Que peut-on apprendre de l’émigration des docteurs en médecine dans l’Union européenne: Les cas de économies d’Europe centrale et Est, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord?

FEM34-07 | Avril 2012

Titre

« What Can Be Learnt from the New Economics of Emigration of Medical Doctors to the European Union: The Cases of East and Central European, Middle Eastern and North African Economies? »

Par

Ahmed Driouchi, , Institute of Economic Analysis & Prospective Studies (IEAPS) Al Akhawayn University Ifrane Morocco

Contributeurs

Amale Achehboune, IEAPS Al Akhawayn University, Ifrane, Morocco; Cristina Boboc, University of Bucarest, Romania; Emilia Titan, University of Bucarest, Romania; Rodrigues Andrès Antonio, Aarhus University, Denmark; Ahlam Fakhar, School of Business Administration Al Akhawayn University, Ifrane, Morocco and contribution of Nada Zouag & Molk Kadiri, Youssef Chetoui & Hajar Bousfiha Institute of Economic Analysis & Prospective Studies (IEAPS) Al Akhawayn University, Ifrane, Morocco ; Ahmad Baijou School of Business Administration Al Akhawayn & Jawad Kerdoudi, IMRI, Casablanca.

Note :

Ce rapport a été réalisé avec le soutien financier de l’Union Européenne au travers du Femise. Le contenu du rapport relève de la seule responsabilité des auteurs et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant l’opinion de l’Union Européenne.

Résumé :

La présente contribution est destinée à montrer la possibilité d’accélération de politiques économiques et sociales mais aussi d’éducation et de santé, visant la satisfaction des intérêts des pays du Nord et du Sud, d’abord de la Méditerranée. Ce travail concerne l’application de la nouvelle économie de la migration des compétences et notamment celle des médecins à la génération de nouvelles politiques économiques basées sur le principe du Win-Win. La littérature antérieure dominante avait souvent vu cette migration comme génératrice de pertes de ressources humaines au niveau des pays sources (Brain-Drain). La présente littérature a vu cette migration comme génératrice d’effets qui peuvent être bénéfiques aussi pour les pays d’origine. C’est à travers cette dernière approche que ce travail est réalisé. Il a été centré essentiellement sur les pays du MENA et ceux de l’Europe de l’Est en relation aux économies de l’Union Européenne. Différentes dimensions liées à la migration des médecins et aux questions de la formation et de recherche en médecine ont été abordées.Les résultats obtenus confirment la possibilité d’accélération de politiques économiques et sociales mais aussi d’éducation et de santé. Le système global de la santé ainsi que les modèles de coopération en vigueur permettent de créer de bonnes conditions pour la mise en ?uvre de ces nouvelles politiques. La région de la Méditerranée peut présenter un nouveau modèle de coopération où les parties du Nord et du Sud acceptent et s’engagent dans des échanges de médecins. Ceux du Nord seraient incités par l’accumulation d’expériences en matière de participation à l’enseignement et à la recherche médicale, pendant que ceux du Sud peuvent s’engager dans les mêmes types d’activités dans le Nord. Ceci a crée un flux d’échanges de compétences sachant que tout le monde est gagnant. Les coopérations actuelles dans les domaines de santé, éducation et recherches peuvent ainsi être accélérées et renforcées. Ce modèle peut par la suite être repris par d’autres régions du monde et assurer ainsi la globalisation souhaitée par l’OMS, les Nations Unies ainsi que par beaucoup de pays. Le caractère de l’offre des services de santé comme biens publics internationaux est ainsi en mesure d’être assurée à travers ce modèle où tous les partenaires sont gagants, médecins inclus. Les résultats obtenus dans le présent rapport sont en cohérence avec les nouvelles modalités de gouvernance de la santé telles que suggérées dans le nouveau rapport de l’OMS: La « Gouvernance pour la santé au 21è siècle: Etude pour le Bureau de l’OMS-Europe » (2011). Parmi les piliers, il ya lieu de noter la participation de tous, plus d’inclusion des nouvelles technologies ainsi que l’intégration de tous les secteurs, preneurs de décision et aussi les représentations des patients. Le modèle de collaboration ainsi suggéré a été aussi testé par rapport aux perspectives et aux tendances du secteur de la santé au Maroc. Tous les éléments discutés à ce niveau, semblent présenter une cohérence satisfaisante y compris avec les points de vue des médecins opérant dans différents hopitaux au Maroc.