 47 milliards de US$ en 2013.

On notera tout de même que l’année 2015 a été une de plus importantes en terme de projets d’IDE annoncés depuis longtemps. Cela s’explique notamment par de grandes initiatives d’entreprises des Emirats Arabes Unis et Européennes qui relancent des projets de plusieurs centaines de millions d’euros, notamment dans le photovoltaïque et l’éolien, plus particulièrement en Egypte.

L’économie verte dans le Sud Méditerranéen

L’économie verte peut produire des impacts économiques significatifs en termes de production (directe et induite) et de création d’emplois. A titre d’exemple, une étude FEMISE (2013) a estimé qu’une industrie du CSP (Plants Solaires Concentrées) au Maroc pourrait avoir un effet global sur le PIB marocain de l’ordre de 1,27% à 1,77% jusqu’à 2050, créant plus de 200 000 emplois.

Mais de nombreuses barrières persistent, notamment le manque de ressources financières internationales ou locales, associé à une prime de risque élevée. En outre, les barrières politiques sont importantes et l’absence/l’instabilité du cadre fiscal et législatif pour le développement de CSP se fait toujours sentir.

Pistes de réflexion et recommandations pour le Sud de la Méditerranée

Les gouvernements des pays du Sud de la Méditerranée devraient songer à devenir des véritables partenaires qui co-construisent l’intérêt écologique se basant sur les acteurs locaux et en ouvrant la voie vers une économie verte. L’impulsion donnée par la multiplication d’accords territoriaux entre l’Etat et les territoires sur des actions qui favorisent un développement durable permettrait de consolider un cadre de gouvernance multi-niveaux.

logo-cop22-919x650En outre, on peut imaginer que l’Etat appui davantage des projets écologiquement durables qui répondent aux besoins réels des territoires à risque environnemental. Des diagnostics territoriaux seraient nécessaires pour faire des territoires un « axe d’une réorientation de l’économie vers un développement local durable ». Ces diagnostics pourraient ensuite ouvrir sur des pactes territoriaux de relance réunissant tous les acteurs participant au développement durable des territoires/régions.

Outres ces recommandations sur le plan politique, il s’agirait plus généralement d’avoir une orientation qui permette d’exploiter des opportunités dans le secteur privé. Ces possibilités ne se limitent pas à un secteur en particulier, mais les secteurs manufacturiers, la finance et l’assurance, la construction et les activités professionnelles, scientifiques et techniques se distinguent.

Enfin, il faudrait que les PM exploitent leurs points forts en termes d’EE et ER qui sont un potentiel solaire élevé (irradiation), des faibles coûts de main-d’oeuvre des employés non qualifiés, une industrie locale émergente et le fait que pour l’Europe le développement de l’économie verte en Méditerranée (ex. de l’industrie solaire) serait une véritable valeur ajoutée.

 

[1] ENERGIES2050 est une association française basée à Nice (France). ENERGIES 2050 entend notamment promouvoir et encourager la maîtrise de la demande en énergie : la sobriété énergétique, l’efficacité énergétique et le développement des d’énergies renouvelables. , FEMISE et l’Institut de la Méditerranée ont choisi de s’associer à se partenaire important dans le domaine du changement climatique pour avoir une voie supplémentaire pour répondre aux défis de la région EuroMed et atteindre le processus décisionnel.

Adhésion de FEMISE à ANIMA

Les coordonnateurs de FEMISE, Institut de la Méditerranée (France) et Economic Research Forum (Caire), ont le plaisir de vous annoncer l’adhésion de FEMISE au réseau ANIMA Investment Network en tant que Membre Stratégique.

 

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ANIMA Investment Network est une plateforme multi-pays de coopération pour le développement économique en Méditerranée. Le réseau ANIMA, basé à Marseille (France), fédère des agences nationales et régionales de promotion des territoires, des organisations internationales, des associations d’entrepreneurs, des pôles d’innovation, des investisseurs et des instituts de recherche.

L’identité de FEMISE est liée à la consolidation d’un réseau d’instituts de recherche capables de mettre en place des interactions Nord-Sud et Sud-Sud. Au sein du réseau, nous avons lancé une dynamique de transfert de savoir-faire et de connaissances. Nos travaux et actions se font toujours en étroite collaboration entre économistes des deux rives ce qui fait notre force.

Dans un climat régional qui évolue, il est apparu naturel au FEMISE de s’associer à ANIMA, réseau qui a des valeurs que nous partageons et qui présente des objectifs et un savoir faire complémentaires. Cette adhésion permettra de faciliter les synergies pour produire et maximiser l’impact des recommandations auprès des responsables politiques UE-Med. Elle permettra également d’accroitre la capacité de dissémination/communication et de se positionner sur davantage de dossiers qui pourraient bénéficier d’un « pooling » de compétences complémentaires.

Une première association entre les deux structures historiques de Marseille dans le cadre d’un projet sur la région euro-méditerranéenne sera annoncée dans les prochaines semaines.

Ce premier projet marque le début d’une collaboration de long terme qui ouvre des opportunités nouvelles pour nourrir la dynamique Euro-Méditerranéenne.